COLO
UN MAçON
S’ADRESSE
AUX PROFANES
CE QUE VOUS AVEZ
TOUJOURS VOULU
SAVOIR SUR LA F M
Le
chemin de l’initiation maçonnique, le parcours qui mène l’apprenti au Compagnon
puis au Maître est appelé « la voie royale ».
« Après
toutes les louanges distribuées, j’étais bien trop ému, et, l’émotion
débordante m’a empêché de vous remercier comme je le devais. Je ne pouvais que
murmurer merci, sourire et baisser la tête.
Vous
devez savoir, mes Frères, que cela me faisait chaud au cœur et me prouvait que
je ne m’étais pas trompé quand je pensais ce que vous avez entendu.
Merci
mes Frères pour m’avoir apporté autant de chaleur, autant de fraternité, autant
d’AMOUR ».
Je
vous présente un fascicule cernant la Franc Maçonnerie et répondant à la
majorité des questions que se posent les profanes.
LA
FRANC MAçONNERIE
Tout
d’abord, mettons certaines choses au point :
Je ne suis pas un sergent recruteur
Je ne suis pas là pour vous convertir
Je suis là pour témoigner et rétablir la vérité
Qu’est – ce que la Franc Maçonnerie ? ,
quelle idée s’en fait on ?
Il est plus simple de dire ce qu’elle n’est
pas :
Ni secte : groupe organisé
de personnes qui ont la même doctrine au sein d’une religion, et où les adeptes
doivent laisser tous leurs biens
Ni église
Ni club
de rencontre
Ni
société philanthropique
Pas de
dogme
Pas de politique
Pas de
religion
Pas d’argent
Pas de recette de longue vie
Mais
alors que recèle le Temple ?
Un Temple qui ne contient que
des meubles et des bibelots rituels dont les « 3 Lumières » : le
Livre Sacré, l’Equerre, le Compas.
Une Loge qui ne rassemble que
des hommes ou des femmes dans un espace qui a la forme d’un carré long, calculé
selon le nombre d’or.
Une obédience qui est une
fédération de Loges, c’est essentiellement une structure administrative
Un rite,
il ne véhicule que des symboles, il définit un cadre initiatique.
Un rituel,
c’est lui qui règle la manière de se comporter en Loge.
A signaler l’existence des Fraternelles, qui regroupent, hors Obédience, les Maçons d’une même
profession. Elles sont hors la Franc Maçonnerie.
Seuls votre volonté, votre désir d’évoluer, votre persévérance vous
guident, avec l’aide des Frères, à trouver votre chemin.
« Des Maçons libres dans
une Loge libre »
Si, seule une curiosité
malsaine vous amène en Franc Maçonnerie, vous ne trouverez rien, vous serez
vite déçu et vous partirez en médisant autour de vous, sans vous rendre compte
que vous êtes passé à côté de la chance de votre vie de pouvoir évoluer.
De plus,
n’est pas Franc Maçon qui veut,
mais le
devient celui qui est accepté par ceux qui le sont déjà.
On n’entre pas en religion, on ne vient pas
consulter un voyant, on ne trouve pas les réponses d’un gourou.
Ce sont souvent les
profanes les plus carriéristes, les plus curieux, ceux qui viennent pour y
faire des affaires, pour bénéficier d’une clientèle qui sont les plus déçus.
J’ai
prononcé le mot « affaires »,
voilà en général ce qui intéresse le plus les profanes,
Et bien
vidons tout de suite l’abcès,
Nous
pourrons plus tranquillement aborder ce qu’est vraiment la Franc Maçonnerie.
LES
AFFAIRES
Quel lien entre FM et
affairisme ?
Dans la grande
majorité des Loges, ils sont peu nombreux et souvent parfaitement cernés, mais
la procédure de déchéance et d’exclusion d’un Frère est très longue et le
Tribunal Maçonnique ne tolère pas d’erreur judiciaire, et, bien souvent par
manque de moyens d’investigations, il est nécessaire d’attendre une
condamnation au pénal pour œuvrer.
Mais à ce stade, le mal est fait et les médias
se sont emparés des méfaits et les montent en flèche, surtout que ce qui les
inspire n’est pas toujours la vérité, mais l’effet scandale.
Ce qui
intéresse les masses, c’est le sensationnel, l’équivoque, le trouble, le
mystère.
Il
faut dire que l’information superficielle tient lieu de conscience
publique ! !
Il est utile de
préciser un fait que tous les maçons connaissent, mais sans pouvoir la citer,
il existe une Obédience qui est la cible privilégiée des médias, justement
parce qu’on retrouve le plus souvent des Maçons de cette obédience dans les
« affaires » notamment dans le midi côte d’azur, peut être aussi que
le milieu s’y prête.
On entre dans cette
obédience dans le but de faire des affaires, en France ou à l’étranger.
Une obédience qui
recrute des profanes de haut niveau et à fort pouvoir décisionnel, que ce soit
politique, administratif ou industriels et même parmi les Chefs d’Etat
africains et décideurs de leur pays, qui passent en un mois tous les degrés
qu’il n’est possible d’atteindre qu’après
3, 5 ou 10 ans par la voie normale.
Si vous lisez le livre « les Frères Invisibles », et bien qu’il y ait de
nombreuses erreurs d’appartenance, vous verrez que c’est toujours la même
Obédience qui est mise en cause, et toutes ces affaires rejaillissent sur les
autres Obédiences.
C’est
aussi l’Obédience la plus discrète, celle qu’on ne verra jamais défiler dans la
rue, et pour cause.
A tel point
que de nombreux Frères, écœurés par ce qui s’y passe et de la mauvaise image de
leur Obédience, quittent leurs Loges mères, entrent en dissidence et créent une
nouvelle Obédience.
Nous allons nous arrêter
là, parce que ce n’est pas cela la Franc Maçonnerie.
LE SECRET
Autre point qui suscite
une curiosité insatiable et alimente les fantasmes :
- Qui en fait partie ?
- Comment sont-ils organisés ?
- Quels sont leurs pouvoirs ?
- Pourquoi tant de mystères ?
- Dans une société démocratique où les idées circulent sans entraves,
où la liberté d’association est garantie par la loi (on verra plus loin que c’est un acquis maçonnique), pourquoi tant de secret ?
- Ceux qui veulent percer le secret parlent de vigilance
républicaine, où sont les fantasmes ?
où se cache la réalité ?
Sous les rois, sous les 2 empereurs, le secret est nécessaire, car
souvent, souverain varie.
Sous la troisième
République, le secret devient « légitime défense », le combat pour la
liberté de conscience et pour arracher l’école à l’emprise religieuse met la Franc Maçonnerie
en réel danger.
On l’a vu encore
quand les dictatures européennes s’imposent, toutes soutenues par l’Eglise
romaine. Dès leur entrée dans Paris, les Allemands occupent la rue Cadet et la
rue Puteaux, sièges des deux grandes Obédiences, les fichiers sont saisis, sur
certaines il y aura le cachet « juif »
et tous seront pourchassés que ce soit par les Allemands ou la milice.
Pendant les 40
années qui suivirent la libération où le Parti Communiste est hostile à l’éthique maçonnique et interdit à ses
membres d’être Maçon, avec un MRP parti démocrate chrétien, jugé antilaïc et
qui condamne la doctrine de l’école unique, la laïcité est maintenue avec beaucoup de peine, les vieux démons
religieux essaient de revenir au pouvoir et on le voit encore en Belgique, en
Italie, en Espagne et au Portugal.
Sous le terme de
secret maçonnique, il faut distinguer /
- Le
secret d’appartenance
- Le
secret de réunion
- Le
secret des rites et de l’initiation
1/
Concernant
les Rites, les Rituels et l’Initiation, il existe actuellement en librairie un
flot de livres qui détaillent les symboles, les rituels, les relations des
Loges avec l’Egypte ancienne, la
Bible , les Templiers, l’Alchimie et l’ésotérisme.
2/
Quant au
secret de réunion et des tenues maçonniques, je préfère parler de huis clos. Il existe aussi des tenues
« blanches » où sont invités des profanes.
Mais le huis clos est fondamental, il est nécessaire à
l’initiation.
L’initiation ne se
reçoit pas devant une foule de badauds comme s’il s’agissait d’un sacrement
religieux, comme la confirmation ou la
communion, ou encore d’une remise de médaille.
L’initiation n’est
pas un spectacle. Il faut que se
produisent les conditions, d’abord symboliques, puis existentielles pour sa
mise en œuvre.
L’autre
nécessité de huis clos réside dans les travaux qui s’effectuent en Loge.
Notre époque
veut que la moindre pensée ayant un rien de valeur ou de nouveauté soit
immédiatement phagocytée par les
médias afin de produire de l’argent, de l’audience et acquérir un soupçon de
gloriole.
Le huis clos protège
aussi les plus faibles et retient l’arrogance des plus forts, quand vous prenez
la parole en Loge, ou plutôt après qu’elle vous ai été donnée par le Vénérable,
vous pouvez être sûr que vous exposerez vos idées sans que personne ne vienne
vous couper la parole.
Plus une Loge se
plonge dans les questions de société, plus elle a besoin d’un rituel fort et
d’un langage symbolique maîtrisé.
3/
Quant au secret d’appartenance, il est
nécessaire afin de ne pas mettre un Frère en danger, que ce soit au niveau
professionnel ou autre, surtout quand on sait quelles idées peut se faire le monde
profane de la Franc
Maçonnerie
Chaque Frère est
libre de divulguer sa propre appartenance et c’est tout, mais c’est déjà
beaucoup, car par déduction, on peut penser, à tort, que des gens, qui se
retrouvent entre eux pour quelque raison que ce soit, et, s’il y a un Maçon
parmi eux qu’ils le sont tous.
Chez les
Anglo-Saxons, Angleterre et Etats Unis, les Maçons ne se cachent pas de l’être
et d’appartenir à telle ou telle famille maçonnique, au même titre qu’au
Rotary, au Lion’s ou à une Table Ronde.
Et pourtant les détracteurs leur reprochent
leur caractère secret. La Conférence des Evêques Catholiques en 1993 aux Etats
Unis n’hésite pas à donner un compte rendu tendancieux du serment prêté par les
FM américains, le trouvant ridicule et blasphématoire.
En 1910 puis en 1930
la Maçonnerie
belge est l’objet d’attaques d’une ligue antimaçonnique, poussée par la presse
catholique et des extrémistes flamands. De mai 1940 à la libération, les Maçons
belges sont traqués et assassinés.
Actuellement la Maçonnerie belge
présente la caractéristique d’avoir échappé à la contagion du morcellement
linguistique.
Le Bnai-Brith,
en hébreu « les fils de l’alliance »,
n’est pas une organisation maçonnique.
C’est une organisation juive internationale,
bien que parmi ses membres se trouvent des Maçons qui appartiennent à diverses
Loges et Obédience.
Elle a été fondée à New York en 1843 par des
immigrés qui n’ont pas été admis dans les Loges maçonniques locales.
C’est une organisation culturelle éloignée de
l’orthodoxie juive, qui comprend une forte représentation de professions
libérales.
Elle
n’est inféodée à aucune fraction politique, religieuse ou sioniste.
LES CONSTITUTIONS
En 1717 naît la Grande Loge de
Londres, de la réunion de 4 petites Loges afin de rédiger des statuts basés sur
les vieux usages.
Dès 1721/23, les pasteurs Anderson et Désaguliers,
sur demande des Maçons anglais, écrivent les « Constitutions »,
composées d’une histoire, d’obligations et de règlements, mettant en avant
l’idée de tolérance chère à Spinoza
(1632-1677)qui avait écrit :
« On
établit que dans état libre, chacun a le droit de penser ce qu’il veut et de
dire ce qu’il pense.
Il faut
laisser à chacun la liberté de son jugement et le pouvoir d’interpréter selon
sa complexion, les fondements de sa foi »
Spinoza le
premier propose la séparation de l’Eglise
et de l’Etat ; apôtre de la tolérance, il en confie la garde au
pouvoir civil. Pour l’époque, l’idée est révolutionnaire et fait
scandale !
Il
fut la cible de violentes persécutions !
Ce que n’ont réussi ni Leibniz (1646-1716) ni Bossuet
(1627-1704), c’est à dire construire une Eglise universelle groupant « tous
les hommes par les liens de la foi et de la charité », la Franc Maçonnerie
pourrait le réaliser, c’est ce que s’efforcent de dégager les
« Constitutions » d’Anderson, prônant « un christianisme
raisonnable » où le catholique romain, le calviniste, le luthérien
et l’anglican ne peuvent imposer leurs conceptions particulières, mais affirmer
l’idée de la loi morale qui réalise l’universalité des hommes et l’accord des
consciences.
La Loge devenait un
espace de dialogue et de liberté !
Il ne faut pas
oublier que les hommes d’Angleterre à cette époque viennent de vivre des
dizaines d’années de violences atroces d’une guerre civile et religieuse qui
n’a laissé que des ruines et le pays en désordre.
Les deux pasteurs, adeptes de la liberté de conscience et soucieux de tolérance, ouvrent la voie au
pluralisme et à l’universalisme, ce qui permet à la Franc Maçonnerie
de s’étendre du théisme le plus strict à l’athéisme militant, et où la
symbolique emprunte à la religion et à la philosophie dont s’est servie la
pensée humaniste pour se constituer, en empruntant à l’Egypte :
(Tout un courant maçonnique se
réclame de cette tradition qui possédait un savoir qui s’est transmis à travers
les âges par l’intermédiaire des sociétés initiatiques.
Les Grecs Platon et Pythagore (20ans
chez les prêtres égyptiens) ont ramené d’Egypte un savoir mais aussi une
tradition initiatique.
A titre
d’exemple :
Le site d’Abou Simbel étant menacé
par les eaux du barrage d’Assouan, il a été décidé de le rebâtir dans le
désert.
Or, dans ce temple, les statues
étaient disposées de telle façon que le jour où Sirius entrait dans la
constellation du Scorpion, le soleil balaie les statues, l’une après l’autre,
ce qui permettait aux égyptiens de prévoir la crue du Nil.
Lors de la reconstruction, des
calculs savants aidés par ordinateurs ont permis de rebâtir le temple.
Cependant le phénomène ne s’est jamais reproduit ! !
La technologie moderne a échoué là
où la science des prêtres égyptiens avait réussi, le pire c’est que ces
connaissances sont sans doute perdues)
Empruntant
au pythagorisme, à l’hermétisme, au christianisme, à l’alchimie,
à la kabbale, au compagnonnage et à la chevalerie templière.
En France la
première Loge est ouverte en 1725 à Paris par des catholiques stuartistes
réfugiés.
Le pape Clément XII qui craint cet
universalisme d’idées de tolérance et de fraternité qui fait de l’ombre à
l’Eglise, bien que les Maçons de l’époque soient tous chrétiens, excommunie les
Francs Maçons en 1738.
Ce n’est pas l’athéisme qui était condamné,
mais une forme insupportable de concurrence.
Excommunication constamment renouvelée et
encore valable de nos jours.
Le système
Maçonnique français repose sur le libre examen et une totale liberté de
conscience et de conviction.
Par contre la Maçonnerie Anglo-Saxonne
exige une croyance préalable en la Révélation et doit se conformer à son Eglise.
Les Anglais et les
Américains sont bien plus sensibles à la réception en Loge qu’à la spiritualité
de l’initiation.
Avant de se faire
recevoir, chacun d’eux est libre comme chez nous, mais seulement de choisir son
Eglise ! ! !
L’INITIATION
Qu’est-ce
que la quête symbolique en ce début de 3ème millénaire ?
La cérémonie d’initiation ressemble à une
dramatique qui va marquer le cœur et l’esprit du profane qui devient ainsi un
Apprenti.
Il ressent cette initiation comme une dynamique de progrès illimité en soi.
Cette initiation va
lui permettre de réaliser ce qui était inscrit au fronton du Temple de
Delphes :
Connais-toi toi-même et tu connaîtras
Et le monde
Et les dieux
Parfois
contesté par sa représentation théâtrale et anachronique avec notre modernité,
l’initiation et ses symboles s’inscrivent dans notre subconscient
L’initiation est une renaissance
Dans la paix de la Loge qui lui impose le
silence tant qu’il est Apprenti, le nouvel initié descend dans son intérieur
afin d’explorer son inconscient et entrer en vibration avec un monde invisible,
un monde fait de force et de Lumière.
Sachant que « la vérité n’existe que dans la recherche de la vérité »,
Il sera :
Inspiré par la Beauté ,
Mû par la Force ,
Et en quête de Sagesse
L’Apprenti
puis Compagnon puis Maître devient un être
surconscient de ses responsabilités envers la collectivité, et du regard
qu’il porte sur lui-même.
C’est
l’éveil de son être profond qui donne
conscience que quelque chose d’important est demandé à l’Homme, au plus
profond de soi-même on ressent le besoin de découvrir une vie spirituelle
(laïque).
L’initiation
c’est LA manière de parvenir à la
compréhension ésotérique, c’est être mis en contact avec les symboles, tenter
de les ressentir, de les comprendre, de découvrir qu’au-delà d’un sens premier
il existe d’autres formes de pensée, au travers des maquis des mots, et du
savoir.
L’initiation
peut se définir comme « un
développement de l’intelligence du caché »
LES SYMBOLES
On n’entre
pas en Loge comme dans un café philosophique.
Le langage
Maçonnique est de nature symbolique, le
symbole commence là où s’arrête la parole.
Le symbolisme est une des voies de la
connaissance, et nul ne peut
comprendre la Franc
Maçonnerie sans saisir la portée de la méthode symbolique.
Le symbole
est l’outil du Maçon, et ce qui est symbolique va devenir réalité.
Le symbole
est un signe concret qui évoque quelque chose d’absent ou d’impossible à
percevoir. Il permet de passer du concret
à l’abstrait, et, du sensible à
l’imaginal.
En Loge il
ne suffit pas d’entendre, il faut écouter pour comprendre.
Pour l’Apprenti,
le silence rend disponible pour méditer et retrouver la virginité du cœur.
Le travail
se fait par l’émotion, ce ne sont pas les
techniques profanes ou les animations de groupe qui agissent ici.
Le Maçon
doit être en perpétuel éveil, il travaille sur des idées, et ne doit pas rester
confiné dans ses opinions et ses convictions.
Il doit
avoir conscience de sa quête, il doit découvrir la clef du mystère. Une seule
solution : l’intelligence du cœur.
Le Maçon le
plus rationaliste est obligé de se confronter à l’occulte (ce qui est caché,
obscur à première vue, mais pouvant détenir une puissance inconnue), à l’ésotérisme (l’ésotérisme est un savoir qui s’attache à comprendre les philosophies
qui nous viennent du passé, de l’antiquité. c’est une méthode qui ne s’acquiert
que par la pratique, c’est une compréhension du signe, du symbole, jamais
limité par la logique)
Le symbole
n’est pas un art déco, c’est un outil qui permet la transformation de l’être.
Bien qu’ils
existent, le symbole ne s’apprend pas dans un dictionnaire ni dans un lexique.
On doit
pénétrer le symbole, il n’y a pas de réponse logique ou profane, il ouvre la
réflexion et chacun y apporte son degré de compréhension, chacun suit les voies
qui lui conviennent, mais au final, chacun arrivera à sa découverte, même s’il
lui faut toute une vie.
Le symbole
ne peut se reconnaître par l’intelligence scientifique, qui décortique, qui
expérimente, qui subit le diktat de la raison
(Je hais le raisonnable qui empêche toute création artistique, toute créativité,
qui freine les artistes et les ravale au niveau du copiste, de l’imitateur.
Un artiste doit être libre de créer, doit sortir des sentiers battus
par ses prédécesseurs, c’est l’âme, c’est l’esprit de l’artiste qui transfigure
son œuvre, même si cela doit choquer « les braves gens qui n’aiment pas
que…… »)
Seule
l’intelligence du cœur, celle qui vient du plus profond de soi, de son cœur
intérieur, de son noyau vital, pénètre le symbole qui se manifeste alors dans
tous ses éclats, comme une Lumière intérieure dont on n’a pas conscience.
On comprend,
maintenant, pourquoi le parcours initiatique, le chemin de la Connaissance , reste
secret et qu’il peut nécessiter toute une vie.
C’était le cri de guerre de Jean Verdun,
ancien Grand Maître. J’ai moi-même toujours défendu la laïcité, elle est une
chance pour nous qui l’avons trouvé à notre naissance.
C’est le Grand Orient qui a contribué à
gagner la guerre de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Des bataillons d’instituteurs laïcs ont
arraché un par un les gamins aux curés, ils ont été les grognards de la République , la France leur doit d’être le
seul pays d’Europe où l’emprise des Eglises sur l’Etat est diminué par la loi.
Le Grand Orient a contribué à donner les
valeurs morales à la
République Laïque , et il continue à se mobiliser sur la
laïcité.
Et il a raison. Le Vatican a perdu la France , la « fille aînée de l’Eglise », il a
voulu la récupérer en 1908 par des publications dans « la
correspondance de Rome » dirigés contre la France « Byzance agonisante ».
En voici quelques
articles :
« Les catholiques du monde entier doivent se
rassembler et faire front face à la
France enjuivée et franc maçonne. C’est par un baptême de
sang que ce peuple de païens et de dégénérés devra payer sa dette à l’Eglise
bafouée »
et encore :
« Ce qui va se passer en France devra servir
d’exemple à tous. Même si nous devons prendre des risques, notre devoir est de
prévenir tous les peuples prêts à suivre l’étendard infernal des Droits de
l’Homme : contemplez sur ce gibet la France crucifiée et prenez garde ! »
Les Prélats s’efforçaient d’isoler la France , d’y semer la
division dans la population, ayant pour but de plonger la France dans une guerre
civile purificatrice, allant jusqu’à envisager une « catharsis de sang », c’est à dire une libération, une
purification dans le sang ! ! !
En 1911, Pacelli (futur Pie XII) est nommé
aux Affaires Extraordinaires, il est favorable au conflit avec le gouvernement
français, il est nommé en 1912 au Saint
Office, et négocie avec la
Serbie , avec Bénigni et Merry Del Val, ils s’allient à
« l’Union ou la Mort » plus connue
sous le nom de « la Main Noire »
en Serbie.
La
décision était prise, la France
aurait son bain de sang.
L’Europe
mobilise, dix millions de morts sont oints ! ! !
Nous nous retrouvons toujours devant le même
adversaire obscur, le Pape et ici le Cardinal archevêque de Paris qui pense que
notre humanité occidentale s’est déroutée aux environs de 1750, date symbolique
de la montée des Lumières.
Que ce soit le Pape qui, arrivant à
Strasbourg, baise le sol et déclare « Europe, terre chrétienne »,
indiquant ainsi la main mise de l’Eglise sur l’Europe, ou que ce soit le
Cardinal qui déclare que « les Lumières » sont à l’origine du recul
spirituel et moral qui a entraîné les barbaries du 20ème siècle,
nous avons là 2 exemples de la virulence du combat :
Europe
terre chrétienne !
Diderot
pourvoyeur des camps de la mort et du goulag ! !
Cela vous semble exagéré ? , moi pas,
car après 30 ans d’étude sur
l’affaire Jésus, sur la construction de l’Eglise et ses méfaits, sur la pseudo
repentance, je suis toujours effrayé par le sang qui coule sous la Bible et les
Evangiles, le sang de millions de
sacrifiés, de torturés, de brûlés vifs, de génocide des peuples
« catholicisés », j’allais dire « catholicytés », dans le
sens de phagocytés, car c’est cela avant tout le Vatican.
Le Pape a écrit récemment : « la toute puissance de Dieu
s’arrête lorsqu’elle crée la liberté humaine »
N’ayez aucune illusion, l’Opus Dei est actuellement plus fort que ne l’a jamais été l’inquisition, (même l’occultation des
« Manuscrits de la Mer Morte »).
La laïcité est aussi menacée par l’intégrisme
islamiste qui tente de faire passer la charia pour un décret républicain. Là
aussi il nous faut lutter contre l’obscurantisme.
Les islamistes se servent de candides jeunes
filles pour faire passer le port du foulard, non plus comme signe
d’appartenance à la religion et signe de pureté, mais comme un signe de liberté
individuelle féministe, et celles qui ne portent pas le voile sont considérées
comme des « putes », ainsi que le démontre le mouvement « ni
putes, ni soumises », et dans le défilé de protestation, les maçonnes sont
venues apporter leur soutien, en tenue maçonnique.
Pour les intégristes, le port du hidjab
coranique est légitime à l’école laïque, de même qu’il ne faut pas étudier
Voltaire au motif qu’il déplairait à Mahomet, ainsi que la biologie et la
gymnastique au nom d’impératifs pseudo-divins. Et le mal s’étend à l’hôpital,
dans les cantines scolaires, et maintenant le voile intégral. Pour eux, c’est
la loi de 1905 qui doit s’adapter.
« Il faut que la France de Jules Ferry, de
Condorcet et de Jaurès se réveille », c’est Soheib Bencheikh Théologien du
Coran qui veut en finir avec l’obscurantisme, représentant de la majorité
silencieuse des musulmans de France, qui le dit.
Vigilance.
EPILOGUE
Comment peut-on être Franc Maçon de nos
jours ?
Dès que l’on se pose la question :
Qui sommes-nous ?
D’où venons-nous ?
Où allons-nous ?
Qu’est ce qu’un Franc
Maçon de foi et de cœur en ce début de 21ème siècle ?
Comment appréhender sa
propre place, avec sa philosophie initiatique, au regard des préoccupations
quotidiennes ?
La
Franc Maçonnerie est la possibilité d’acquérir un langage de vérité.
Initiatique
et symbolique, elle a pour but de faire des Hommes véritables.
C’est Erasme qui a écrit :
« L’Homme ne naît pas Homme, il le
devient »
Cette
dignité intérieure est la condition d’une action juste vouée au bien d’autrui.
La
Franc Maçonnerie amène un éveil de l’être par l’humanisme, la tolérance, la
fraternité et la spiritualité.
Le
Maçon dit la Vérité ,
pratique la Justice ,
pense avec Droiture, fait le Bien pour l’amour de l’humain.
Il
n’accepte aucune entrave et ne s’assigne aucune limite. Il respecte la pensée
d’autrui et sa libre expression, et, comme le dit Voltaire :
« Je me battrai contre vos
idées, mais je me battrai aussi pour que vous ayez le droit de les
exprimer »
On ne se connaît que
par l’action
On ne se comprend que
par la réflexion
On ne se maîtrise que
par la méditation
Après on peut aller dans la
Cité faire œuvre d’Homme.
Dans le Rite Ecossais Ancien et Accepté, le
Maçon travaille sur tout ce qui est d’ordre symbolique, ésotérique et
initiatique.
C’est l’unique Rite de
la GLDF : Grande Loge de France, Obédience qui
est une fédération de Loges.
Le G O.D.F. : Grand Orient de France, travaille à
l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social
de l’humanité. Il défend la laïcité.
Le GO est une
fédération de Rites : REAA, RER, Memphis, R Français.
Le rajeunissement des
effectifs et l’évolution des milieux d’origines des nouveaux Maçons, modifient
progressivement la vision que se font les Loges de la vie économique.
Alors que le bourgeois
philanthrope est l’archétype du Franc Maçon du XIXème siècle, de nouvelles
couches de population sont attirées par la F\M\
Chercheurs
scientifiques, techniciens des industries, cadres de l’industrie et du
commerce, écrivains, journalistes, élus politiques, qui viennent relayer les
enseignants, fonctionnaires des administrations centrales et départementales.
Les professions
libérales (médecins, avocats, huissier, notaires), les fonctions paramédicales,
Sécurité Sociale, Administrations fiscales et financières, fournissent aussi
les nouveaux Maçons.
Les actifs du secteur privé sont aujourd’hui
majoritaires.
Bien qu’elle s’en
défende, la Franc
Maçonnerie opère dans le sens d’un certain élitisme culturel
et social.
Le terme élite n’est
pas méprisable en soi, la seule difficulté est d’être ce qu’on prétend.
CONCLUSION
L’idéal
Maçonnique n’est pas l’individu soumis et conditionné par une ou des
institutions, mais l’individu capable de s’élever au-dessus des apparences pour
définir sa conduite en toute sérénité.
C’est
l’Homme maître de lui et conscient des diversités du comportement humain pour
s’élever et se libérer.
Le
Franc Maçon n’a pas pour vocation de mobiliser les foules, mais d’éclairer les
esprits.
La
Franc Maçonnerie nous dit : « deviens ce que tu es », la Pierre en est le moyen mais
aussi le chemin.
On
ne devient ce que l’on est qu’en étant ce que l’on devient
MODIFICATIONS
ET LOIS IMPULSEES PAR LA
FRANC MACONNERIE
Cette liste n’est pas exhaustive :
D
1874 à 80 : études de lois sur la crémation : « Société pour la
propagation de la crémation »
D
1881 : liberté de réunion. Avant il fallait une autorisation et la
présence d’un officier de police.
D
1882 : enseignement primaire obligatoire, laïc et gratuit. Loi préparée en
Loge par Jules Ferry, elle faisait aussi obligation à chaque commune de
posséder une école laïque.
D
1884 :
-
autorisation et légalisation des syndicats
professionnels
-
organisation communale, élection du Maire qui
n’est plus désigné par le Préfet
-
légalisation du divorce
D
1886 : développement des caisses de retraite
D
1889 : première crémation moderne en France au Père Lachaise (purification
symbolique par le feu)
D
1892 : réglementation et limitation du travail des femmes et des enfants
D
1894 : première loi sur les HBM : habitations à bon marché
D
1898 :
-
organisation des sociétés de Secours Mutuel
-
loi sur les accidents de travail – droit à
réparation
D
1901 :
-
liberté d’association
-
assistance judiciaire
-
séparation de l’Eglise et de l’Etat õ Pie X décide d’excommunier tous ceux qui s’en
accommoderaient. Il y eu de véritables émeutes, le colonel Philippe Pétain
organise les manifestations dans Arras.
D
1910 : retraites ouvrières et paysannes, ancêtre de la sécurité sociale
Puis, les questions
sociales et éthiques, le repos hebdomadaire, la semaine de 40 heures, le droit
à la contraception, l’avortement, et actuellement la fin de vie….
1971, commémoration de la « Commune » par une tenue
blanche et un défilé de 4000
M \ au Père Lachaise devant le mur des fédérés.
En 1979, colloque sur une nouvelle éthique de la
société, : économie sociale, la cité, la sexualité, la communication, le
racisme, l’intolérance.
Souvent des colloques sont ouverts au public, par exemple en
1985, celui sur la société rurale en présence de Michel Rocart, profane
1994, manifestation du GO à Paris pour l’école laïque.
Année 2000, colloque sur « Dignité et Droits de
l’Homme », avec l’intervention de Révérends Pères, de Pasteurs, de
Rabbins, de M\
des Pays de l’Est, du Lama Teundroup.
Petit quiz de Frères
célèbres :
De Mozart à Liszt en passant par Haydn et Meyerbeer,
Claude Rouget de l’Isle et la Marseillaise
Eugène Pottier et l’Internationale
Jean Baptiste Clément et le Temps des Cerises
De Pouchkine, Walter Scott, Mark Twain, Kipling, Goethe,
Montesquieu, Voltaire, Stendhal, Emile Littré, Emile Erckman et Alexandre
Chatrian, Jules Vallès, Louis Blanc, Proudhon à bien d’autres dont je n’ai pas
connaissance.
En Belgique, la légende de Till Uylenspiegel, Till l’Espiègle,
de Charles de Coster est considéré comme un chef d’œuvre maçonnique.
Je ne veux pas que vous interprétiez de ce qui précède, que la Maçonnerie a pour
mission de refaire le monde, elle n’en a pas les moyens et cela n’a jamais été
son but.
Permettez-moi de citer Bertolt
Brecht :
« Celui qui ne connaît pas la vérité, celui-là est un imbécile.
Mais celui qui la connaît et la qualifie de mensonge, celui-là est un
criminel »
Maintenant
je soumets à votre lecture des « planches » ou « morceaux d’architecture »,
ce sont des travaux dont le sujet est imposé par le Surveillant.
Voici le premier travail que
j’ai eu à faire après mon initiation :
Vénérable
Maître et vous tous mes Frères en vos grades et qualités.
Je vais vous narrer,…j’emplois ce terme un peu
pompeux parce que j’ai choisi le biais de la narration pour vous relater mes
émotions liées à mon Initiation du 3 avril 1999.
Ce
moment tant attendu, ce moment espéré sans anxiété parce que fort de ma
détermination, est enfin là.
Dès
l’arrivée, je suis mis au cachot humide, voûté, trop bas, au pain sec et à
l’eau, accompagné du crâne d’Hamlet…
près de la bougie.
Je suis délesté de montre et
monnaie, puis la porte se ferme après que l’homme en noir m’ait glissé une
feuille pour y déposer mon testament…(les bourreaux n’avaient-ils pas la même
tenue ?)
Après
l’état des lieux, je me dis que tout incite à l’introspection, textes et
dessins, le sigle VITRIOL, symbole
alchimique, mais surtout le temps qui passe ; en fait, il ne passe pas, il
s’éternise !
J’ai
ainsi pu revoir mon vécu, avec des idées fortes qui s’en dégagent : déclic
tardif en études, trop tôt ou trop en
avance que ce soit en sport ou en art, mais un Grand Œuvre réussit avec mon épouse : notre fille, son
éducation, ses études, son devenir, avec la cerise sur le gâteau le
jour où elle nous a demandé de lui expliquer la manière dont nous avons fait
son éducation pour qu’elle puisse faire la même chose avec ses futurs enfants.
J’ai
aussi pensé au temps écoulé depuis 1978 où j’ai lu le 1er livre traitant
de Franc-Maçonnerie, suivi de tant d’autres ouvrages sur les Templiers, les
Rose-Croix, Jésus, la clé d’Hiram, et qui à chaque fois m’élevaient un peu plus
vers la connaissance, faisant monter un désir,… puis une volonté d’entrer en
Maçonnerie, parce que seul on est impuissant…
Enfin
l’exécuteur testamentaire vient chercher sa feuille et me laisse en plan…c’est
psychologiquement très dur, puisque ayant entendu des pas dans
l’escalier, je croyais à la délivrance,…espoir déçu !
Mais dur aussi physiquement puisque les seules
traces de vie dans ce trou, dans ce silence, c’est le feu de la bougie, mais surtout
le bruit de l’eau courante, source de vie….en fait de source, c’est
le tuyau d’évacuation, mais comme ce bruit est vivifiant…seulement
il se transforme bientôt en véritable torture tant il sollicite ma vessie ...le
physique a pris le dessus sur l’esprit.
Heureusement
la délivrance arrive, enfin presque, parce que je dois me déshabiller, pied nu,
torse nu, d’une façon telle que je suis mal à l’aise et m’oblige à claudiquer,
le tout aggravé par le bandeau et il faut tenir la corde.
Après
l’escalier, j’ai déjà mal aux lombaires, ma jambe tremble, ne pouvant prendre
appui. Une fois arrêté, je m’efforce de respirer à fond pour me calmer et me
concentrer.
Pas
le temps, un coup de canon me surprend, des mains me saisissent, me font
courber l’échine, plier en deux à couper le souffle pour passer l’entrée du
temple ! !
Lors
du passage sous le bandeau, je ne me souviens pas de cette porte basse, mais comme l’obscurité vicie le jugement, tout peut
arriver.
Ensuite des mains tirent,
des mains poussent à hue et à dia ! tel que j’aimerais qu’elles se mettent
enfin d’accord sur le sens de la marche, à cela s’ajoute le tohu-bohu ambiant
qui empêche d’être lucide, qui permet de se tordre les chevilles sur la planche
à boules, de tomber dans le vide sur la planche à bascule, enfin on me fait
ingurgiter en force une potion amère qui faillit avoir ma peau en mettant de
l’aloès dans mes poumons….
Si je persévère ?….mais OUI Monsieur
Puis l’épreuve de l’eau.
Evidemment je m’attends à être au contact de l’eau à un moment donné, et bien
malgré cela je suis surpris par la prise en force de mes mains et bras et
surtout par la température de cette eau qui provoque un mouvement de recul,
malgré les mains qui m’enserrent.
Et cette eau,…si fraîche, dans cette pièce qui
ressemble à une fournaise, devrait être agréable….et bien non ! ! Ma
première pensée a été pour de l’eau glauque, de celle que doit ressentir un
être qui se noie !
Si je persévère ?….mais OUI Monsieur
Enfin
l’épreuve du feu. J’ai bien une pensée inquiète pour ma barbe, mais je me dis
que ce sera la main qui entrera au contact de la chaleur d’une flamme, et bien
pas du tout, il m’arrive un coup de chaud dans la figure.
Ceci, plus
la température ambiante, je fonds littéralement, je bois ma sueur, je me noie
dans ma sueur.
Si je persévère ?…mais OUI Monsieur
Je prête serment, on m’enlève le bandeau pour voir
des hommes en noir masqués me menacer d’une épée, entourant une forme à terre.
J’apprends que ces hommes peuvent m’aider mais aussi
me punir !
Si je persévère ?... mais OUI Monsieur
Maintenant retour au cachot pour mettre de l’ordre
dans ma tenue, c’est alors que je croise le regard du collègue Michel, et nous
nous soutenons mutuellement d’un coup d’œil.
Puis bandeau, retour au temple, nouveau serment
après réflexion rapide : non je ne crains pas d’épargner mon pire ennemi
s’il était là, parce que s’il l’est, il ne pourrait pas être Maçon !
Et voilà qu’on me le désigne : c’est mon image dans le miroir,
dépourvue de masque, parce que dans l’état de confusion où je suis, mon
subconscient n’a pas eu le temps de le composer, et c’est si vrai que je l’ai
souvent dit à mes stagiaires « votre pire ennemi, celui qui bloque votre
esprit, c’est vous ! » et voilà que dans ces temps de
confusion et d’émotions je l’avais oublié, …et j’ai même oublié de reconnaître
mon parrain quand il a baissé le miroir !.
Puis j’ai été adoubé
tel un chevalier par le Vénérable, avec beaucoup d’émotion pour ce que cela
représente,… j’ai reçu le tablier de peau chargé de symboles, avec humilité mais aussi avec fierté.
Ce moment tant attendu a aussi été un moment de décrispation passager, à chacun
ses difficultés n’est ce pas !
Ensuite j’apprends à marcher, à serrer la main et
j’ai dû ânonner avec difficultés les termes de reconnaissance, m’affolant
devant ma gaucherie et mes bêtises d’enfant d’école maternelle, incapable
d’aligner deux mots correctement.
Puis, je frappe trois fois sur la pierre brute, j’apprécie
le symbole de la rose pour l’épouse,
sans qui je ne serais pas là et sans qui je ne serais rien, …ce qui me rappelle
que l’anagramme de la rose c’est Éros…Le vénérable a brûlé mon testament
philosophique, montrant par ce geste que les miasmes du monde profane devaient
disparaître, laissant place à la renaissance maçonnique.
Dans tous ces événements subits comme dans un monde
parallèle, comme dans un monde hors la réalité des sens, même si je me suis
efforcé d’y porter toute mon attention, je n’étais pas pleinement conscient.
Mais de tous ces événements, les plus forts, sont
les deux chaînes d’union avec tous
les frères maçons, la main dans la main, la première sous le bandeau, la
deuxième en fin d’initiation.
C’est à ce
stade que j’ai ressenti une force intérieure se dégager comme une sorte de
régénérescence qui m’ôtait toute fatigue.
C’est
l’impression de cette force qui s’impose à mon esprit.
Enfin, j’ai été agréablement surpris par l’accolade
fraternelle et les chaleureux souhaits de bienvenue de l’ensemble des frères.
La plus grande partie de ce que je viens de vous
dire a été écrit le soir même, dans la nuit, sur ce que j’avais sous la main,
étiquette d’eau, carton d’emballage. J’y ai jeté ce qui me venait à l’esprit,
ce que je ressentais, étant incapable de dormir après ce qui venait de se
passer.
Je suis fier d’être parmi vous mes frères.
Je suis heureux que vous ayez bien voulu m’accepter
au sein de votre loge.
Je m’engage à être Frère Maçon selon la règle, c’est
à dire 24h sur 24
J’ai dit Vénérable Maître
Deuxième
travail exécuté en Loge :
Vénérable Maître et vous tous mes Frères en vos grades et
qualités.
La cérémonie
d’initiation ressemble à une dramatique qui permet de comprendre à quoi sont
liés nos comportements.
En fait d’initiation, on
en a reçu une figuration
symbolique. Les voyages dans la Loge à
partir du cabinet de réflexion sont faits pour éveiller la conscience du
profane et lui permettre de réaliser
l’adage :
Connais-toi toi-même et tu connaîtras
- Et le monde
- Et les dieux
Il est appréciable
et important d’assister à la cérémonie d’initiation, on revit la nôtre et on comprend mieux le
sens du rituel, faire « tabula
rasa » de notre personnage profane, remettre en question notre
apparence, nos convictions, mettre bas les masques fabriqués pour les
autres mais aussi pour nous-mêmes.
Le rituel d’initiation reprend la théorie grecque, la TETRASONIA, pour indiquer
au profane qu’il doit s’efforcer de connaître la nature quaternaire de la matière de son corps.
Selon les 4 premiers versets de la Genèse, la matière fût d’abord comme un point, puis représenté sous 4 formes, 4 éléments : le feu, l’eau,
la terre, l’air
L’eau
enveloppe la terre
L’air
enveloppe l’eau
Le feu
enveloppe l’air
Alors le point devint lumineux.
Cela nous amène au
moment où le frère préparateur
(précédemment défini, par erreur, comme le bourreau) nous abandonne dans une cellule sombre.
Nous voilà seul dans
le cabinet de réflexion, avec ses
symboles et ses inscriptions :
Par ex : V I T R I O L
Qui
signifie :
Visite les intérieurs de la terre, en
rectifiant, tu trouveras la pierre
cachée.
Le jeu de mots n’est
ni fortuit ni gratuit, VITRIOL c’est l’acide qui va
nettoyer notre inconscient.
Le cabinet de
réflexion figure le monde souterrain où règnent la putréfaction et la mort.
C’est aussi le centre de l’énergie
tellurique et cosmique. Il est
la continuité du boyau égyptien, de la caverne grecque et de l’antre
mithriaque.
La terre est l’élément où se développent
les germes et les semences. Le
grain mis en terre reçoit la vie, c’est là que le germe brise son carcan, se libère et va vers la lumière. Mais si son
germe est altéré, la terre accélère la putréfaction.
Le passage au cabinet
de réflexion, c’est la descente aux
enfers de l’introspection. Tous les
acquits, tous les conditionnements, ne sont d’aucune aide. Il faut se libérer de ses carcans
pour sortir de ces forces obscures, pour amorcer un retour à soi, une libération de l’inconscient.
Le point de départ du
chemin initiatique est la connaissance de notre corps. L’homme poussière reprend contact avec la
terre qui va le régénérer, comme pour
le faire revenir à son point de départ
dans la poche fœtale, véritable athanor.
L’homme est un grain
dans l’univers, et comme le germe, il est porteur d’une force ; il pressent
l’existence d’un être éternel plus fort
que la mort physique. A l’image de
la mort d’Osiris et son entrée dans
le royaume des Dieux, avant de renaître
par Isis, hors le phallus devenu inutile car le corps spirituel n’a pas besoin d’organe
de reproduction.
La philosophie rosicrucienne porte l’idée
que l’homme possède en lui les germes de la Perfection. C’est par
l’éveil de sa conscience
qu’il faut trouver cet état de grâce.
L’initiation grecque d’Eleusis et le mythe de Déméter
qui par sa fille Perséphone nous indique
que la beauté, l’amour,
sont parfois entraînés par des forces souterraines, l’espace d’une pensée, qui nous fait ressentir que tout
est mort, froid et
laid.
Cela justifie toute recherche initiatique.
L’initiation nous apprend qu’une flamme invisible
existe toujours, qu’ il faut mourir
pour renaître à la vie, mourir à ce que
nous sommes, pour que ce qu’il y a de meilleur puisse s’exprimer.
Le Livre de Morts de l’ancienne Egypte
contient à la fois le secret de la vie
terrestre et le guide pour le passage à
une vie plus haute. Il faut donc symboliquement
mourir à la vie profane pour renaître
purifié afin que l’esprit sorte vers la lumière.
Mourir, c’est aussi se recueillir dans sa
terre, au fond de soi, trouver la flamme qui brûle en soi et qui
passe par le chakra du
centre cérébral supérieur , le Lotus aux mille pétales, qui figure la révélation.
C’est sur cette flamme que la franc-maçonnerie nous
montrera comment veiller, et cette
flamme deviendra plus forte et les ténèbres reculeront
A présent il nous faut passer la porte basse
L’EPREUVE DE L’AIR
L’air est symboliquement
lié à l’Esprit, au mental. Il évoque l’homme qui souffre des
contraintes extérieures, bien
qu’aspirant à plus de justice. L’épreuve de l’air, c’est la chute du profane,
l’effondrement de ses conquêtes.
L’air, c’est aussi le cri du nouveau-né quand l’air entre dans ses
poumons ; sans l’air il n’y a pas
de vie possible. C’est l’air qui conserve la vie à
tout être vivant, quel qu’en soit le règne, mais aussi,
accélère la disparition de ces mêmes êtres privés de leurs principes vitaux, de leur « aura ».
L’idée de l’air fait
penser au vol, emblème de
l’ascension, et, si on y joint le spirituel, c’est l’Esprit
qui s’élève, c’est la victoire de l’esprit sur la matière, en s’élevant à des niveaux de conscience de
plus en plus purs. Sans l’air il n’y
a pas de flamme possible, pas de feu.
Il nous ouvre la Porte du monde des
Terres Célestes du SOUFISME, les Portes de l’au-delà, comme celui des perceptions lumineuses.
L’air et le souffle
provoquent l’éveil de la KUNDALINI située au bas de la colonne vertébrale, dans le Yoga
Que ce soit en
Occident, par la pratique du chant
grégorien, ou en Orient, par les disciples du Bouddha qui psalmodient
les Mantras, l’air,
le souffle, le verbe sont utilisés comme support ascensionnel de
l’esprit. Le profane, par l’initiation,
entre dans une transcendance
spatiale et dans une transcendance
temporelle qui le ramène au
centre du monde, à l’origine de la
vie, à l’état de perfection absolue.
L’air est le vecteur particulier de l’Esprit et du Verbe.
L’EPREUVE DE L’EAU
L’eau est le symbole des fonctions instinctives.
Dans le tableau des
éléments, l’eau est au Nord, à Minuit,
au solstice d’hiver, le point le
plus bas des énergies cosmiques, à la
Saint Jean d Hiver.
Le poing gauche,
celui du cœur, trempé dans
l’eau, va purifier l’esprit et la
conscience du profane, et l’aider à
reconstituer la valeur des vérités
ainsi qu’exercer son esprit
critique. L’eau lave et purifie par dissolution des impuretés, mais,
garde ses influences néfastes et son principe de putréfaction. L’eau
est un pourrissoir éliminateur,
elle sauve ou elle détruit :
Par ex :
-
Les premiers êtres vivants sont nés dans l’eau et l’homme dans le liquide amniotique
Mais :
-
Dans le Déluge, « les eaux s’élevèrent et tous les hommes furent
engloutis »
Et - Les
hommes perdus traversaient le STYX,
fleuve noir, pour aller dans
l’Empire des morts
L’eau, courant d’harmonie, féconde nos fonctions instinctives, pour
que le profane vive en harmonie spontanée avec l’univers. Mais s’exprimer
avec spontanéité, c’est se manifester
sans contrôle et sans souci de blesser.
Cela mérite prudence !
Dès que l’apprenti
marche vers la lumière, il doit
comprendre que son être profond ne peut dépendre de ses fonctions instinctives. Il
doit diriger au lieu de se laisser guider pour bâtir son temple intérieur.
L’apprenti doit, par son travail, séparer les eaux supérieures des eaux
abyssales pour que le
ciel corporel corresponde au
ciel spirituel
Cette eau de la vie est une Porte spirituelle
N’est ce pas « Christos » qui vient
recevoir le baptême des mains
de Jean pour se faire purifier ?
L’alchimiste réalise
l’ « IGNIS-AQUA » (feu – eau) qui permet de réduire les solides à l’état liquide , et il extrait la « MATERIA
PRIMA « , matière subtile répandue dans l’air
et extraite de l’eau de pluie et de la
rosée
Ainsi l’eau est source de vie et source d’espoir !
L’EPREUVE DU FEU
Dans le tableau des
éléments, le feu est au Midi,
à Midi, au solstice d’été, au point culminant
des énergies cosmiques, à la saint
Jean d’été.
Les flammes défendent
l’entrée du sanctuaire. Il faut accepter tous les sacrifices pour la
poursuite du Grand Œuvre qui est la raison de vivre et la raison
de mourir. Le feu est La force
évolutive, La lumière, mais aussi,
le feu détruit, ravage, réduit en
cendres. Le feu transmute le plomb en or, purifie
et anime l’esprit. Le plomb reflète la nature chaotique de l’homme,
après le passage du feu, son
énergie se purifie. Le feu
purificateur règne sur l’Eden,
gardé par les KEROUBIM et leurs épées de feu, éloignant les créatures maléfiques.
Les chamans
utilisent le feu comme véhicule pour voyager du monde des vivants à celui des morts.
L’alchimiste utilise
un feu philosophique, feu
humide et subtil, qui chauffe sans
brûler, pour réaliser des actes
spirituels nécessitant à la fois sa volonté et son esprit
Pour les Rose-Croix, le feu divin réside en tout
être et l’alchimie spirituelle a
pour but de recevoir l’Illumination et
d’acquérir la Connaissance.
Le passage devant le feu purificateur de la pipe à
lycopode fait sursauter l’initié et
déclenche le réveil de
sa puissance spirituelle qui crée une sensation de chaleur
aux points des chakras, au niveau du
front, du cœur et des reins.
C’est le début de l’entrée dans la « souffrance »
et la voie qui conduit à la lumière.
EN CONCLUSION
Même si certains
contestent ces épreuves dans leur présentation théâtrale et anachronique avec la modernité, l’initiation et ses
symboles s’insinuent dans notre
psychique subconscient et
restent brûlants dans les actions futures de notre vie maçonnique, bien que courte pour l’instant.
On a remarqué que l’action des éléments renferme la
thèse et l’antithèse :
Purification
Destruction
La conception kabbalistique de l’Univers comporte 4
mondes :
- Le
monde de l’Émanation, c’est le monde
Divin,
il correspond à l’élément de FEU et à la couleur Blanche
-
En découle le monde de la Création,
monde Sur céleste, associé à l’élément
AIR et à la couleur Bleue
-
Les portes de l’Eden s’ouvrent sur le monde de la Formation, monde Céleste associé à l’élément EAU et à la couleur Violette
-
Le monde de l’Action constitue le
monde Matériel, monde dense associé à l’élément TERRE et à la
couleur Rouge
Les mondes Céleste et Sur céleste baignent dans un fluide éthérique, le monde de la Formation est baigné d’un Éther plus grossier, joint à l’air
matériel.
C’est l’Ether des
firmaments qui propage la lumière du principe, mais aussi le
son subtil. Il pénètre l’extérieur
et l’intérieur des choses :
Par ex, dans l’Exode,
il est dit : « le
peuple voyait les voix »
C’est
dans l’Ether que se rejoignent l’âme et l’esprit.
Dans le
Yoga, l’air et le souffle provoquent l’éveil de la KUNDALINI
située au bas de la colonne vertébrale.
La purification par les 3 voyages nous rappelle
que l’homme n’est jamais assez pur pour
redécouvrir le MA’AT, état de pure bonté,
pour parvenir à la lumière
et passer la Porte Étroite.
J’ai
dit Vénérable Maître
Le troisième travail en Loge d’apprenti :
A LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS
« comment
les outils Maçonniques ont permis de
préserver la
tradition maçonnique »
Parmi mes amis artistes, il y a un sculpteur,
c’est à dire un tailleur de pierre et de bois. Il nous arrive d’effectuer des
démonstrations au cours de divers salons.
Cet ami converse et plaisante tout en
dégrossissant la masse de la matière brute, puis très vite la parole s’amenuise
en onomatopées, puis le silence
s’installe. On n’entend plus que le
rythme du maillet frappant le ciseau.
Je sais que cet ami est entré en communion avec
ses outils, et , son esprit est tout entier concentré sur le devenir de sa
pierre. De temps en temps il s’arrête,
examine son ouvrage, puis
continue, corrigeant une mauvaise tournure pour améliorer sans cesse son
ébauche, jusqu'à arriver au stade où on entraperçoit la future œuvre en
devenir. Là, il consent à reparler, à demander mon avis, puis,
reprend sa tâche en silence jusqu’à ce que son œuvre apparaisse dans la
lumière. A nouveau on entend le son de sa voix pour vérifier s’il n’y a pas
quelque chose qu’il n’aurait pas vu, un détail qui lui aurait échappé. Enfin,
il peaufine son œuvre, la lisse pour arriver au stade définitif où il est
heureux de ce qu’il a créé.
Cette manière d’œuvrer, n’est-t-elle pas
semblable au travail de l’apprenti.
Au cours de l’initiation, le frère Expert nous
présente les outils avec lesquels nous allons travailler et qui sont :
- le maillet
- le ciseau
- la règle
C’est après avoir ceint le tablier d’apprenti que nous effectuons notre
premier travail avec le maillet et le ciseau, en frappant 3 fois une pierre
brute, commençant là sans s’en rendre compte, la création de notre être.
Le premier outil si on peut l’appeler ainsi, est le tablier, outil passif qui protège le
tailleur de pierre des éclats.
Le deuxième outil est le maillet, celui qui est présenté à l’apprenti dans
cette honorable loge est un maillet avec une masse en fer.
Le troisième outil est le ciseau
qui va mordre la pierre
Le quatrième outil est la règle
de 24 h qui indique que l’apprenti doit travailler avec persévérance
L’apprenti, que je suis, doit apprendre à travailler avec des outils
simples en apparence, des outils qui
existent depuis le début des temps. Le
maillet et le ciseau sont liés dans l’acte de tailler la pierre, et,
pour que la frappe soit précise,
il doit être conscient de chaque geste. L’apprenti doit apprécier sa
pierre, il doit lui accorder une
attention de tous les instants même si sa pierre est modeste et grossière. Il doit supprimer toutes les aspérités et
pénétrer au cœur de la pierre.
Le sculpteur enlève de la matière à son bloc de pierre et y fait pénétrer son esprit, son âme. Je me
souviens d’un tableau que j’avais nommé « une parcelle d’âme » tant j’y avais mis mon cœur et mon esprit.
C’est en pénétrant en soi
même, dans son cœur, qu’on entre en vibration avec un monde
invisible, avec un monde fait de force
et de lumière.
Cet éveil de son être
profond, c’est ce qui donne
conscience que quelque chose
d’important est demandé à l’homme.
Au plus profond de soi même on ressent le
besoin de découvrir une vie spirituelle.
Et c’est là que l’on se
souvient que la Franc
Maçonnerie est initiatique et symbolique.
On n’entre pas en loge comme
dans un café philosophique, en loge, le langage de l’initiation est composé de
symboles
En Franc Maçonnerie tout est
symbole.
Même si la
Franc Maçonnerie offre de nombreux cheminements dans la
connaissance, par l’initiation ce qui est symbolique va devenir réalité. Le symbole est l’outil principal de
l’apprenti, et, l’apprenti doit trouver le lien qui unit les symboles, avec humilité
et persévérance, en le voulant de tout son être.
Les outils profanes que le frère Expert a présenté à l’initié, sont
maintenant devenus des symboles.
Selon André Lalande : « le
symbole est un signe concret qui évoque, par un rapport naturel, quelque chose
d’absent ou d’impossible à percevoir »
Je dirai que le symbole permet de passer du concret à l’abstrait et du
sensible à l’imaginal.
Le tablier de l’apprenti, avec sa bavette relevée, va nous protéger des
passions et des désirs, des sentiments
et des émotions ; c’est à dire que
nous allons être protégés de ce qui perturberait la paix indispensable au
travail de notre pierre. Mais sans doute protège-t-il aussi les Frères de la
loge contre les perturbations que nous laisserions passer.
Le maillet symbolise
l’intelligence et la volonté de l’apprenti. Ce maillet est en bois, c’est un
maillet de charpentier. Le bois est la matière symbolique tirée de l’arbre de vie qui relie le ciel et la
terre, cet axe du monde qui relie par ses racines les profondeurs de l’eau
qui recouvre la terre au ciel par ses branches et qui permet
le passage entre toutes les étapes spirituelles.
Le ciseau, c’est le mordant
de la parole, du comportement et du mental. Il doit être sans cesse affûté,
c’est à dire que nous devons revoir constamment les connaissances
acquises. Le nom égyptien du ciseau est
« amour », il est celui qui relie l’esprit à la matière et permet de faire jaillir la vie.
La règle divisée en 24
parties égales, ce nombre qu’on retrouve
au tympan de certaines cathédrales (les 24 vieillards de l’apocalypse) évoque
le Jugement et la fin des temps.
Je cite :
IV-4 – 24 sièges entourent le trône, sur lesquels sont assis 24
vieillards vêtus de blanc, avec des couronnes d’or sur leur tête.
Mais il ne nous suffit pas
d’apprendre par cœur des formules inanimées et confuses, et de pouvoir les
répéter, pour que nous soyons devenus de vrais « Maçons ».
Alors, que faire ?
Avec la pierre, l’apprenti
affronte la matière première,
c’est la matière de l’initié, elle est brute et grossière, c’est un bloc d’énergie.
Pour les anciens maîtres de l’alchimie, l’homme est considéré comme la
matière même du Grand Œuvre. Et c’est cette même perspective de transformation
de l’homme, jusque la perfection, qu’offre la franc Maçonnerie. Elle
n’a pas de dogme, ni moraux, ni sociaux.
Elle amène un éveil de l’être par
l’humanisme, la fraternité et la spiritualité.
Et
comment faire ?
-
L’apprenti
commence par observer sa pierre,
- Nous
sommes en loge pour recevoir, il ne
nous suffit pas d’entendre, il faut
écouter pour comprendre,
- Nous
ne réagissons pas, nous
agissons ! !
-
Nous
dégrossissons les aspérités apparentes et polissons, avec respect, amour et
patience.
- Pendant ce temps, nous apprenons à nous
taire. C’est dans le silence que nous
observons, que nous découvrons le rite
et la gestuelle. Le silence rend
disponible pour méditer objectivement et retrouver
la virginité du cœur.
Ce travail se fait par l’émotion.
Ce
ne sont pas les techniques profanes ni les animations de groupe qui agissent
ici.
C’est une démarche individuelle
de l’apprenti, dans la
convivialité et la fraternité, cette
fraternité qui me fascine dès que je traverse le parvis de la loge tel un
cénobite maçonnique, et me rend mystique quand je franchis la porte
d’occident, tel un Myste devinant la vérité à travers un voile.
L’initié apprend à se connaître au fur et à mesure que s’améliore sa conscience
de lui-même, de son être intérieur. Sa
pierre est difficile à pénétrer, le carcan est solide, il doit se frayer un
chemin au centre de sa terre.
L’initié doit se dépouiller de ses préjugés et de ses habitudes en se
perfectionnant.
Il doit être en perpétuel éveil,
il doit travailler sur des idées et
ne pas rester confiné dans le domaine de ses convictions et de ses opinions.
Il doit avoir conscience de sa
quête, (n’est ce pas celle là, la véritable quête du Graal ?) et pour y parvenir, il doit découvrir la clef
du Mystère et ne peut y parvenir que par l’intelligence
du Cœur ! ! !
Les mots ne peuvent pas toujours donner une notion juste de la
réalité encore moins quand il
s’agit des symboles
et moins encore quand on aborde la spiritualité. Ce que l’on ressent peut être transmis
partiellement ou avec incohérence, on peut passer à côté de l’essentiel de ce
qu’on voudrait transmettre.
Dans la Franc-Maçonnerie ,
l’apprenti doit vite ressentir que le symbolisme n’est pas qu’une tradition
respectable, et que ce n’est pas non plus un art déco.
Par le symbole, la Maçonnerie nous force à
réfléchir, à penser, à connaître même des domaines qui nous semblent inconnus.
Le symbole est un outil qui
permet la transformation de l’être, c’est une richesse qui sert la vérité. Mais le symbole ne s’apprend pas dans un
dictionnaire ni dans un lexique, on n’enseigne pas le symbole. Nous devons nous
mettre en état d’y accéder.
On doit rentrer, pénétrer le symbole. Alors il n’y a plus de réponse logique et
profane.
En apparence le symbole est une abstraction, mais il ouvre la réflexion sur soi même par rapport à lui, en
apportant chacun son degré de compréhension initiatique, son niveau de
spiritualité.
C’est par le silence le plus
absolu que l’initié aborde les symboles, qui, seuls permettent d’accéder à la puissance du Grand Architecte de
l’Univers.
Cette entrée dans le silence permet d’exercer la fraternité la plus
chaleureuse, oh ! Non pas par des démonstrations affectives, mais par une
compréhension, une compassion discrète et un soutien qui dépasse la simple
humanité.
Les symboles rituéliques, apportent une suggestion visuelle et
concrétisent les formules du rituel, leur assimilation va permettre d’aborder
les symboles initiatiques.
Le symbole initiatique est
porteur de significations, qui, selon chacun de nous peuvent revêtir plusieurs
facettes, selon le degré d’assimilation et de sensibilité. Mais toutes ces
facettes ramènent, tôt ou tard, à une même réalité, celle de l’émotion, celle de l’esprit, celle de la spiritualité. Le
symbole ouvre un état d’esprit qui,
même si on ne peut expliquer le symbole, nous permet de le vivre, de prendre
conscience de sa richesse, de son
infinité.
Le symbole est vivant ! ! Il dépasse tout ce qu’on peut
dire de lui.
Si le symbole ne peut se reconnaître par l’intelligence utile,
l’intelligence scientifique qui décortique, qui expérimente, qui subit le
diktat de la raison, le fétichisme du raisonnable
( Je hais le raisonnable qui empêche toute créativité, qui paralyse les
artistes et les ravale au niveau du copiste, de l’imitateur, du plagiaire. Un
artiste doit être libre de créer, doit sortir des sentiers rebattus par ses
prédécesseurs. C’est l’âme, c’est l’esprit de l’artiste qui transfigure son
œuvre, même si cela doit choquer « les braves gens qui n’aiment pas
que…..)
Par contre,
L’intelligence de l’intuition,
celle du cœur, celle qui vient du plus profond de soi, de son cœur intérieur,
de son noyau vital pénètre le symbole
qui se manifeste alors dans tous ses éclats, dans tous ses sens comme une
lumière intérieure dont on n’a pas conscience
Le symbole ne donne pas de
réponse comme un langage,
- c’est une perception qui
vient par éclairs
- c’est une révélation qui envahit l’esprit,
- il agit sur la sensibilité de l’initié,
- il résonne en lui et il vit en lui.
On comprend, maintenant, pourquoi le parcours initiatique, le chemin de
la connaissance, reste secret, et, qu’il peut nécessiter toute une vie, quelque
soit le temps d’apprentissage de chacun des grades maçonniques, chaque
apprenti, chaque initié apportant une motivation, une assimilation, une
spiritualité différente, poussant même certains à une désespérance suite à des
espoirs déçus, mais encore fallait-il savoir quelle était leur détermination
initiale.
Si le rituel permet de jeter une passerelle avec l’invisible, rituel et symboles nous donnent une perception
de la lumière et de la spiritualité.
Nous travaillons en communion de cœur dans la loge.
La Franc Maçonnerie et les Frères peuvent guider, stimuler, conseiller, mais
pas nous épargner de travailler, de voir et de construire.
Dans l’athanor qu’est la loge
maçonnique, l’égrégore des Maîtres nous encourage à persévérer, nous indique la
direction pour tailler notre pierre et nous accompagne sur notre chemin, en
éclairant la route, en créant une force qui favorise l’élévation de l’esprit.
L’égrégore des Maîtres de la
Loge permet de descendre au fond de soi, et là, l’amitié des frères nous apprend à sortir
de la nuit, puis, dans la chaleur de l’amour à nous élever vers la lumière.
Et, comme le chantait Jacques Brel :
Pour que ce soit demain
Plutôt que le passé
Pour que ce soit l’airain
Plutôt que le laurier
Je m’en remets à toi
Pour que ce soit la vie
Plutôt qu’une saison
Pour qu’elle soit symphonie
Plutôt qu’une chanson
Je m’en remets à toi
Mes Frères je vous aime
J’ai dit Vénérable Maître
Travail effectué en Loge de Compagnon
A LA GLOIRE DU GRAND
ARCHITECTE DE L’UNIVERS
GLOIRE AU
TRAVAIL ! !,
Le chemin initiatique,
que ce soit l’initiation du premier jour qui nous constitue Apprenti, ou
l’élévation du Compagnon, recèle des moments très forts en émotions, et après
le choc « Jésus », le suivant
et peut être le plus intense mentalement, a été « Gloire au Travail », et j’en ai été profondément bouleversé !.
Instantanément, par réaction primaire,
j’allais dire viscérale, mon subconscient
a amené des images du régime de
Vichy qui avait remplacé « Liberté,
Egalité, Fraternité » par « Travail, Famille, patrie », avec la vénération du travail et le
S.T.O. (service du travail obligatoire)
qui devait libérer un prisonnier français pour chaque travailleur partant en
Allemagne ! Promesse qui sera rarement tenue.
Et, le pire est à venir, avec des images des camps de concentration
nazis où sur le fronton de l’entrée était inscrit :
« Arbeit Macht Frei » (arbeit marrt fraille) ,
ou encore : « La liberté par le travail », quelle macabre ironie ! !
Jusqu’à la Bible qui semble justifier l’idéologie du travail.
Car, après la foôote,
l’homme doit gagner son pain « à
la sueur de son front », sacrés
ancêtres « baisouilleurs », ou sacrés traducteurs interprètes ? ?
Enfin, l’idée moralisatrice du travail, à imiter puisqu’il nous le
demande, nous est donnée par Saül de Tarse, le fameux Saint Paul, dans l’Epitre
aux Théssaloniciens :
-
« Nous n’avons gratuitement le pain de
personne, mais nous avons travaillé jour et nuit avec peine et fatigue, pour
n’être à charge d’aucuns de vous….. »
-
« celui qui ne
veut point travailler ne doit pas manger non plus »
-
« il y a parmi
vous des gens qui ne travaillent point et qui se mêlent de ce qui ne les
regardent pas, invitez les à travailler et manger le pain qu’ils auront eux
même gagné »
C’est le début du
travail considéré comme une destinée, celle de la soumission et de la
misère ! !
Parmi toutes les émotions de l’élévation et du passage de la
perpendiculaire au niveau, ces images ont occupé mon esprit toute la soirée et
dès le lendemain, je me suis mis à réfléchir, je devais trouver une
explication.
Ma bêtise humaine, primaire et profane m’avait empêché de laisser place
à l’intelligence du cœur, je devais donc travailler dans l’apaisement et
trouver le pourquoi du « Gloire au
Travail »
Le plan est simple, tout d’abord évacuer le travail profane pour
étudier le travail initiatique :
-
A/
Travail – aliénation
-
1/Historique
-
11/aliénation
-
B/
Travail – construction de soi
A/ Travail
– aliénation :
I/ BREF HISTORIQUE
Adam est condamné au TRAVAIL ( du latin tripalium, instrument de torture, vous savez, travailler un condamné dans sa chair, avec des pinces,
broughh ! ! j’en frémis d’horreur). Ève est condamnée au travail
de l’accouchement dans la douleur.
Nous voilà avec une
notion du travail qui n’est pas réjouissante.
Tout cela parce qu’Eve
a dit à Adam « tu as du goût pour ma
pomme ». Sous l’inspiration de Satan, le mobile du crime est le sexe,
le motif, la concupiscence, ce mot qui contient à lui seul tous les termes du
délit, bref, un crime sexuel.
Tout cela à cause d’une
pomme ? Il faut dire qu’elle est
parfaite, sans avoir la sphéricité d’une prune, la rondeur callipyge d’une
pêche, la mamellité d’une poire ou l’obscénité balourde d’une banane. Nous
pardonnerons à la pomme les millions de chômeurs du XXème siècle. Car la pomme
contient en son milieu, formé par les alvéoles, une étoile à 5 branches, déjà
nombre nuptial aux dires des pythagoriciens,(3+2), et, raisons pour la quelle
les initiés en on fait le symbole de la connaissance et de la liberté, la pomme
coupée en deux, nous présente un pentagramme, symbole du savoir.
Dans les sociétés
traditionnelles antiques, le travail n’est pas une valeur supérieure, les
travaux sont souvent effectués par des esclaves, et, les activités désintéressées, les loisirs
studieux sont jugés supérieurs aux affaires,
ce qui ne les a pas empêchés de nous laisser les « merveilles du
monde » architectural.
Au moyen âge la morale
chrétienne enseigne le détachement des intérêts matériels, la destinée humaine
ne résidant pas dans le succès économique, le métier représente une valeur
sociale de réalisation de soi, souvent l’œuvre d’une vie, ce qui nous permet de
contempler les cathédrales. Par contre, du point de vue calviniste, l’élu doit
accomplir la volonté divine par son travail, sa réussite est le signe de son
élection, c’est l’inverse de la théologie catholique qui œuvre en vue du salut.
L’avenir mènera les protestants vers l’Amérique, qui deviendra terre
d’individualisme et de capitalisme où l’argent s’accorde à la moralité. C’est
avec la modernité que le travail connaît une nouvelle valeur, en vue du règne
de la Jérusalem terrestre.
Avec le libéralisme, le
travail, l’économie et la société seront pensées comme force, calculs et
intérêts, la « valeur-travail »
devient dominante.
Dans « le capital », K. Marx fait
l’apologie du travail humain qui conçoit et réalise, mais dans « les manuscrits de 1844 », il
dénonce le travail aliéné, les prolétaires perdant leur humanité. K. Marx croit
que « le développement de la science
et de l’industrie apportera réconciliation et liberté au genre humain »
Nietzsche pense
exactement le contraire (« approche
de la modernité » de Domenach)
La morale bourgeoise du
XIX ème siècle est celle de l’effort, facteur de moralité, déjà vanté par
Voltaire dans « Candide »
La bourgeoisie va
critiquer le « caractère improductif »
et « parasitaire » du mode
de vie aristocratique.
. C’est par le travail qu’on appartient à la société.
Fin XIX ème siècle, la société devient une
machine économique, jusqu’à la notion moderne de « ressource humaine » accompagnant le calcul économique, la rationalisation,
l’organisation fonctionnelle, bref, la logique du « toujours plus ».
Au XXème siècle,
l’économie devenue dirigée, a dû intégrer des données sociales, elle s’est
tertialisée : le capitalisme est devenu financier, le chômage et la
précarité sont devenus structurels, la
culture d’entreprise a décliné.
Le travail n’est plus une fonction économique ! !
II/
TRAVAIL ALIÉNATION
J’avais l’impression que le travail était un
droit, mais de plus en plus je crois que ce n’était que le droit d’avoir cette impression.
Pourtant, la Déclaration des Droits de
l’Homme du 10 décembre 1948 à l’Assemblée Générale des Nations Unies, précise
dans son article 23 :
1-
toute personne a droit au travail
-
au libre choix de son travail
- à
des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage
2-
tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail
égal
3-
quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante, lui
assurant, ainsi qu’à sa famille, une existence conforme à la dignité humaine et
complétée, s’il y a lieu, par tout autre moyen de protection sociale
Cette déclaration des Droits de l’Homme prend aujourd’hui des allures
subversives, et même semble utopique.
Que de nations sont devenues
parjures ! !
On
croit rêver, reconnaître au travail une valeur à placer avant toutes les
autres !
Voilà
un discours que les hommes politiques ne tiennent plus de nos jours, sauf à
affirmer que le travail est un droit, mais qu’ils ne savent pas faire respecter
et qui est remplacé par l’exploitation de l’homme par le travail !
Depuis longtemps le
travail implique une notion de devoir qui assurerait la dignité de l’homme et
non pas sa qualité de vie. Il est symptomatique que ce sont les régimes
totalitaires, qu’ils soient de Gauche ou de Droite, qui idéalisaient le
travail ; Que ce soit le régime
nazi avec les immenses défilés de travailleurs portant leurs outils comme des
armes ou que ce soit les régimes communistes « staliniens » prônant
le travail comme libérateur de genre humain.
Le travail pouvait être
un ascenseur social dans une période où il y avait du travail, même pour celui
qui était limité intellectuellement, il était alors balayeur, ce qui lui
évitait d’être délinquant ou SDF.
Nous vivons dans une société qui méprise l’homme et cela
par une volonté déterminée de réaliser des profits, non pas des gains, ou
des bénéfices, ce qui est normal pour toute entreprise.
Et tout cela
permet d’installer dans nos têtes la soumission à la loi de l’offre et de la
demande qui nous conduit à une société où existe une misère flagrante dont il
faudra bien s’occuper un jour au plus haut niveau sans toujours se reposer sur
les associations de bénévoles, le budget des états le permet, non ? Le travail est devenu un leurre, un appât qui
dissimule l’exploitation de ceux qu’on appelle « le salariat », la
notion de besoin de travail ayant disparue devant l’urgence d’avoir de quoi
vivre, et, ce besoin d’avoir de quoi survivre oblige à accepter les exploitations
les plus complètes.
Tous, qu’ils furent ou
qu’ils soient philosophes, ou révolutionnaires, ou réactionnaires, ou
socialistes, ou capitalistes, ou ultralibéraux, vantèrent le travail,
Taylorisme à l’Ouest, ou Stakhanovisme à l’Est, jusqu'aux marxistes qui en font
l’essence vitale de l’homme et une condition de sa libération. Travail –
chômage, est une fabrique d’angoisse, de stress, de démolition de l’être, car perdre son salaire, c’est perdre sa
personnalité. L’employeur n’a plus
besoin de « matons » puisque l’ouvrier se l’est installé dans la tête
comme un virus, le pouvoir de « l’employeur – actionnaire » est de
droit absolu.
(J’allais dire de droit divin, car pendant longtemps, si la femme ou la
mère n’étaient pas assidues à l’église, vous n’aviez pas de travail ! !
Parce que de mauvaise moralité ; j’imagine votre scepticisme, mais j’ai
l’exemple de grands-parents).
Les actionnaires ne
sont plus intéressés par le chiffre d’affaires, ni par la qualité, ni par la quantité de production, ils sont uniquement intéressés par les cours
de la Bourse, parce que c’est sur ces cours que sont indexés à la fois la
valeur du patrimoine et les plus values espérées avec les stock options et les
fonds de placement qui déterminent le niveau de retraites de certains.
Le
producteur disparaît devant le spéculateur ! !
Le chef d’entreprise,
hier capitaine d’industrie, maître des forges, n’est plus aujourd’hui qu’un
valet, mercenaire des actionnaires. Une société industrielle ou commerciale n’est plus un ensemble de créateurs, de cadres, d’employés, de travailleurs, ce
n’est plus qu’un simple sigle sur un
coupon. Le travail est devenu une
notion virtuelle ! Je me souviens d’une époque où on nous parlait de
civilisation des loisirs, j’étais plus jeune et j’y croyais, mais il ne s’agit pas
de se faire d’illusions, le gain de productivité et de rentabilité ne s’est pas
transformé en temps libre pour l’homme.
La société aurait pu à un moment de l’histoire changer le
monde au profit de l’homme, là aussi leurre grossier, car la société ruine et
détruit l’homme.
C’est ainsi que plus de
250 millions d’enfants sont au travail sous de lourdes charges, devenant
aveugles à tisser des tapis aux fils imperceptibles, des enfants dans les
boyaux des mines, des enfants prostitués, des enfants épuisés, agressés par la
pauvreté. Le pire est que pour certains individus, le travail est synonyme de
dignité, ce qui revient à dire que celui qui n’en a pas ou qui n’en a plus, est
bon à jeter, et le drame, c’est que les personnes dans ce cas, en ont pris
conscience, ce qui les amène à se détruire dans l’alcool ou la drogue ou même
se suicident ! Car un « néo taylorisme » touche toutes les
couches des emplois, sous la forme de procédures définies imposées par
l’entreprise. Il conduit au fractionnement des tâches et à la surqualification
des cadres et employés.
Etre performant oblige à une obligation croissante de
résultats.
Ceci explique la
surconsommation des médicaments tels :
Les antidépresseurs,
les anxiolytiques, les hypnotiques, les bêtabloquants, avec en parallèle un
recours aux stimulants : drogue, tabac, alcool, anabolisants et
amphétamines.
C’est le résultat du
stress provoqué par la compétition, sans la certitude de conserver son emploi.
L’autre conséquence de
cette lutte acharnée pour être le meilleur, n’oublions pas que l’homme est un
loup pour l’homme, ce sont les agressions répétées et le harcèlement moral.
C’est aussi l’origine du « burn out » américain, syndrome
d’épuisement nerveux au travail, ainsi que du « karoshi » japonais qui
est la mort subite par hémorragie cérébrale, ou spasmes cardio vasculaires.
Nous avons aujourd’hui leurs équivalents en France (dixit médecine du travail).
Le travail situe un individu, son appartenance à une « classe
sociale », son niveau de revenu, son mode de vie et son système de valeur.
C’est une part déterminante de l’individu, de sa famille et de ses enfants,
surtout pour l’avenir des enfants qui pourront effectuer un cursus
universitaire et intégrer de grandes écoles. Car même si la capacité
intellectuelle le permet, le niveau de vie du cercle familial parfois
l’interdit.
Si l’argent ne fait pas
le bonheur, il permet d’exister socialement.
Je tiens
à mettre en garde ceux de mes Frères qui penseraient que cette première partie
ressemble à un tract syndical. Ce seraient 2 erreurs :
1-
une pour
l’interprétation
2-
l’autre pour l’écriture
Ma
volonté n’était que de transcrire l’état actuel du salariat, l’hypocrisie de la
société qui exploite l’homme et l’hypocrisie du monde politique, tout ceci sans
revendication aucune. C’est un constat.
Je crois
que nos prédécesseurs n’ont jamais
recommandé de faire l’apologie d’un travail déstructurant l’homme, ni glorifier
ce travail proche de l’esclavage qui va à l’encontre des objectifs et des buts
de la Franc Maçonnerie !
B/
TRAVAIL – CONSTRUCTION DE SOI
Le travail ne doit être glorifié que s’il est
en accord avec la nature de celui qui le réalise et qui l’accomplit comme une
vocation. C’est l’utopie d’une société parfaite où le profit ne serait plus une
fin en soi, et où le travail deviendrait
une activité utile à la fois à la société et à l’homme. Il est à souligner
qu’on retrouve cette notion de gloire au travail, cet amour du travail bien
fait, chez les travailleurs indépendants, chez les travailleurs qui œuvrent en
petit groupe, tels les artisans, les professions médicales et libérales, et
chez certains commerçants et certains fonctionnaires. On peut étendre cette
liste aux PME et PMI tant que l’on reste dans une notion de gains
et de bénéfices et que l’on s’éloigne de la notion de profit qui a une
connotation spéculative. Certains diront qu’il y a de bons professionnels et
d’autres moins consciencieux, mais cela tient à la nature humaine et non pas à
la nature du travail.
Autre aspect
réconfortant, ce sont les jeunes diplômés. Il apparaît chez eux une notion de
« travail aventure » et un profond désir d’épanouissement personnel
par le travail. Le travail est considéré comme une clé de l’indépendance
financière, puis comme le moyen de réaliser leurs ambitions. Pour beaucoup,
l’activité professionnelle doit se réaliser avec plaisir, elle doit apporter
une qualité de réalisation de soi. Ces jeunes diplômés attendent de
l’entreprise qu’elle leur apporte un projet motivant qui leur permet de
continuer à apprendre et se développer sur le plan personnel. Certains créatifs
envisagent même de changer les méthodes et les habitudes de travail existant,
pour le bien de l’entreprise. La seule vraie question, est celle de la finalité
du travail, si le travail libère et rend digne, c’est parce qu’il nous
transforme.
Certains artisans, et
dans ce mot il y a « art », travaillent dans cet esprit, leur
travail, leurs œuvres les élèvent spirituellement, et vous tous mes Frères nous
en connaissons au moins un, c’est le « prophète de la couleur » et le
« maître de la matière », que sa modestie en souffre mais je vais le
citer, c’est notre Frère Frédéric.
Que
faut-il comprendre par « travail »
pour un Maçon ? ?
Déjà, ne pas confondre
symbolisme et réalité profane, en Loge nous parlons du véritable travail initiatique.
Se transformer, travailler sur soi, là est le véritable travail. Nous devons
travailler à nous construire avec toute notre âme et notre volonté, c’est notre
Œuvre ! Alors, Gloire au Travail !
Lors de la cérémonie
d’introduction à l’initiation, nous avons reçu le tablier, et notre premier
travail d’apprenti a commencé par 3 coups de maillet sur le ciseau appliqué à
la pierre brute. Ce tablier reçu au
premier jour, nous ne le quitterons plus, quelqu’en soit sa forme ou sa
couleur. Etant un symbole du travail maçonnique, même s’il n’est pas que cela,
cela veut dire que toujours nous travaillerons. (engagez
vous, rengagez vous qu’ils disaient, eh oui, t’a signé, c’est pour en
~ÏUZMnon, travailler…)
Notre Apprentissage a
permis de dégrossir la pierre brute et a entrepris la construction de notre
personne en tant que Frère. Alors, Gloire au travail ! L’apprenti, tenue après tenue, va découvrir les
symboles. Cette découverte des symboles dans le silence est primordiale. Le
rituel d’ouverture des travaux nous aide en ouvrant dans la Loge un espace hors du temps profane, un espace
privilégié qui nous aide à trouver l’harmonie de la Fraternité favorable au
dépassement de nos limites. Tenue après
tenue, le Vénérable Maître pose des questions et les surveillants répondent,
et leurs réponses nous indiquent que notre
temps est autre, que notre espace est autre et que le travail doit se faire
par le nombre et le symbole, c’est
toute la richesse du rituel.
C’est la base du travail initiatique, et, si cette période est négligée ou mal comprise, la construction ne
sera pas solide, comme bâtie sur du sable.
Tenue après tenue, le Rituel nous apprends que nous sommes en
Loge pour travailler :
-
ouverture
des travaux par le Vénérable Maître
-
à quelle
heure les Apprentis F\M\ont-ils coutume d’ouvrir leurs travaux
-
lecture
de la planche tracée de nos derniers travaux
-
où les
apprentis reçoivent-ils leur salaire
-
les
ouvriers sont ils contents et satisfaits
-
puissent
ils continuer à travailler ainsi, dans
la liberté, la ferveur et la joie.
Nous, les apprentis, sommes dans la Loge pour travailler à la
construction de l’homme, et c’est le but d’une vie, devenir un Homme, c’est passer par l’éveil de la conscience.
Alors, oui, Gloire au travail
A notre niveau
d’apprenti, le rituel nous indique que tout est dans la pierre - symbole, nous avons appris à connaître notre pierre,
en silence, à la manipuler, à la polir, en enlever toutes les aspérités. Nous
avons travaillé avec humilité à anéantir nos certitudes, et parfois pas assez, comme j’ai pu m’en rendre
compte. Puis cet Apprenti pressent qu’il lui faut descendre à l’intérieur
de cette pierre pour modeler son esprit, y découvrir qu’il n’y a rien à croire, mais tout à comprendre. Chacun va
aborder le symbolisme, les symboles avec sa propre culture. Mais très vite on
se rend compte que cela ne suffit pas, on ne va pas loin dans la compréhension,
car la manière de travailler, c’est par l’intelligence du cœur. Car être initié c’est recevoir l’Amour. L’Amour de celui qui nous initie et l’Amour des Frères qui
nous reçoivent en leur sein.
Mais c’est aussi, et je
crois que cela on ne le ressent qu’après un certain temps, du moins pour moi,
c’est aussi donner tout son Amour sans en attendre de contrepartie, sans
espérer en retour ! ! N’oublions pas que le nom égyptien du ciseau
est « amour » et que le maillet permet le passage entre les
étapes spirituelles.
Les Égyptiens se servaient de symboles (paroles, gestes,
objet, hiéroglyphes) pour dissimuler un enseignement sacré.
Le symbole est l’outil
principal de l’apprenti. L’apprenti, se doit de retrouver la virginité du cœur, de retrouver ses émotions et abandonner les techniques
scientifiques profanes.
Le silence permet à
l’apprenti d’écouter le rituel en Loge, ce rituel qui jette une passerelle vers
l’invisible qui est la nature même
du symbole, ce symbole qu’on aborde avec l’intuition,
avec l’intelligence du cœur, celle
qui vient des « tripes » c’est à dire de notre noyau vital, de notre 2ème
cerveau, dont on n’a pas conscience. Le symbole est permanent tandis que
les interprétations varient selon les individus et même varient selon
l’évolution initiatique de cet individu et sa prise de conscience. Même si nous
travaillons en communion de cœur
dans la Loge, et j’aime à le croire, cela ne nous épargne pas le travail personnel.
Et celui qui pense que le travail sur le
rituel, sur le symbole équivaut à étudier une pièce de théâtre ou étudier les
techniques de sodomisation des diptères, celui là s’est trompé en venant dans
la Fraternité maçonnique ! ! !j’en suis intimement persuadé.
Et puis nous
vieillissons, de 3 ans nous voilà à l’âge de 5 ans, mais vieillir c’est
continuer à travailler et apprendre, et puis je ne connais pas de cathédrale
qui soit bâtie par une confrérie d’apprentis ! !
Devenu Compagnon, le travail de construction de
notre Temple intérieur se poursuit afin que notre individu s’insère dans la
collectivité des Frères en apportant une nouvelle pierre au Temple et à
l’édifice universel : Gloire au Travail ! A l’aide de nouveaux
outils, le Compagnon que je suis, pénètre plus profondément au centre de la
pierre, jusqu’à y découvrir une Etoile.
Cette étoile contient notre lumière intérieure.
Notre méthode de
travail passe par le dialogue platonicien, le dialogue des idées. C’est l’étude
d’une dynamique, celle de l’apprentissage des relations entre les symboles, car
si on taille sa pierre d’équerre, c’est pour la placer parmi celles des Frères
de la Loge, c’est pour construire le
Temple.
Compagnons, notre pierre se transformera en cube parfait
quand le cœur, c’est à dire l’amour y aura rejoint notre lumière intérieure.
Plus nous travaillons,
plus nous nous élevons en spiritualité,
et par notre travail initiatique, nous
créons un nouvel être. Le travail du Compagnon consiste à partir à la
recherche de la Connaissance qui anime l’Univers. Il faut sans cesse aller de
l’avant, apprendre à reconnaître et utiliser ces nouvelles connaissances pour
bâtir le Temple intérieur :
celui qui contient et gère nos connaissances, nos idées, nos règles de
conduite Gloire au Travail ! C’est la force spirituelle du Compagnon
qui le pousse et lui donne son énergie pour se construire, pour se modeler et plus il avance, plus il s’élève vers
l’Etoile Flamboyante.
« De la pierre aux étoiles » comme
les constructeurs de cathédrales, en se servant de l’art du trait et de la
magie sacrée, qui est la science des mots et des nombres, pour parvenir à la
découverte de l’architecture de l’Univers, avec beaucoup d’humilité, parce que ce ne sont pas des nouveaux pouvoirs
que recherche le Compagnon, mais de nouvelles connaissances, le travail du
Compagnon est une conquête de l’Esprit : Gloire au Travail !
Cette quête, c’est la
quête de soi, c’est notre quête du Graal où nous devons combattre la bêtise
humaine et la vanité, en commençant par les nôtres, pour enfin s’attaquer au
monde profane et travailler à
l’émancipation et à la libération de l’homme : Gloire au Travail ! Il devra pour cela briser l’image que lui
renvoie le miroir tenu par son parrain, cette image qui est celle de son pire
ennemi, et pour briser cette image il a besoin de l’aide de tous ses Frères par
une communion d’esprit où on met toutes les forces spirituelles en commun par
la fraternité et par l’Amour. Par sa mise à l’ordre, le
Compagnon reçoit toutes les forces par la main et les transmet au cœur, puis,
extrait de son cœur tout l’Amour et
le transmet par la main, afin de livrer
son Œuvre au trésor de la Loge en insérant sa pierre parmi les autres pour
accroître la force et la cohérence de la Loge.
Il s’agit de faire le don de soi à la Loge, avec Amour, se
livrer au service de la Loge, ce qui nous rend plus fort et capable d’affronter
le monde profane pour œuvrer à l’universalité de la Franc Maçonnerie :
Gloire au Travail ! ! !
L’initié n’est pas un
ermite dans le désert, c’est un homme qui rayonne dans le monde profane, tel
l’étoile flamboyante, en donnant l’exemple de justice, tolérance, fraternité,
liberté, et égalité. Chaque initié a une tâche, il agit dans la société à faire
évoluer la conscience collective, chacun à son niveau, car il ne
suffit pas d’être initié pour devenir Mozart. Mais chaque accession à un grade
ou plutôt à un niveau nouveau représente un cumul de travail, de nouvelles
connaissances qui nous amènent à un niveau d’éthique supérieur qui permet de le
mettre au crédit de la Loge, mais aussi de l’Autre, car négliger le monde
serait se négliger soi-même.
On peut conclure, de ce que je viens de vous
dire, que : a F\M\ est un chemin et non un but.
Ce chemin
nous conduit à la recherche de la Connaissance et d’une vérité perdue, à la recherche de notre être véritable :
D’où je viens, qui je suis, où
je vais ?
A ces questions que ne manque pas de se poser l’initié, celui ci
pressent l’existence d’une Vérité, d’une dimension invisible, d’un Univers à
plusieurs dimensions, encore faut-il y accéder. Si on s’engage dans cette
recherche, c’est avec beaucoup de remises en questions, de rejets par notre
esprit scientifique et c’est l’intelligence du cœur qui nous amènera à la
Connaissance. Celle du grand secret de la vie tel qu’il fut gravé sur la Table
émeraude et transmis par Hermès Trismégiste.
Anaximandre, en moins 500 avant JC, enseigne : « que le
principe constitutif de toutes choses est un milieu infini, source qui engendre
tout dans la nature et où toute chose retourne ». Des physiciens et
mathématiciens modernes ont fini par admettre, à propos de phénomènes lumineux,
qu’il existait une vaste source inconnue qui engendre des particules et qui
serait aussi leur dernier réceptacle.
Ces particules de lumière supra lumineuses, sans temps ni espace sont
dans un Univers où le temps disparaît. C’est un Univers de fulgurance où la
conscience est partout à la fois.
Cette conclusion rejoint les conceptions traditionnelles de l’Inde, de
la Perse, de l’Egypte et de la Grèce antiques.
Mais aucune vérité ne peut être imposée du dehors, il faut une profonde
volonté à travailler à sa découverte, et cette recherche exige d’abord la
conquête du Moi intérieur, après le passage par la mort du Moi profane.
L’initiation est une mort symbolique, car le contraire de la mort n’est pas la
vie, le contraire de la mort c’est la naissance, et comme nous l’indiquent les
mots qui circulent au travers de la chaîne d’union lors de la Tenue Funèbre, la
vie, elle, est éternelle.
En conclusion, je peux
vous dire que :
Nous ne recherchons ni
gloire ni richesse, mais nous avons soif de vérité. Et une chose dont je suis
sûr, c’est le cœur qui découvrira cette vérité.
Et
enfin :
Je ne
viens pas en Loge parce que je n’ai rien de mieux à faire ou que j’ai le temps,
NON, c’est pour moi une nécessité vitale, celle du myste.
Je
n’écoute pas le rituel distraitement en pensant à des choses plus importantes,
NON, parce que le rituel est notre base initiatique, et que plus on y prête
attention, plus on y découvre des significations symboliques.
Croyez-vous
qu’une fois hors de la Loge je ne change rien à mes habitudes ?, NON, 5
fois NON, parce que tailler sa pierre en Loge, nous apprends à le faire dans la
vie, à devenir responsable de notre vie familiale et professionnelle, et à
partager tout notre amour avec l’Autre.
Et enfin, quand
un problème difficile se pose, souvenons-nous des paroles du Vénérable
Maître :
« Qu’avons nous demandé lors de notre
première entrée dans le Temple ? »
LA
LUMIÈRE
C’est ce mot
immense de symboles contenus qui nous guidera.
Vous
tous mes Frères, recevez mon amour
fraternel.
J’ai
dit, Vénérable Maître.
Voici
la synthèse des séminaires de Maîtres :
SÉMINAIRE DES M\M\
Thème de la réunion :
« les 3 mauvais Compagnons »
Objet :
Relevé synthétique des observations formulées au cours de la réunion.
I/ observations relatives aux « mauvais Comp\ »
ë
Les 3 mauvais C\
symbolisent les défauts capitaux contraires à l’initiation :
¶ L’ORGUEIL ou AMBITION, vient de l’opinion
très avantageuse que l’on a de soi même, c’est une sorte d’égoïsme mental, de
personnalité exagérée qui fait que nous nous estimons au-delà de ce que nous
sommes.
Pour
définir ce défaut, pensons à : l’arrogance, le dédain, l’élévation à tout
prix, la gloriole, la fierté et la hauteur amenant à toiser l’autre,
l’insolence, la morgue, la présomption, l’outrecuidance, la superbe, la vanité,
la fatuité, la prétention dans le sens de l’exigence de ce que l’on n’a pas
droit.
· L’IGNORANCE, source de tous les abus, de toutes
les exploitations de l’individu crédule, alliée à l’orgueil, elle est plus
dangereuse encore, car l’ignorant ne sait rien mais est persuadé de
savoir !
¸ Le FANATISME, il vient de FANUM
= Temple ou lieu consacré.
A
l’origine, le fanatique est victime d’un zèle outré pour une religion, au pont
que cet attachement le rend violent excessif, par extension, le fanatisme peut
toucher à tous les domaines (idéaux, politique…).
L’orgueil
mêlé au fanatisme amène l’individu concerné à croire inspiré et par surcroît,
n’admettre aucune autre croyance.
Quel
est le plus dangereux des défauts ? Les opinions divergent, mais liés, ils
s’avèrent infiniment plus dangereux que pris individuellement.
ë
Quels liens entre les défauts et les 3 premiers officiers de la Loge ?
Ces
liens sont difficiles à interpréter et méritent réflexion. Plutôt qu’un
rapprochement avec les Off\,
un essai d’interprétation est tenté avec les outils.
s
Le fil à plomb
Frappé
sur son épaule droite par le second Surveillant avec le fil à plomb, il est le
symbole de la raison « raisonnante ».
L’acte
symbolique est la mort physique
Par
l’outil symbolique de la verticale qui marque l’équilibre exact d’une
construction et l’attraction vers le centre de la terre, va du ciel vers la
terre.
S’il
est désordonné il devient une fronde.
s
Le niveau
Frappé
sur l’épaule gauche par le premier surveillant avec le niveau, proche du cœur,
source des sentiments.
L’acte
symbolique est la mort sentimentale
Par
l’outil symbolique de l’horizontale, symbole de l’égalité, cet outil ne sert
que posé à plat.
Il
est démesuré s’il sert de massue.
s
Le maillet
Frappé
sur le front par le V\M\, symbole de
la volonté agissante.
L’acte
symbolique est la mort spirituelle
Par
l’outil symbolique emblème du pouvoir et de l’action.
Il
est utilisé comme massue et sert à détruire une volonté contraire.
ë
Quels sont les noms des mauvais Comp\
?
Ils
sont variables en fonction des rites :
JABULUM, JABULAS,
JABULOS
GIBLON, GIBLAS, GIBLOS
AHIRAM, ROMVEL,
GRAVELOT
HIRAM
est le symbole de la connaissance de soi, celle qui par la lutte contre
l’ignorance, le fanatisme et l’ambition, amène à un grade supérieur et aux
qualités des précédents défauts, instruction, tolérance, désintéressement, qui
deviennent les piliers, les fondements de la loi d’amour, finalité du F\M\qui repose sur
les trois vertus théologales : foi, espérance, charité, mais prises dans
un sens sensiblement différent du sens donné par le christianisme, foi en
l’homme, et, charité = amour.
Le
BUT de l’initiation au 3ème degré est d’être délivré de ses défauts,
de cette gangue constituée par l’entourage, par les influences extérieures,
pour acquérir l’identité suprême.
Ainsi,
ceux qui ont reçu la lumière doivent essayer d’ouvrir les yeux à ceux qui ne
voient pas ou mal, et évite aux M\
d’être pareil à des gardiens de musée qui veillent des trésors dont ils ne
connaissant pas la valeur !
Imaginons
que les 3 mauvais Comp\
aient réussi à extorquer le mot des M\
à HIRAM, qu’en auraient-ils fait ? Rien ! Car savoir le mot ne donne
pas la connaissance en soi ! Le mot est un symbole, la partie cachée d’une
chose manifeste qu’il faut découvrir par la méditation, le travail en soi et
sur soi, c’est la différence entre EXO et ESOtérisme
Le Maître se fait lui-même ! Le
Maître est celui qui s’est trouvé parce qu’il a su se conquérir.
2/
observations diverses relevées au cours de la discussion
1/
rappel : la Maçonnerie est un rite solaire. HIRAM représente le soleil,
c’est à dire la lumière, celle qui est évoquée dans la Genèse, mais aussi dans évangile selon saint Jean : la lumière de l’esprit, l’intelligence
suprême, la connaissance de la chose en soi.
2/
la substitution du Héros (Hiram) par le récipiendaire, réédite le mythe de la
réintégration, c’est à dire le retour à l’unité
3/
y a-t-il comparaison entre Abel, Hiram et Jésus ?
-
Abel, peu probable
-
Jésus est trahi par un seul : Judas. Il est renié par les autres, il passe
en jugement, est condamné et exécuté en public, sa mise à mort est publique et
sa résurrection invisible.
Hiram
est trahi par 3 mauvais Comp\
et regretté par les autres. Il est victime d’un guet-apens, une agression
brutale, un règlement de comptes. Sa mort est sans témoin, il est enseveli en
hâte et après de longues recherches, on trouve sa tombe.
Ses
FF\le réveillent
en la personne du nouveau M\
(renaissance et non pas résurrection)
Hiram
n’a jamais prêché ni essayé de convertir. Il avait certes la maîtrise du secret
et la possession de la parole perdue. Il avait des subordonnés, mais ni adeptes
ni disciples.
4/
les Rois Mages
Noir
– Rouge – Blanc, (couleurs différenciées)
Rapprochement
avec l’alchimie
Alchimie
à
2 voies à 1-sèche à
carbonisation à2- Humide àputréfaction
ex :
morceau de bois au feu : passe au Noir (couleur des prêtres) puis Rougit
(Évêques (mauve) Cardinaux (rouge)) et les résidus sont Blanc (couleur du Pape)
Les
Mages sont porteurs :
d’or symbole des rois
de
myrrhe symbole des prophètes
d’encens symbole des prêtres
Jésus
était roi, prophète et prêtre.
5/
parole perdue – mots substitués
La
vocation du M\
est d’aller à la recherche de la parole perdue :
Il
a reçu avec la maîtrise, l’initiation sacerdotale
Le
« sacerdote » est celui qui a la maîtrise du verbe : il possède
les mots pour guérir, conjurer, protéger…
ex :
le Grand Prêtre de Jérusalem avait seul le privilège de connaître la
prononciation du tétragramme sacré (le nom de Dieu) qu’il prononçait d’une voix
inaudible, une fois par an devant la foule.
Rappel :
le Comp\
a reçu l’initiation artisanale
La
parole perdue c’est la parole primitive fécondante qui est au commencement et
consubstantiellement liée à la création (Genèse et Ev. de Jean)
La
parole perdue est la clé qui donne la connaissance et le pouvoir.
La
parole substituée n’est qu’un signe de reconnaissance choisi après la mort
d’HIRAM.
SÉMINAIRE DES M\M\
Thème de la réunion :
« le sacrifice »
Objet :
Relevé synthétique des observations formulées au cours de la réunion.
LE SACRIFICE
Dans
le sacrifice, le sacrificateur et la victime sont UN. Le fils tuant le père ou
le disciple tuant le Maître le ressuscite en lui, devenant conscient de son
Unité, et, cette prise de conscience passe par la mort.
Le
grade de M\
et son mythe a un rapport avec la survivance des sacrifices pratiqués dans
l’antiquité et dans les sanctuaires Celtes et Gaulois jusqu’au IV ème siècle
après JC. Nombre de personnes pensent, et c’est ce qui est enseigné depuis des
siècles et retenu comme vérité, que les traditions celtiques ont disparues au
contact de l’empire romain. C’est une erreur.
Il
y a eu fusion entre chrétienté et l’ancienne religion, aboutissant à une
chrétienté celtique qui rayonna en occident. La chrétienté de l’époque est
monastique et c’est dans les monastères que les traditions pré chrétiennes ont
été conservées pendant des siècles, devenant avec le temps la bête noire de la
Sainte Inquisition. L’autre canal est compagnonnique, en majorité composé des
métiers du bois. Refusant les valeurs du Nouveau Testament, ils se disent
salomoniens pour bien indiquer leurs références pré chrétiennes. Une autre
source vient d’Hiram le bronzier, mythe qui vient de l’âge de bronze, suivit de
l’âge de fer. Le forgeron transforme, c’est un point fondamental, et dans
l’imagerie populaire, il a l’aspect d’un démiurge en relation avec l’autre
monde. L’activité métallurgique reprend le schéma de la « passion »,
suivi d’une « mort », pour atteindre la « résurrection ».
Dans la forge, le métal « souffre » puis « meurt » avant de
renaître « dans une forme subtile ». Héphaïstos chez les Grecs,
Vulcain chez les Romains, Tubal Caïn dans la Bible, sont au contact du feu de
Dieu.
L’homme
sacerdotal des nations celtiques, le druide, représenté par Merlin en Armorique
et Dagda dans le monde irlandais, sont présentés porteurs d’un maillet qui officie le passage de la
vie vers la mort, que ce soit au plan symbolique ou opératif. Le nom breton du
maillet est Mel Benizet, qui veut
dire : « l’outil de la bonne mort », la langue française a gardé
« merlin » pour désigner la masse d’abattage des animaux. Le parcours
maçonnique, dès le grade d’apprenti, nous fait pressentir une vision de la
mort, non pas comme une fin mais comme un passage.
Le
passage au grade de M\
permet de passer du monde des vérités humaines au monde de la réalité
universelle. Tout le cheminement permet de dominer les passions, refouler les
ego sociaux (argent, classe sociale, fonction), refouler ce qu’il croit de
bonne foi être des vérités. Il doit mourir au monde des hommes pour renaître
dans le monde spirituel pour peu qu’il l’accepte. Le grade de M\ impose un
vécu mystique. La mort doit être ressentie comme un passage vers un autre état
de conscience plus subtil, la mort impose à l’homme l’acceptation d’une
spiritualité qu’il doit intégrer à tous les instants de sa vie. C’est en vivant
une mort constante durant toute sa vie que la valeur de cette vie grandit.
La
mort s’accomplit au profit de la naissance d’un être nouveau, et c’est le coup
de maillet qui provoque le « passage de la vie à la mort ».
Le
mythe de l’assassinat d’Hiram trace un trait d’union entre le 18ème
siècle et les mystères de l’antiquité (Osiris, Jésus).
C’est
un sacrifice auquel se soumet Hiram, et les trois coups sont portés sur les
clavicules et sur le front :
-
Hiram accepte sa mort
-
Bien qu’affaibli par les 2 premiers
coups, il est debout quand il reçoit le coup fatal
-
La mort est donnée par un coup de
maillet sur le front
-
Le cadavre est enterré et commence la
putréfaction
-
Ensuite la décomposition est constatée,
des morceaux sont détachés et seulement après la dépouille est relevée pour un
transfert en sépulture ou une dispersion symbolique des restes.
Maître
Hiram perçoit et connaît les intentions des 3 mauvais Compagnons, mais il doit
aller jusqu’au bout de sa bonté et son amour envers ceux-ci, il cherche à les
convaincre de renoncer à leur folie, il veut les dissuader d’agir du mauvais
côté, il leur indique l’exemple du travail, de l’effort, le chemin et la voie
pour accéder à la maîtrise.
Jusqu’au
bout Maître Hiram, qui est bon, généreux et qui les aime, leur offre la
possibilité du choix, la possibilité de revenir, mais l’ambition les aveugle,
ferme leur cœur et leur esprit. Maître Hiram le sait, mais il sait aussi que sa
mort n’est pas une fin mais un début, il renonce à poursuivre la construction
du Temple en sachant que la relève est là.
Maître Hiram subit
une triple mort sacrificielle :
s
Physique þ gorge þ
signe de l’Apprenti
s
Sentimentale þ cœur þ
signe du Compagnon
s
Mentale þ front þ
la mort mentale de l’ego
Par :
M L’ignorance
(paresse)
M Le fanatisme
(surdité)
M L’ambition
(avidité)
Qui s’oppose :
ª
Au savoir (travail)
ª
La tolérance (amour)
ª
La générosité (don)
Hiram
renaît en chaque Maître.
Le
sacrifice est le symbole de la victoire du spirituel sur le matériel.
Dans les Évangiles,
Jésus dit à Nicodème :
« A moins de naître à nouveau, nul ne peut
entrer dans le royaume de Dieu »
puis :
« Nul, s’il ne naît d’eau et d’esprit, ne peut
entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est la chair est chair, ce qui est né de
l’esprit est esprit »
On
peut dire qu’il oppose le corps et l’esprit, mais il est dit que pour atteindre
une vie spirituelle en prenant conscience de l’existence d’un esprit, à
découvrir, il faut mourir aux valeurs de la vie basée sur les instincts de
l’homme pour naître à la vie spirituelle de l’initié.
Souvenons-nous des
mystères de l’Egypte où Osiris devient successivement :
-
l’eau : il est jeté dans le Nil
-
l’air : il devient arbre et pilier
Djed
-
la terre : démembré, son corps est
éparpillé sur la surface de la Terre.
Enfin il connaît la
résurrection, son relèvement, dans le feu de l’Amour d’Isis et d’Horus. (à
rapprocher de la Vierge et l’enfant). Jésus sera écartelé sur la croix, des
clous aux mains et aux pieds, la blessure de la lance côté cœur et la couronne
d’épines. Ces blessures peuvent être rapprochées des 5 points de perfection du
Maître :
-
pied
contre pied
-
genou
contre genou
-
main
dans main
-
joue
contre joue
-
main
dans dos
l’ordre chronologique
n’a aucune importance car on se situe dans le symbole :
Le
pied :
-
c’est le devenir de l’homme, il est
indispensable pour avancer, il est dynamique
-
par le pied de Bouddha est imprimé le
devenir de la création
-
c’est aux pieds d’Osiris que se tient
Isis pour lui insuffler la force de vie
le
genou :
-
c’est avec le pied ce qui permet
d’avancer
-
c’est le centre de force du corps et le
siège de la génération initiatique
-
plier les genoux est la position
d’humilité
-
dans la position du fœtus la tête est
entre les genoux
la
main :
-
elle concrétise la transmission de la
force initiatique du Maître au nouvel Hiram
-
la main est symboliquement le siège de
la connaissance qui trace, construit, peint, sculpte
-
elle forme l’être nouveau, le nouvel
initié
-
c’est par la main qu’Horus réveille
Osiris et lui transmet la vie
-
la main d’Hiram est la main du cœur,
celle de la connaissance-amour
la
mains dans le dos :
elle correspond à un
cœur à cœur, c’est en conscience que l’initié fait son unité
joue
contre joue :
C’est la fin du
processus de « rénovation », de résurrection du nouvel Hiram et le
commencement de sa nouvelle vie à un niveau de surconscience.
C’est par le souffle
et le baiser d’Isis qu’Osiris engendre le fils de la lumière : Horus, qui
le délivrera de la mort.
Dans
le relèvement d’Osiris, celui-ci est représenté par l’arbre Djed, arbre de vie,
arbre de l’homme nouveau ressuscité et Horus lui apporte la plume de Maât, c’est
à dire la plume de la connaissance pure, symbolisée par l’œil ailé, vision de
lumière.
De
même, le nouveau Maître devient colonne du Temple, dans son unité, à la fois
Jakin et Boaz.
Un passage de évangile selon Jean (Jean 4, 22-23) est important et fondamental :
-
Jésus dit à la Samaritaine :
« Crois-moi, femme, l’heure vient où ce n’est
ni sur cette montagne, ni à Jérusalem que vous adorerez le Père…Dieu est Esprit
et c’est pourquoi ses adorateurs doivent adorer en esprit et en vérité »
Jésus
libère ainsi Dieu de toutes les représentations humaines et aussi des lieux de
cultes, naturels ou temples. Dieu n’appartient à personne, aucun prêtre, aucun
temple, il faut arrêter d’être la bête pour devenir esprit.
Le
Compagnon refusant toute culpabilité dans la mort d’Hiram, libère le grade de
Maître de la culpabilité génétique du monde chrétien et du schéma du rachat.
En
maçonnerie l’homme n’est pas coupable et c’est lui qui assure la garantie de
justice, de liberté et de fraternité. La tenue et l’acte maçonnique
n’impliquent pas une dimension du sacrifice et d’adoration à un être suprême.
Il n’y a pas de dimension religieuse dans les rituels maçonniques, même quand
ils travaillent à la gloire du G.A.D.L.U. qui est une dimension spiritualiste
mais pas métaphysique dans la mesure où aucun dogme, aucune puissance n’est
liée à cette notion d’entité supérieure. C’est plus l’exaltation de l’homme
transcendé par son devenir que l’identification à un être divin.
C’est
une mystique ascensionnelle à partir de l’homme et non à partir du domaine
divin. C’est une vision libératoire de l’homme et du péché originel. L’homme
n’est pas prédestiné par le péché originel. Cette notion de liberté est
fondamentale pour offrir une possibilité d’évolution volontaire par
l’initiation maçonnique. Celle ci est le support d’une pensée symbolique non
religieuse. Passer de l’ombre à la lumière, de l’ignorance à un savoir est la
marque de l’initiation maçonnique. Le sacrifice est le symbole du renoncement
aux liens terrestres par amour de l’esprit. Mais rien n’indique que le myste
sera en mesure de voir la lumière, rien n’est plus difficile, telle la ligne
d’horizon qui s’éloigne à chaque pas.
La
parole est perdue mais la lumière éclaire les Maîtres et l’œuvre va se
poursuivre.
SÉMINAIRE DES M\M\
Thème de la réunion :
« l’acacia »
Objet :
Relevé synthétique des observations formulées au cours de la réunion.
Le
véritable acacia est en fait l’un des arbres les plus typiques des zones
arides : Afrique du Sud, Amérique, Inde, Australie.
Il existe près de
1500 types d’acacia dont il convient de citer 2 familles :
-
Le raddiana : spécialisé dans les zones sèches avec un très dense réseau
de racines, arbre immense, solitaire, à croissance lente, au bois rougeâtre et
dur.
-
Le nilotica : qui pousse uniquement le long des rivières car exigeant en
eau.
-
Le mimosa appartient aussi au genre acacia.
ë
Egypte :
il
était abondant aux temps de l’Ancien Empire, les Égyptiens l’utilisaient :
Les
bateaux étaient faits de bois d’acacia, par planches de 2 coudées (1 m ) qui étaient assemblées
comme des briques, selon Hérodote. Ces bois d’acacia étaient importés car ceux
existant sur le Nil étaient trop petits. Ils servaient aussi à construire les
sarcophages.
ë
en Hébreu :
Acacia
se dit SHITTIN,
pluriel de SHITTA.
Selon la Bible, les Hébreux l’auraient utilisé pour construire l’Arche
d’Alliance, le Tabernacle et d’autres objets de culte.
L’Exode
dit : « tu feras l’autel en bois d’acacia ». L’enphorbia,
buissonnante et épineuse, aurait servi à confectionner la couronne d’épines de
Jésus. Piqué par un insecte, l’arbre secrète une « manne » que
consomme encore les bédouins. Elle donne aussi la gomme arabique. Les
traditions judéo-chrétiennes montrent que l’acacia, arbuste de bois dur
imputrescible, aux épines redoutables, aux fleurs de lait et de sang, est un
symbole solaire de renaissance et d’immortalité. Les rayons de la couronne
d’épines, dit Guénon, sont ceux d’un soleil.
Le
symbolisme maçonnique de l’acacia rejoint l’idée d’initiation et de
connaissance des choses secrètes.
Une
légende africaine rappelle une pratique védique encore en vigueur : un
disque d’acacia est percé d’un trou et avec un bâton de figuier rapidement
tourné dans le trou on produit sous l’effet de la friction le feu sacré qui
servira au sacrifice.
Même
analogie en Inde avec la louche sacrificielle attribuée à Brahmâ et qui est en
bois d’acacia.
L’acacia
est lié à des valeurs religieuses dans son aspect divin solaire et triomphant,
on a dit aussi que la croix de Jésus était faite d’acacia.
Revenons
à la Bible : cèdre et acacia sont deux bois de construction et de
mobilier. L’acacia a servi à la construction de l’Arche d’Alliance sur le mont
Sinaï, (Arche recouverte d’or, composée de trois épaisseurs or/ acacia/ or,
contenait les Tables de la Loi, tables à offrandes et à encens) la Tente du rendez-vous était supportée par
des panneaux d’acacia qui jouaient le même rôle que le Cèdre du Liban dans le
Temple (Deutéronome 10 v 13).
Les
trois épaisseurs de l’Arche ont deux explications :
-
1ère : dualité du Shithim, or à l’intérieur représentant les
forces bénéfiques mises en jeu pour édifier l’Univers, l’autre les forces
contraires vouées à la ruine. Ceci peut être interprété : toute loi morale
reste soumise à l’usage qui en est fait et dépend du libre choix de l’individu
en son âme et conscience.
-
2ème explication : le Shithim doit être autant protégé que le
contenu de l’Arche, bipolarité bien / mal qu’il faut en permanence résoudre
pour créer et pour vivre. L’or cache et protège le secret, tout en le valorisant.
L’acacia,
c’est le témoignage de la dualité de l’être et de son libre arbitre dans les
choix cruciaux de l’existence. L’acacia n’est utile que lorsqu’il est abattu.
Fondement de la Loi d’Israël (témoin du dévoiement de l’adoration du Veau d’or
dans le Sinaï et dans le pays de Moab) et non de sa ruine, abattu il sert de
contenant aux tables de la Loi et de la foi.
En
maçonnerie, Ragon évoque le caractère moral de l’acacia : incorruptible
comme la F\M\, comme la
pureté de l’ordre maçonnique que rien ne peut altérer. Son écorce repousse les
insectes comme la F\M\ repousse les
vices.
Jules
Boucher assimile mimosa et sécurité, certitude se référant à la symbolique
florale, certitude que la mort d’Hiram comme celle d’Osiris ou de Jésus annonce
non pas une destruction totale de l’être, mais un renouvellement, une
métamorphose. Interprétation mystique car l’acacia est le symbole maçonnique de
la résurrection.
Plantagenet
insiste sur la connaissance, il est dit que la science repose à l’ombre de
l’acacia. Déclarer que l’on connaît l’acacia équivaut à dire que l’on n’ignore
plus rien du drame symbolique, que l’on sait comment et par qui fut perpétré le
meurtre et que l’on se souvient de la revivification du cadavre putréfié, ce
qui peut être interprété : nous professons que l’acacia est le symbole de
l’éternel espoir de la survivance des âmes, de l’indestructibilité de la vie
considérée dans son principe et son expansion.
Wirth
dit la même chose : la connaissance de l’acacia signifie la conscience de
la vie véritable. Il est le symbole \
d’une vie indestructible dont les mystères ont été dévoilés, la survivance des
énergies que la mort ne saurait détruire. Après la mort d’Hiram, la branche
d’acacia est le seul vestige de la vie disparue. En découvrant l’acacia, le
néophyte se rattache à tout ce qui survit de la tradition \.
Plus
généralement, l’acacia est lié au symb. \
de la mort :
-
Enée dans l’énéïde de Virgile :
Enée découvre le Prince Olympidou assassiné, il arrache des branches pour
désigner la place et son caractère tabou. Des gouttes de sang s’écoulent des
branches, montrant que la vie dure toujours, même quand on la croyait perdue.
Faire couler le sang est un acte essentiel qui garantit la continuité de la
vie. Ex : Jésus, les épines et le coup de lance, le sang coule sur la
terre, le principe vital est transposé dans l’ordre cosmique et à la rosée
céleste qui d’après la Kabbale émane de l’Arbre de vie, figurant l’axe du
monde. Il y a régénération – résurrection.
Cette
branche verdoyante au milieu de la mort est l’emblème du zèle ardent que la M\ doit avoir
pour la vérité et la justice au milieu des hommes corrompus.
L’acacia
symbolise aussi le renouvellement perpétuel des êtres organisés, la vie tirant
ses éléments de la mort même, la conscience qui s’unit à la science, la
rénovation.
Le
rite de Memphis Misraïm précise que les prêtres de l’ancienne Egypte portaient
en procession une Arche sainte d’où sortait un acacia. Sur les côtés on pouvait
lire « Osiris s’élance de nouveau ». C’était là la représentation de
l’éternelle vie symbolisée par la graine mourant en terre pour mieux renaître
en un puissant arbre futur. Ainsi la lumière triomphe des ténèbres, la vie de
la mort, la connaissance de l’ignorance, la liberté de l’oppression.
L’acacia
symbolise l’immortalité, la vie persistante, la survivance d’un passé perdu.
-
L’acacia franc représente l’élu spirituel
-
L’acacia enté représente les disciples
-
L’acacia sauvage représente le profane immonde
L’acacia
intervient comme l’annonce prochaine de la mort physique et la comparution
devant le créateur. La branche d’acacia déposée dans le cercueil représente la
vie éternelle qui se perpétue. Elle désigne l’immortalité de l’âme qui accède à
la lumière.
« L’acacia
m’est connu », signifie :
« Mon
corps est descendu au plus bas, au Nadir, dans la tombe, mon âme s’est élevée
au plus haut en triomphant de la mort au point Zénithal de la lumière, et,
m’étant régénéré au point milieu originel, me revoici parmi vous. »
L’acacia m’est connu,
c’est : toutes les formes du devenir m’ayant été dévoilées et n’ayant par
conséquent plus peur de la mort sans laquelle l’accès à la vie resterait
impossible, je suis entré dans la vie illimitée, éternelle.
Le
rameau d’acacia nous rappelle la nature immuable de l’enveloppe spirituelle qui
nous habite et qui étant émanée du GADLU demeure impérissable si on la
maintient dans la lumière. Il est aussi l’emblème de la pureté du cœur et de
l’âme. L’acacia est lié aux étapes de l’initiation et est la marque de
l’accomplissement du processus initiatique qui aboutit au Maître, même si sa
quête de connaissance et sa recherche de vérité n’est et ne sera jamais
terminée. Le Maître a franchi la mort en revenant des ténèbres parce qu’il a
voué sa vie à la lumière. Le Myste est entré dans la vie future par la fin de
son processus initiatique en Loge Bleue, qui est une prise de conscience de
l’immortalité de l’âme.
SÉMINAIRE DES M\M\
Thème de la réunion :
« Le Temple Universel »
Objet :
Il existe 4 grands thèmes au grade de Maître :
-
Le Temple Universel
-
Le Sacrifice
-
La Palingénésie
-
La Parole Perdue et le Mot Substitué.
I/
réflexions sur le Temple Universel
Le
Temple est un espace clos orienté.
Orienté
selon les 4 directions cardinales, Occident, Septentrion, Orient, Midi, avec
des portes. L’espace est transposable au temps (2 solstices, 2 équinoxes).
L’étude des types de Temples (hébraïque, grec, égyptien, bouddhiste,
hindouiste, chrétien) amène à considérer un schéma géométrique regroupant les
éléments structurels fondamentaux du Temple Symbolique \.
Au plan horizontal :
Traçons
2 axes perpendiculaires Est-Ouest (lever et coucher du soleil) et Nord-Sud. Ces
2 axes se croisent en un point qui est le Centre
Symbolique ou Emphalos.
Au plan vertical :
Par
ce point on dresse une perpendiculaire au plan horizontal. Cet axe devient au
plan symbolique l’Axis Mundi, l’Axe du
Monde autour duquel tourne l’univers. Cet axe va du Zénith au Nadir.
On obtient une
construction géométrique formée d’une croix spatiale à 6 directions. 6
directions + un Centre nous amène au chiffre 7. Dans les cathédrales, l’axe
vertical passe par l’autel et l’axe horizontal part du porche pour aboutir au
chœur, sur cet axe, les voûtes en plein cintre ou en ogive que les bâtisseurs
médiévaux ont inséré dans la structure, rappellent les portes successives
marquant le voyage du mort le long du Nil. Lire une cathédrale gothique sans
tenir compte de ces axes et des relations avec le mouvement des constellations
ne permet pas de percevoir l’importance des symboles des chapiteaux, notamment
les éléments décrits dans la vision d’Ezéchiel, vision astronomique d’un
Univers structuré dans le quel trône un Dieu en Majesté. D’autres chapiteaux
décrivent les éléments : Terre, Eau, Air, Feu.
Si
nous entrons par la porte d’Occident, nous traversons le Temple selon l’axe
cosmique Occident + Orient, en traversant 3 espaces appelés
selon les origines :
Parvis 1 Saint 1Saint
des Saints
Narthex 1 Nef 1Chœur
Porche 1 Temple intérieur 1Sanctuaire
Ulam 1 Hekal 1Débir
Et
par extension, si nous assimilons ce parcours à trois états de l’être, trois
passages successifs ou trois degrés, nous avons :
Passage du monde profane à
l’état transitoire de préparation à
Monde Sacré débouchant sur les degrés
supérieurs
Catéchumènes ó Fidèles óPrêtres
Profanes ó App\ Comp\ óMaîtres
Apprentis
et Compagnons reçoivent l’enseignement initiatique, le devoir de donner cet
enseignement est réservé aux Maîtres. Le troisième degré est destiné à former
les Maîtres enseignants. Le rituel de M\
M\ est conçu de
façon à être complet dans le principe, mais le temps limité consacré au
cérémonial de réception des MM\
contraint à en faire une sorte de préfiguration. Ce qui implique que la vraie
formation doit être poursuivie dans les grades de perfection.
Il
existe un parallèle entre l’horizontal et le vertical, à ce stade existent
plusieurs niveaux :
En partant du plan horizontal, l’axe vertical
exprime potentiellement des états que peut atteindre le néophyte en voie de
formation initiatique, quel que soit son niveau culturel au départ.
-
Au plan horizontal ó terrestre
ó
les formes géométriques sont le carré ou le carré long.
-
Sous le plan horizontal ó subterreste
ó
les formes géo. sont la voûte, l’arche, (grottes)
-
Au-dessus du plan horizontal ó céleste
ó
les formes géo. sont curvilignes, (coupoles, le Temple Maç\ : la
voûte étoilée)
Le
désir de sublimation et l’appel à la transcendance sont symbolisés par
l’ascension, l’élévation, la montée vers la lumière. Les désirs terrestres, les
besoins de banalisation, le retour à la primitivité sont symbolisés par les
voyages souterrains, la visite aux enfers, la descente vers les ténèbres. Ainsi
les grandes époques mythiques, les enseignements des écoles initiatiques
insistent sur le retour sur soi, la descente en soi, la méditation silencieuse,
le retour aux origines. La F\M\ prévoit une
longue période de travail sur soi et de formation, c’est l’œuvre au noir des Alchimistes. Ainsi Hiram est étendu sous
terre, le néophyte se substituant à lui. Dans les degrés supérieurs on revient
régulièrement à la caverne, à l’arche, à la crypte, aux soubassements du
Temple. Chez Zosime de Panopolis, le
Temple est un espace où se transmutent les métaux, c’est à dire les hommes, par
les 4 éléments, devenant ainsi de l’or, c’est à dire le symbole de la Lumière.
Au
sommet des colonnes du Temple on trouve les grenades. On associe aux grenades
les 2 globes qui décoraient le sommet des colonnes du Temple : les
colonnes d’Enoch, globes représentant le globe terrestre et le globe céleste (donnant une notion de la rotondité de la
terre dont on trouve la trace dans le Livre des Rois). Les grenades étaient
censées contenir la totalité du Monde créé et incréé. La grenade est un fruit
mystique lié aux mystères d’Eleusis. La grenade placée au sommet des colonnes
qui décorent l’entrée du Temple est le fruit symbolique qui se trouve sur le
seuil, lieu de passage entre l’épreuve de la Terre, les Enfers et le Temple,
monde des vivants, pour se régénérer. C’est la marque de la porte entre le
monde de l’obscur, monde de l’homme et le monde intermédiaire, marqué par une
porte ouverte vers le ciel, la voûte étoilée. Le Temple M\ est une
construction symbolique au cœur de la quelle nous évoluons et où se trouve tout
à la fois :
- la
Loge, espace de connaissance cachée,
- l’Atelier,
espace opératif,
- le
Temple, c’est à dire l’œuvre,
Le
Temple est donc à la fois espace, objet et projet. Le Temple Maçonnique est
porté par Trois Tables Mystiques :
- la
Table Ronde, dite Table du Père
- la
Table Carrée, dite Table du Fils
- la
Table Bicarrée, dite Table du Saint Esprit
Les
trois Tables ont la même superficie.
- La Table Bicarrée, celle qui
porte le pavé mosaïque (le pavé mosaïque sert de matrice de mesure au pied de
la colonne du Nord), est un rectangle 2/1, proportion du Temple lui-même, qui
détient la diagonale racine de 5. Si on ajoute à cette diagonale la largeur du
rectangle qu’elle génère et que l’on divise cette somme par 2 on obtient 1,618,
c’est à dire le Nombre d’Or.
- La Table Carrée se situe entre
l’orient et le Pavé Mosaïque, séparant le sacré du Saint des Saints du Monde
des Frères sur les colonnes. C’est l’emplacement de la croisée entre les
Mondes, là où doit de trouver l’Autel des Serments, symboliquement le chœur de
l’édifice. C’est sur cette Table que l’Arche d’Alliance avait été déposée avant
d’entrer dans le Débir, le Saint des Saints.
- La Table Ronde forme un cercle
et doit être inscrite dans le Temple. Elle se situe à l’Orient et son centre
est le plateau du Vénérable Maître.
Le
Temple est inscrit dans la suite harmonique 3,4,5, la suite qui correspond à
l’Arche d’Alliance et à la Table qui la supportait, dans ses dimensions.
On
sait que le nombre 3 était attribué par les Égyptiens à Osiris, le nombre 4 à
Isis et le nombre 5 à Horus. La suite était donc considérée comme une
progression sacrée.
Le
Temple est un espace sacralisé d’une dimension mesurée s’appuyant sur le nombre
d’or, les mesures symboliques, la transcendance du nombre c’est à dire les
proportions, les harmonies issues de la relation primordiale connus des seuls
vrais Maçons, c’est à dire les Initiés, et cependant ouvert à l’infini, dans le
Cosmos empli d’étoiles, comme nous le montre la voûte étoilée. Le Temple
parfait est le Temple visible construit sur le modèle du Temple invisible.
Toute construction n’est donc que l’expression du Verbe lui-même. Ceci se
traduit par l’allusion faite dans l’Apocalypse de Jean à l’ange architecte,
qui, grâce à son rameau d’or, construira la nouvelle Jérusalem aux dimensions
voulues par le Verbe créateur.
Cette
notion de la création du Temple comme imitation de la création du Monde
implique l’utilisation de la Géométrie qui permet d’organiser la construction
selon un ordre défini par le Verbe. Les proportions sacrées que devaient
refléter le Temple sont bâties à partir du tracé « Ad Quadratum »
réalisé par le Maître d’œuvre au sol à l’aide de la corde à douze nœuds. Il
s’appuie aussi sur la base triangulaire dite « Ad Triangulum ».
Toutes
les constructions de la fin du Moyen Age sont imprégnées des savoirs orientaux
qui avaient été oubliés en Occident. La découverte des textes d’Hermès
Trismégiste influença les constructeurs en montrant l’importance de
l’orientation et des proportions des édifices sacralisés, s’appuyant sur une
tradition égyptienne du Livre de Thôt.
Il
reste à rapprocher l’arbre des séphirots
du plan de la Loge pour en rechercher la signification ésotérique. Telle la
position des colonnes du Temple Maçonnique et leur relation avec les colonnes
des séphirots. C’est un domaine qu’il convient de laisser en chantier et à
l’interrogation de l’initié, pour l’instant.
Le Temps :
Le
rituel du 3ème degré dit : Hiram pénètre dans le Temple à Midi
tandis que les ouvriers sont au repos.
Il
existe en M\
un
temps sacré, comme nous venons de le voir, un espace sacré.
Midi :
le soleil atteint le sommet de sa courbe apparente, il ne s’élève plus et ne
descend pas encore, c’est une durée de temps nulle, en symbolisme \ c’est un
non-temps, en dehors du temps profane. Quand les travaux sont ouverts, nous
sommes hors du temps et de l’espace profane, nous sommes dans un temps et un
espace sacralisé, de « midi », instant zénithal, au plus profond de
l’ombre.
L’expression
« il est midi » a le même sens que « en ce temps là ».
C’est
un langage sacré fait d’images visuelles et sonores reliées entre elles par la
symbolique.
L’anecdote
n’a pas de signification, ce n’est qu’un support. Tant pis pour les
contradictions ou les incompatibilités dans l’ordre d’apparition des événements. La formation maçonnique initiatique doit apprendre à lever les
contradictions en passant du concept d'opposition à celui de complémentarité.
La Voûte
étoilée
Suite à la
décision de redécorer le plafond du temple et faire une voûte, je vous livre un
aperçu des travaux exécutés par les Frères de la Loge.
Ouverture
de la Loge sur le cosmos.
Alors
que notre ciel de Loge laissait apparaître des groupes de 3, 5, 7, étoiles,
symboliques comme l’ont pensé nombre de nos Frères (sans les décevoir, cela
était dû à l’extinction d’un certain nombre de lampes), le groupe de travail en
rénovation, après moulte cogitations et prises de cerveaux, a décidé de
représenter la réalité du ciel. Mission a été donnée à un Frère documenté, en
l’occurrence moi, de s’atteler à la tâche, et gloire au travail !
Retrouver
parmi 272 ouvrages le seul qui indique que la voûte étoilée représente le ciel
au solstice d’été, et, à l’aide d’un logiciel spécialisé, retrouver ce ciel en
moins 4000, avec la volonté du groupe de Frères, de placer l’étoile polaire au
septentrion au-dessus des apprentis, scanner les différentes constellations
sans oublier leur inversion afin de les tracer sur le plan du ciel de la Loge,
poser sur le plan les coordonnées X et Y par rapport aux murs, enfin les
reproduire sur le ciel de la Loge pour percer ou dessiner les étoiles, pour le
résultat que vous pouvez apprécier ce midi. Sans oublier certaines planètes
situées au-dessus des plateaux des officiers :
-
JUPITER à l’Orient représenté par le
faisceau au-dessus des 3 grandes Lumières. C’est la plus grande des planètes, elle
porte le nom du roi des dieux romains,
-
SATURNE au-dessus de l’Orateur, c’est le
dieu romain du temps, appelé aussi chronos,
-
MERCURE au-dessus du Secrétaire, porte
le nom du messager des dieux de la mythologie romaine car elle se déplace
rapidement dans le ciel,
-
MARS au-dessus du 1er
Surveillant est le dieu de la guerre,
-
VENUS, l’étoile du berger, au-dessus du
second surveillant, est à certaines époques la plus brillante du ciel. C’est le
nom de la déesse de l’amour et de la beauté.
Sa t° est de 490° Celsius, l’atmosphère
est de bioxyde de carbone et ses nuages sont formés d’acide sulfurique et
chlorhydrique, des vents de 700
km/h balaient la surface. Vénus est à l’origine une
comète qui a heurté la terre 2 fois au moment de l’Exode pour se stabiliser en
orbite solaire tout en changeant aussi celle de Mars. Vénus est la seule
planète du système solaire a avoir une rotation rétrograde.
Au-dessus du Vénérable
Maître on aperçoit la Voie Lactée qui se déroule comme une arche d’un horizon à
l’autre, c’est notre galaxie.
La voie lactée est
une fantastique agglomération d’étoiles en forme de spirale aplatie. Si vous
prenez des jumelles et que vous regardez dans les régions blanchâtres du CYGNE
ou de L’AIGLE, vous pouvez voir chaque étoile comme une piqûre d’aiguille,
laissez aller votre imagination,
et vous voyez une poussière de diamants
célestes dont chaque grain est un SOLEIL !
La voie lactée
comprend 100 milliards d’étoiles,
sur un diamètre de 100 000 années
lumières et l’épaisseur de son bulbe est de 16 000 années lumières. En
certains points les étoiles sont en si grand nombre qu’elles forment des
« nuages stellaires ».
Dans le cosmos il y a des amas
globulaires comprenant de 10 000 à 1
million d’étoiles. Ces amas sont loin de nous à environ 8000 à 185 000
années lumières.
Les « nébuleuses galactiques » sont
formées de gaz et de poussières et d’étoiles jeunes. Les galaxies peuvent être
« normales » sous forme d’un disque plat comme le nôtre, ou sous
forme de « spirales barrées » ou sous forme « elliptique »
ou encore des « irrégulières », certaines contiennent des MILLIERS DE MILLIARDS d’étoiles. La
plus proche de nous, la galaxie d’Andromède dans la constellation d’Andromède
est située à 15 millions d’années
lumières de nous.
Notre SOLEIL est une des étoiles de la voie
lactée, notre galaxie.
Et des galaxies, certaines se groupent en amas
de galaxies comprenant de 10 à quelques centaines de galaxies, et des amas de galaxies il y en a des
MILLIERS ! ! !
Je vous ai parlé d’années lumière, et bien c’est la distance
parcourue par la lumière en une année à la vitesse de 300 000 km/seconde.
En kilomètres, cela donne :
9 milliards 460 millions 730 mille 472 kilomètres .
Par ex. La distance Terre Soleil est de 500
secondes lumière.
Alors, nous avons dit : des milliers de milliards
d’étoiles que multiplient quelques centaines de galaxie que multiplient
quelques milliers d’amas que multiplient 15 millions de milliards de km……. Au
secours ….Je tombe dans le vide sidéral de mon
cerveau ! ! ! !
LES
CONSTELLATIONS DU ZODIAQUE
Un bon nombre de constellations
ont été déterminées et nommées il y a plusieurs millénaires. Cassiopée et Orion
peuvent être identifiés sur des tablettes sumériennes, les monuments égyptiens
et grecs. Les étoiles constituant ces constellations sont tellement lointaines
et à des distances différentes donc pas sur le même plan, bien qu’avec la
distance immense elles paraissent planes et ayant le même aspect que par le
passé. Ayant rythmé nos jours : lundi/lune, mardi/mars, mercredi/mercure,
jeudi/Jupiter, vendredi/vénus, samedi/saturne, le dimanche étant associé au
soleil, nos planètes mobiles se déplacent dans une bande proche de la
trajectoire du soleil qu’on appelle le ZODIAQUE.
Ce nom vient du fait que dans la haute antiquité, les constellations concernées
étaient en majorité des constellations animales. La circonférence du ciel a été
divisée en 12 parties symboliques qui sont les 12 maisons du soleil, parce
qu’il semble en occuper une chaque mois.
Nous avons choisi de figurer dans la Loge les signes
du zodiaque tels que les a interprété Oswald Wirth. Dans chaque signe se trouve
le symbole du zodiaque, celui de la planète associée ainsi que le signe de
l’élément qui s’y rattache symbolisé par un triangle pour le feu, un triangle
inversé et barré pour la terre, un triangle inversé pour l’eau et un triangle
barré pour l’air.
Ce n’est pas l’étoile
polaire qui est le pôle du zodiaque, il est dans la constellation du Dragon. Ce
pôle est le pivot d’une révolution sidérale qui s’effectue en 25 780 années.
Actuellement, au
printemps, le soleil se lève dans le poisson. Il y a 2000 ans le soleil se
trouvait le 21 mars dans le Bélier, qui ouvrait le signe. Il y a 4000 ans,
c’est le taureau qui ouvrait les signes et s’avançait en tête de son troupeau.
Les prêtres astronomes depuis 4300 ans avant notre ère observaient le ciel et
sont à l’origine du culte du Taureau. C’est pour cette date que nous avons
choisi de figurer le symbole du Taureau à l’ouverture du cycle zodiacal dans la
Loge.
Vers 2650 le point
vernal passera dans la constellation du Verseau et nous fera entrer dans l’ère
du Verseau…
Planche présentée en
Loge de Perfection
Le
sujet de mon travail d’obligation est :
« Le symbolisme, langage du sacré »
Une
définition du symbolisme peut être :
-
système de symboles exprimant une pensée dont
l’agencement répond à des règles ésotériques
Quant
au sacré, je retiens 2 définitions :
-
qui
a rapport avec le Divin et doit inspirer un respect absolu
ou
-
caractère
de ce qui transcende l’humain, par opposition au profane, et qui
doit inspirer le respect absolu.
Symbolisme, langage du sacré ?, les origines de la Franc Maçonnerie vont nous
éclairer. Les Constitutions des 2 Pasteurs Anderson et Désagluiers ont été
établies en références aux « Old Charges » ou « Anciens
Devoirs » du moyen âge ( ce terme
Ancients que l’on retrouve dans l’appellation R E A A., et où Accepté renvoie à
l’acceptation qu’ils soient dévoilés), ce sont le « Régius »,
1390, et le « Cooke », 1425, oubliant les documents des Loges
« écossaises » tels les statuts « Schaw » 1598, de
l’architecte qui fédère les Loges opératives écossaises créant ainsi le 1er
Ordre maçonnique, et le « Sloane » de 1700.
Ainsi les Pasteurs Anderson et Désagluiers
écrivent les Constitutions en mettant en avant l’idée de Tolérance chère à
Spinoza et prônant un « christianisme raisonnable »,
où le catholique romain, le calviniste, le luthérien et l’anglican ne pourront
imposer leur croyances, mais affirmer l’idée que la loi morale réalise
l’universalité des hommes et l’accord des consciences, et où la symbolique
emprunte à la religion et à la philosophie humaniste ainsi qu’aux mystères de
l’Egypte, au pythagorisme, à l’hermétique, au christianisme, à l’alchimie, à la
kabbale, au compagnonnage et à la chevalerie Templière.
La totalité des Maçons de cette époque étaient
chrétiens, ce n’est donc pas une erreur que de dire : le symbolisme, langage du Sacré.
D’autant plus qu’au Rite Écossais Ancien Accepté, pendant les travaux, c’est la Bible , complète, qui est
ouverte au prologue de Saint Jean, et au R.E.A.A. la notion de spiritualité est
liée avec le Grand Architecte De L’Univers, Principe Créateur, Esprit de la Création.
En Loge le langage de l’initiation est composé
de symboles. Mais le symbole n’a pas de réponse logique et profane. L’initié
doit ouvrir une réflexion sur lui-même, il s’ouvre un état d’esprit, car le
symbole ne se connaît pas par l’intelligence utile, scientifique qui
expérimente et subit le diktat de la raison. Seule l’intuition, celle du cœur,
de son noyau vital, de sa lumière intérieure dont on n’a pas encore conscience,
permet de percevoir. Et, cette révélation peut nécessiter toute une vie de méditation,
moyen suprême du sage. Il n’y a pas de solution toute faite, c’est un support
de la pensée, chacun y apporte son ressenti, sa pensée intuitive. La pensée
symbolique évolue à chaque acquisition de nouvelles connaissances, que ce soit
des gestes, des paroles, des images.
Au cours de son évolution, le profane est
d’abord conduit dans un lieu sans lumière du jour, à la suite d’un engagement
libre et volontaire. C’est le retour au sein de la Matrice , symbolisé par la Terre-Mère et le début
d’un processus alchimique de transformation de soi. VITRIOL résume la démarche
et, le soufre, le sel et le mercure, 3 principes de base de la création de
l’œuvre. Le Coq annonciateur d’une aube nouvelle, du triomphe de la lumière sur
les ténèbres et de la résurrection. Un aspect important que l’on ne découvre
que plus tard, dans le cabinet de réflexion, le profane est initié à la méditation. La voie initiatique
maçonnique nécessite de descendre dans la partie la plus profonde de nous-mêmes
à la quête de notre être, de cette partie divine qui ne fait qu’un avec
l’esprit de l’univers qui est Amour et Lumière, et la voie royale qui y mène,
c’est la Méditation. Puis le passage dans le Temple se fait par une Porte
Basse, qu’il franchit presque en rampant pour enfin se redresser vertical entre
terre et ciel. Il va à la rencontre des Eléments constitutifs de toute matière,
il prête serment sur les 3 Grandes Lumières que sont la Bible , l’Equerre et le
Compas, sous le regard du Delta rayonnant, manifestation du principe créateur.
Enfin il entre dans la Chaîne
d’Union, uni dans l’égalité et la fraternité.
Il est devenu notre Frère, c’est un Apprenti Franc-maçon.
Quand il élève son état de conscience, l’Apprenti se rend compte que la Pierre brute est lui-même,
que « les
voies qui nous sont tracées » sont celles de la quête de la Lumière. Que « laisser
ses métaux à la porte du temple » c’est se libérer de ses
préjugés, de ses croyances, de son rang social pour n’être plus que des
F :.F :. qui travaillent à la Gloire du G.A.D.L.U. L’Apprenti est placé sous le
signe de la perpendiculaire qui
figure l’axe du monde du Nadir au Zénith, la rectitude de l’effort. Son nombre
est 3, figurant le ternaire.
Devenu Compagnon, le Niveau sera son outil, symbole de l’égalité devant la mort. L’Etoile flamboyante avec en son centre
la lettre G, pour Gnose, l’étoile
est dépositaire d’un message venu de la nuit des temps, telle la symbolique
égyptienne. L’étoile à l’intérieur de son pentagone représente aussi la QUINE des bâtisseurs.
A
partir de la quine on calcule les mesures tels la paume, le palme, l’empan, le
pied et la coudée. L’épi de blé sur
le tableau de loge rappelle le mot de passe qui fit couler le sang, mais qui
précise à l’Apprenti qu’il ne peut s’introduire en Loge de Compagnon sans
danger. L’épi de blé rappelle aussi les Mystères d’Eleusis. Comme l’étoile
flamboyante à 5 branches, le nombre de C :. est 5. Il va se souvenir du précepte inscrit sur le fronton du Temple
de Delphes : « connais-toi-toi-même et tu connaîtras l’univers et les
dieux ». le Comp :. va glorifier le Travail et devenir une colonne vivante du Temple.
Le C :. quitte le Niveau pour l’Equerre et devient Maître, son outil
sera le Compas. Le rituel dit que le
Maître passe de l’équerre au compas.
Pour la cérémonie d’exaltation à la maîtrise,
le Dé’b’ir est isolé de l’Hékal, reste du Temple, par un rideau
noir. Pour devenir Maître, le Comp :. va revivre la légende du
grade : la mort d’Hiram. Le sacrifice d’Hiram face aux 3 mauvais
Comp :. montre que le travail du Franc Maçon est une lutte continue contre
l’Ignorance, le fanatisme et l’Ambition.
A l’étoile flamboyante succède l’Acacia,
symbole d’immortalité, et le nombre du Maître est 7 et plus, et le Maçon atteint l’âge de raison maçonnique.
La
devise du Rite Écossais Ancien Accepté est : « ORDO AB CHAO »
qui indique que le Maître va organiser, construire à partie du chaos, le rien
qui contient tout. L’initié a abandonné sa défroque profane pour revêtir son
habit de Lumière. Il est en marche pour réunir ce qui est épars. La voie
symbolique est celle de l’introspection, vivre les symboles, c’est progresser
sur la voie de la Sagesse ,
de la Tolérance ,
de la Fraternité
et de l’Amour.
Cette symbolique est
elle le langage du sacré ?
-
le
rituel nous invite à quitter le temps profane d’où l’importance du symbolisme
dans l’approche du sacré.
-
Le
Second et le Premier Surveillant demandent à l’Apprenti puis plus tard au
Compagnon, de donner le « mot sacré », la réponse : « je
ne sais ni lire ni écrire je ne sais qu’épeler, donnez moi la première lettre
et je vous donnerai la suivante ».
Dans
cette réponse, ce n’est pas le secret qui est en cause, mais cela rappelle le
judaïsme et le Tétragramme, le nom divin qui ne peut être prononcé, même pas
épelé, mais que deux hommes de même foi peuvent se dire en prononçant chacun
leur tour l’une des lettres du Tétragramme.
-
le
R.E.A.A. a dans son héritage le mythe du nom ineffable, et je ne sais qu’épeler
est la clef initiatique la plus
importante à l’ouverture de l’esprit.
-
Le
Vénérable Maître porte une Équerre 3-4 qui renvoie à l’hypoténuse 5, évoquant le nombre 3-4-5 qui
en hébreux donne « El
Shaddaï » qui signifie « Dieu
tout puissant » plaçant ainsi le V :.M :. Sous l’invocation
du G.A.D.L.U.
-
Le
grand signe d’horreur du Maître est « ah
Seigneur Mon Dieu »
-
M.B. sont les initiales du
mot sacré des Maîtres au R.E.A.A. et signifie : « Mahabon » qui a pour signification
dans les « Ancients » : « presque pourri jusqu’à
l’os » mais sa traduction est : « car c’est l’architecte »,
ce qui fait que l’assemblage des 3 mots sacrés d’App :., Comp :.,
Maître, est :
Bo’oz,
Yakin, Mahabon
Ce
qui signifie :
En lui est la Force , Il maintiendra, car c’est l’Architecte,
Le
Grand Architecte de l’Univers bien entendu !
Nous
sommes bien dans le langage du sacré qui a rapport avec le divin.
Mais la Franc Maçonnerie n’est pas une
religion, et n’obéit pas à un dogme. Il faut donc dépasser du sacré le
caractère religieux, et c’est le sacrifice d’Hiram qui va nous placer dans le
sacré non religieux, dans une spiritualité humaniste. Les sacrifices de sang
étaient de tout temps le seul moyen de se rapprocher de la divinité. Le
sacrifice d’Hiram est tout autre. C’est le sacrifice d’un homme plein de bonté
pour essayer de remettre dans le droit chemin les 3 Comp :. Il a deviné
les volontés des 3 Comp :. mais il doit aller au bout de son Amour envers
eux, il veut les faire renoncer à leur folie, il leur indique l’exemple de
l’effort, du travail et la voie pour accéder à la maîtrise. Jusqu’au bout il
leur offre la possibilité du choix. Hiram sait que sa mort n’est pas une fin
mais un début. Hiram renaît en chaque Maître, la parole est perdue mais la Lumière éclaire les
maîtres.
Le sacrifice d’Hiram est la victoire du
spirituel sur le matériel.
Il n’y a pas de dimension religieuse dans les
rituels du Rite Écossais Ancien et Accepté, même quand les Frères travaillent à
la gloire du Grand Architecte de l’univers, qui est une dimension spirituelle
car aucun dogme n’est lié à cette entité supérieure. C’est une mystique de
progression à partir de l’homme et pas du divin. C’est une vision libératrice de l’homme du péché originel. Cette
notion est fondamentale pour laisser place à une évolution par l’initiation
maçonnique.
En 1875, le Convent des suprêmes Conseils de
Lausanne ajoute :
« Lutter
contre l’ignorance sous toutes ses formes et travailler au bonheur de
l’humanité, à son émancipation progressive et pacifique »
La devise du Suprême Conseil : « Deus
meumque jus » met la notion de transcendance à la mesure de
l’évolution des consciences, la devise rappelle qu’il existe toujours un stade
d’évolution possible supérieur à celui qu’on a atteint.
Très respectable Frère Président et vous tous
mes Frères en vos degrés et qualités,
J’AI DIT.
Planche présentée en Loge de Perfection
«
La
progression ésotérique de trois ans à trois fois vingt sept ans accomplis »
Tel
est le sujet de ma planche
« Je
vous salue par tous les nombres qui vous sont connus »
Salutation Maçonnique qui met en avant le
nombre et signifie son importance en Franc Maçonnerie, où chaque grade est
caractérisé par le nombre de son âge.
Ainsi en Loge Bleue, l’Apprenti a 3 ans, le
Compagnon a 5ans, le Maître a 7 ans et plus, ce qui apparaît normal car étant
le dernier grade de Loge Bleue, le Maître doit évoluer dans ses degrés de
conscience et sa spiritualité. Son évolution doit l’amener au nombre 9. Le
sublime Maître Maçon ne connaîtra sa limite que s’il décide de poursuivre sa
quête initiatique en Loge de Perfection où devenu Maître Secret, il apprend
qu’il a trois fois 27 ans accomplis.
Cela veut dire que le chemin initiatique du
Maître Maçon va le conduire de 7ans à trois fois 27 ans. Et la qualité des
nombres situés entre les âges officiels, doit être connu de l’initié afin
d’évoluer en toute conscience.
Au cours de son initiation, l’Apprenti apprend
qu’il a 3 ans. Je me souviens quand ma fille est devenue ma sœur, une des ses
premières questions posées fut : « pourquoi le nombre 3, pourquoi 3
ans ? », il a donc fallu que j’amène son intelligence scientifique
d’ingénieur à laisser de côté ce qu’elle savait des mathématiques pour
commencer à aborder la connaissance qualitative des nombres et leur
signification ésotérique, en commençant par le premier :
L’unité, la monade pythagoricienne. C’est
le premier des nombres, l’essence primordiale. Avant lui le néant est
représenté par le ZERO.
Le
UN contient tous les
autres nombres avant de les générer. Le symbole du UN est le cercle qui n’a ni commencement ni fin, avec en son
centre un point, centre du monde ;
si on représente Dieu par un cercle,
celui-ci contient tous les attributs de Dieu, et c’est le nombre UN
Pour se manifester, le UN procède par addition
et crée le DEUX, la
dualité,
l’antagonisme. L’Unité primordiale,
androgyne, s’est fécondée et génère le principe de féminité, le nombre Deux. Le
cercle s’est divisé en 2 parties, en 2 pôles, 2 extrêmes. La lumière est
séparée des ténèbres, représentation du pavé mosaïque. La dualité ténèbres /
lumières domine toute pensée ésotérique, tout le rituel maçonnique démontre
qu’on ne peut accéder à la lumière qu’en chassant les ténèbres. Cette lumière
qui luit à l’intérieur des ténèbres est le grain divin qu’il faut faire germer
et quand ce grain s’éveille, la lumière triomphe des ténèbres.
C’est à rapprocher avec l’AKH qui en Egypte est
la parution spirituelle de la lumière, l’Akh est toujours « lumière triomphant des ténèbres ».
Dans son aspect humain, c’est la lumière qui triomphe des éléments humains qui
se recomposeront en unité, non pas comme une fin en soi, mais comme une étape
vers une plus haute perfection spirituelle. L’Apprenti se rend compte de cette
dualité et il doit constamment plonger dans son obscurité intérieure afin de
trouver sa pierre brute. Il va lutter contre son ego, ses métaux pour essayer
de trouver une petite lumière en lui dont il n’a pas encore pleine conscience,
mais qu’il pressent. Il doit apprendre la méditation qu’il a entrevue dans le
cabinet de réflexion et trouver la lumière.
Lorsque le cercle se divise en 3
attributs : Thèse – Antithèse – Synthèse, on aboutit au nombre TROIS. L’Apprenti doit prendre conscience de sa
vérité au moment présent : c’est la thèse, puis avec humilité et tolérance
il doit entendre la vérité des autres à ce moment : c’est l’antithèse,
enfin et parce qu’il est Franc Maçon, il forge en lui une nouvelle réalité qui
sera sa nouvelle vérité à ce moment : c’est la synthèse. Le nombre TROIS est le
nombre de l’Apprenti
pour cette méthode maçonnique de
réflexion et parce que TROIS amène l’Unité que la
dualité avait perturbé ; elle est toujours présente, mais dépassée par
l’Apprenti. Le nombre TROIS
est symbolisé par le triangle
équilatéral, première figure à s’inscrire dans un cercle. C’est la première
surface créée. Le TROIS
n’est pas une addition mais une synthèse,
c’est le départ d’un nouveau cycle après la mort du profane. L’Apprenti évolue,
le TROIS lui apporte sagesse,
amour et intelligence du cœur. Le TROIS, c’est
un processus de pensée et c’est celui de la Franc Maçonnerie. C’est un processus nécessaire à toute élévation
personnelle en passant par le quaternaire.
Avec le QUATRE, la création s’est manifestée dans la
matière. Il est symbolisé par le carré, on est toujours dans la surface plane,
c’est aussi la base de la pierre cubique.
Touchant son salaire, l’Apprenti devient
Compagnon et son âge est de CINQ ans. Le nombre CINQ est l’union du nombre TROIS mâle et du nombre DEUX femelle et produit
l’être parfait, CINQ est le nombre de l’homme. La figure symbolique du nombre CINQ est l’étoile à cinq branches dans la quelle
Léonard de Vinci a inscrit l’homme. Le CINQ marque la vie, l’animation de la matière par
l’esprit, CINQ n’apparaît que dans la
vie organique, jamais dans la structure de la matière. C’est par CINQ points que le
Compagnon sera relevé à la vie après sa mort initiatique.
Mais avant il passe par le nombre SIX dont la figure symbolique est l’hexagramme, le
sceau de Salomon qui
représente, par les 2 triangles
inversés, le matériel et le spirituel. Si le pentagramme représente l’être
humain, l’hexagramme est l’interpénétration terrestre et céleste. Le Compagnon
découvre sa lumière intérieure activée par l’étoile flamboyante et il termine
la transformation de sa pierre brute en pierre cubique.
Devenu Maître Maçon, son âge est de SEPT ans et plus. C’est l’union du ternaire –
l’esprit – au quaternaire – la matière. Le symbole en est un carré surmonté d’un triangle équilatéral.
La F. Maçonnerie ne considère pas le SEPT comme une fin, c’est le début d’une nouvelle
initiation, le début d’une évolution. SEPT organise, harmonise le chaos et construit le
monde. Le premier travail du Maître est de tracer un cercle ! C’est
l’évocation du principe créateur ! Le Maître Maçon qui connaît la mort,
tel Osiris, ne la craint plus, l’arbre de vie, l’acacia lui est connu. C’est la
lumière qui luit dans les ténèbres.
Le nombre HUIT est le nombre de l’équilibre cosmique, il
représente le mouvement éternel de la spirale céleste et placé à l’horizontale
c’est le symbole de l’infini. Le HUIT symbolise la renaissance, on commence par
l’octogone pour terminer au cercle !
Le nombre NEUF est associé à une fin, au plus haut niveau
d’élévation et de connaissance. C’est le nombre de la méditation. Le nombre NEUF est symboliquement
représenté par un carré et son centre, ou mieux, par un cube et son centre.
Le Maître Maçon est
passé du plan au volume.
Une autre représentation importante du nombre NEUF, ce sont TROIS triangles qui se
coupent et représentent Dieu chez les Celtes.
L’emblème
de Dieu – LA
TRIPLICITE
DU
TRIPLE – la
forme cubique, inébranlable, est la seule capable d’accueillir la présence
divine.
C’est parvenu à ce stade de son évolution
spirituelle que le Maître Maçon éprouve le besoin vital de continuer son chemin
initiatique en Loge de Perfection où devenu Maître secret il apprend que son
âge est de TROIS fois VINGT SEPT ans ACCOMPLIS.
3
fois 27 ans ne conduit pas à 81 ans, ce n’est qu’une opération d’arithmétique.
VINGT
SEPT se
rapporte au volume, au cube de TROIS, au domaine spirituel :
-
Ä Les deux dimensions du plan restent
dans la matière, dans la terre, mais quand vous y ajoutez l’espace vertical,
vous ajoutez un espace spirituel vers les cieux, vers la cité divine qui est un
cube, la
Jérusalem Céleste.
L’âge de TROIS fois VINGT SEPT ans est explicité par la TRIPLICITE DU TRIPLE qui est
l’emblème de Dieu, mais aussi parce que TROIS est le nombre symbole
de la Franc Maçonnerie
comme celui de TROIS FOIS grand rappelle Hermès TRISMEGISTE
et
TROIS FOIS puissant
le Président de notre Loge de Perfection.
Les deux destructions du Temple de Jérusalem
vont modifier la vision du Saint des Saints en Jérusalem Céleste. La Jérusalem Céleste
ne pouvant se concevoir que sur un plan cosmique. Cette évolution est à rapprocher de la
pierre brute transformée en pierre cubique par l’initié sur son chemin
initiatique jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’une parcelle divine est en lui
et que c’est elle qui l’illumine. Il faut construire en nous ce Temple
immatériel qui lui, sera toujours vivant.
La
Jérusalem Céleste figure dans l’Apocalypse de Jean :
« Elle
parait circulaire dans le ciel et sur terre elle est carrée, ciel et terre
faisant la quadrature du cercle »
Le
cercle est l’image de la perfection, de l’unité et comme la Jérusalem Céleste
est un cube, il est inclut dans une sphère.
Ces
deux formes sont parfaites, le carré est à l’image de la terre et reçoit
l’influence du ciel, le cercle. Il faut faire entrer le carré dans le cercle, le cube dans la sphère, comme le Maître Maçon passe de l’équerre au
compas, de la matière au spirituel.
Par son symbole, le Maître Secret représenté
par l’étoile, et avec la méthode
maçonnique représentée par le triangle, va évoluer vers Dieu, le cercle.
- Le temple
nous le portons en nous, mais nous ne le savons plus à notre nouvelle vie sur
terre d’où notre désir caché de retourner à ce Temple intemporel.
- Le Temple est notre conscience cosmique, nous
vibrons avec toutes les forces cosmiques et terrestres.
Nous
sommes en phase de transition, nous sommes venus accomplir un travail sur terre
comme il en est attribué à chacun d’entre nous, ou même, nous l’avons choisi,
mais sans en avoir conscience à ce moment. Et nous ne pouvons pas faire l’économie
de ce travail ! Même si nous en connaissions la finalité, car seule la réalisation de ce travail permet
notre élévation.
Si
nous trouvons la parcelle de lumière divine qui est en nous, nous sommes sur le
chemin initiatique de la réalisation, le travail sur la pierre intérieure nous
a été transmis par nos lointains Frères d’Egypte, puisque le Maître Maçon est
devenu arbre de vie, arbre solaire ou pilier Djed.
La
progression ésotérique est une lente montée de la conscience pour aboutir au
centre du labyrinthe, au centre du cercle qui est le lieu de la Jérusalem Céleste.
Le
travail du Maître Secret peut maintenant commencer. Son évolution doit le
rapprocher du Saint des Saints, et continuer la quête de la parole perdue. Nous
devons y ajouter une nouvelle notion d’espace temps à peine abordée et
déchiffrée, une autre dimension temporelle, afin de progresser vers notre
origine et l’origine des temps.
Et
comme le dit « le Petit Prince » : les yeux sont aveugles, il faut chercher avec le cœur.
J’ai dit.
A LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE
L’UNIVERS
LA MORT
INITIATIQUE ! !,
Tel est le sujet de ma planche ce midi,
La mort
La question de la mort
est inscrite dans l'histoire humaine et toutes les civilisations y ont été
confrontées et tentées d'apporter une réponse. A signaler que les monuments funéraires sont plus imposants que ceux
destinés aux vivants. On ne peut concevoir la mort sans la vie, la mort est
la fin d'une forme de vie biologique. Pour le commun des mortels, tout ce qui
vit est inexorablement en route vers la mort, le pourrissement et la
décomposition. On peut même faire l'expérience de la mort en s'approchant de
très très près, comme dans les expériences de mort imminente : les NDE.
Montaigne disait :
"la
vie d'un philosophe n'est qu'une longue méditation
sur la mort qui l'attend"
Parmi les peuples de l'antiquité, aucun n'a
manifesté autant d'intérêt pour la mort que les prêtres égyptiens. Ils nous ont
laissés 2 éléments capitaux sur la mort initiatique :
-
la
légende d'Osiris
-
Le
Livre des Morts
Il y a un abîme entre
le monde souterrain babylonien, le "shoel" biblique, l'"Hadès"
grec et la "Douât" égyptienne. Le monde souterrain égyptien
n'est pas un royaume des morts au sens strict, car on n'y est pas "mort", c'est un lieu que l'on
souhaite rejoindre et celui qui y parvient échappe à la mort. Seuls les
Egyptiens professent l'immortalité de l'âme. Spinoza montra que l'idée d'immortalité faisait défaut aux écrits
mosaïques (Moïse) et qu'ils l'avaient remplacé par l'idée que l'homme survit
dans sa progéniture. Simone Weil l'a
souligné en louant l'Egypte ancienne pour sa croyance en l'immortalité et
critiqué Israël pour le matérialisme de sa solution consistant à subsister
l'histoire à l'au-delà et à l'immortalité.
La tombe sert à la vie et non à la mort, la
tombe sert d'amarrage cosmique.
Le mythe d'Isis et
d'Osiris est le MYTHE DES
MYTHES, le
mythe qui les contient tous!!! Osiris est le Dieu civilisateur qui apporte la
vigne et le blé, puis s'incarne dans les 3 morts, celle de la terre, de l'eau
et de l'air, avant de ressusciter dans le feu de l'amour.
La passion d'Osiris,
son démembrement, sa descente en enfer, son sacrifice lui fait partager la
condition humaine. C'est la Vierge Isis qui refait l'unité du Dieu par sa quête
amoureuse, par son baiser d'amour qui est une renaissance. La Vierge Isis
ressuscite Osiris par le fruit immaculé de ses entrailles : son fils Horus, le
fils solaire. Le fils ressuscite le Père, comme le disciple le Maître, par le
don d'un œil, la lumière divine. Les écoles de sagesse de l'Egypte sont les
sources de la vie. Les mythes de l'Egypte définissent le monde de l'esprit et
de la spiritualité.
Le Livre
des morts est surtout un livre pour les vivants :
- qui doivent découvrir
les Mystères de l'univers, et
- prendre conscience de
la vie de l'esprit ou corps subtil, et
- que c'est en soi
même qu'on doit rechercher la vérité
éternelle.
Mais la mort
spirituelle passe par la mort de l'ego qui permet une seconde naissance.
Le Coran dit : "mourrez avant de mourir" exprimant
l'idée d'une mort spirituelle avant la mort physique, la mort de l'ego ouvrant
la porte à la vie dans l'absolu.
Un être qui n'a pas transcendé son ego a
spirituellement manqué son but.
L'initiation est une
dramatique qui va marquer le cœur et l'esprit du profane.
La première phase de
notre symbolique n'est pas accessible immédiatement au profane – lors de son
initiation la mort ne lui est présentée que succinctement dans le cabinet de
réflexion. (un crâne, des ossements), il
y a quand même un de nos F\App\ qui a vu les symboles de 4 façons de mourir dans la
préparation vestimentaire avant sa remontée. Le profane va voir « VITRIOL », mais il ne sait pas
encore que cette substance va engager l'Hermétiste à visiter son propre
intérieur pour rectifier la Pierre cachée des Sages. C'est une Pierre Cubique qui se forme au centre de l'être pensant quand
il a conscience que va s'accomplir la construction de ses convictions. (L’anagramme de vitriol est : L'Or y vit)
Puis, au dépouillement
maçonnique des métaux correspond le nettoyage alchimique du sujet qui sera
introduit dans l'œuf philosophique qui correspond en maçonnerie au Cabinet de
Réflexion. l'isolement permet de
se soustraire aux influences extérieures, l'état du profane correspond au
soufre qui brûle dans une enveloppe de sel devenue imperméable à l'air, le feu
s'éteint, c'est la mort.
Le parcours maçonnique,
dès le grade d'Apprenti, nous fait pressentir une vision de la mort, non pas
comme une fin en soi, mais comme un passage. Le profane doit mourir aux
faiblesses du monde pour naître à la vie initiatique. Il faut connaître et
s'imposer à notre enfer si on veut en sortir et quitter notre niveau inconscient, celui du domaine animal,
celui du comportement instinctif qui représente 90% de nos actions profanes,
l'inconscient collectif n'est-il pas la mémoire de l'espèce.
En quittant l'état inconscient nous évoluerons vers un état conscient, c'est le propre de l'homme. Le moment où un
être vivant est devenu conscient peut être considéré comme la naissance de l'homme. L'initiation est une renaissance, elle
conduit au chemin intérieur qui mène à la quête de soi :
"Refais-toi toi-même et le monde changera"
Au soir de son
initiation l'apprenti ressent une dynamique de progrès illimitée installée en
lui et chaque nouvelle étape correspond
à un nouvel état de conscience.
Au cours des années l'initié va s'efforcer de réaliser ce qui était
inscrit au fronton du Temple de Delphes :
"Connais-toi toi-même et tu
connaîtras
et le monde
et les
dieux"
c'est l'éveil de son être
profond qui donne conscience que quelque chose d'important est demandé à
l'homme, et au plus profond de soi-même on ressent le besoin de découvrir une
vie spirituelle.
C'est en
pénétrant en soi-même, dans son cœur qu'on entre en vibration avec un monde
invisible fait de force et de lumière.
L'initiation est LA manière de parvenir à la
compréhension ÉSOTÉRIQUE. La pensée ésotérique
est la seule philosophie, la seule sagesse qui repose sur l'explication de la
vie et de la mort, qui sont 2 aspects d'un même phénomène.
L'initiation peut se définir comme :
"un
développement de l'intelligence du caché"
Le Maçon le plus rationaliste est obligé de se
confronter à l'occulte et à l'ésotérisme
L’occulte est :(ce qui est caché mais d'une puissance inconnue) L'ésotérisme est un
savoir qui s'attache à comprendre les philosophies qui nous viennent du passé,
c'est une méthode qui ne s'acquière que par la pratique, par la compréhension
du signe, du symbole et jamais
limité par la raison, ou la logique.
La Franc Maçonnerie nous dit : "deviens
ce que tu es !"
Mais on
ne devient ce que l'on est qu'en étant ce que l'on devient!!
L'initiation
ne peut se transmettre par le seul discours, il faut un effort vécu. Le chemin de l'initiation est le
cheminement d'une longue agonie, celle de l'homme pantin, de l'homme
marionnette manipulé par son ego et par ses préjugés.
Il
ne s'agit pas de rechercher un remède dans l'initiation, mais un accomplissement.
Le Livre des Morts est LE livre initiatique, il contient "le secret de la vie terrestre" et le guide pour "le
passage à une vie plus haute". Il permet à chaque mortel de
devenir ROI et DIEU après sa mort, s'il possède
"les paroles de puissance".
On trouve les
hiéroglyphes du passage de la mort dans les tombes des Rois et des Reines et
sur les parois des Temples. Au fil du temps on retrouve ces textes gravés sur
les sarcophages, puis s'ajoutent des textes sur papyrus placés avec la momie. Le
livre des morts est formé à partir des "Textes des pyramides et
sarcophages" et du "Livre des deux chemins" sur une durée de 600
ans, il faut y ajouter "le Livre de la sortie du jour"
L'objet du
"LIVRE" est que "l'âme sorte vers la lumière du jour".
Pour cela il faut aller "dans le Monde inférieur", sa
description correspond à notre SUBCONSCIENT, tel que le décrit le "Livre de la Demeure Cachée".
C'est donc à une sévère
introspection que nous invite le LIVRE égyptien, et c'est l'homme qui est au centre de l'aventure.
Le combat est
difficile, mais l'œil divin d'Horus nous permet d'affronter nos propre
ténèbres, notre subconscient.
C'est là le
travail de l'apprenti :
"Pourquoi
vous êtes vous fait recevoir Franc Maçon ?"
"Parce que j'étais
dans les ténèbres et que j'ai désiré la lumière"
Cette dualité
ténèbres - lumière
domine toute pensée ésotérique. Tout le rituel maçonnique démontre qu'on
ne peut accéder à la lumière qu'en chassant les ténèbres.
Mais la vraie lumière est discrète, elle n'a
rien de fulgurant, elle s'insinue dans les cœurs.
Dans le cabinet de réflexion le profane a pu
voir un coq, symbole de l'avènement
de la lumière initiatique. Le coq
conduit aussi les âmes des défunts dans l’autre monde pour que leurs yeux
s'ouvrent à une lumière nouvelle.
La seule façon d'aborder le symbole c'est avec
l'intuition, avec l'intelligence du
cœur, celle qui vient des
"tripes", notre noyau
vital, notre 2ème cerveau
dont on n'a pas toujours conscience.
Etre initié, c'est recevoir l'Amour.
Le symbole de la lumière initiatique qui frappe
les yeux du profane est le Delta lumineux.
C'est le symbole du Verbe, qui devient Lumière
des hommes.
Quand l'apprenti prend conscience de son
évolution, d'un nouvel état de conscience, il devient Compagnon. L'Homme Etoile
diffuse la Lumière, pas celle du Soleil qui est la lumière de la raison, ni
celle de la Lune qui est la lumière de l'imagination, mais la Lumière des
Etoiles, c'est à dire la Lumière Astrale.
Le Compagnon devient lumineux astralement et il communique par son activité
psychique et mentale, il vibre!
La Gnose est une révélation individuelle pour celui qui aime la vérité,
la véritable connaissance surgira des profondeurs de l'être après une longue
maturation à travers les différents plans de conscience et éclairé par l'étoile
au quintuple rayonnement, la
quintessence figurant l'âme des choses, le spirituel. Dans son sens large, la Gnose est l'ensemble de
l'hermétisme qu'on appelle généralement l'ésotérisme, doctrine réservée à ceux
qui œuvrent sur des plans de conscience supérieurs. La Gnose n'est autre que
l'enseignement de la Tradition Eternelle.
C'est ainsi qu'on pourrait réunir Roncellinus le Maître du Temple, Guilhabert
le Parfait cathare, le Hiérophante d'Eleusis, le Rimpoché tibétain, le Grand
Prêtre d'Amon Ré, le Druide et le Soufi, ce serait entre eux l'unité parfaite
car la Gnose qui rayonne en eux est identique. Dans son sens strict, la Gnose recouvre un courant de pensée qui débute avec
les Esséniens et prit fin quand les derniers manichéens ont gagné le chemin des
étoiles sur le bûcher de Montségur en 1244.
Il ne suffit pas à
l'homme d'être mis en présence de la vérité pour qu'il la devine, la lumière
n'éclaire l'esprit qu'une fois que plus rien ne s'oppose à son rayonnement.
Tant de préjugés nous aveuglent. Quand le Compagnon scrute sa conscience, il
réalise qu'il est loin de la perfection, le calice d'amertume n'est pas vidé
jusqu'à la lie. Il est appelé à mourir une seconde fois. Il entre dans la
désillusion et va devoir se dépouiller intégralement. Le Compagnon ne sera
élevé à la Maîtrise qu'après avoir montré sa connaissance de l'Etoile
Flamboyante, et quand il pénètre dans le Temple, il ne voit qu'une chose : l'Etoile Flamboyante. L'étoile
représente l'esprit humain. Le travail du Compagnon est une conquête de
l'esprit. L'Esprit est la force mise à la disposition des hommes pour les aider
à s'élever par une vie CONSCIENTE.
Quand le V\ M\ demande aux F\ "d'élever leur
cœur en fraternité et de tourner leurs regards vers la Lumière", il s'agit de recevoir la Lumière dans le cœur et la voir par le cœur. La lumière
apparaît comme un chemin et une possibilité d'accéder au centre de l'être.
L'Esprit, c'est la lumière.
Le Compagnon va devenir Hiram, l'Esprit maçonnique.
C'est en marchant à
reculons que le Compagnon est introduit en Chambre du milieu, dans une profonde
obscurité pour indiquer au Compagnon qu'il n'a pas terminé son introspection,
qu'il est angoissé par sa spiritualité et qu'il est obsédé par la recherche de
la vérité.
Au 3ème degré, la mort est doublement créatrice
et génératrice, elle fait mourir le Compagnon pour faire naître le disciple (le
fils) et renaître le Maître (le père).
Dans le mythe d'Osiris,
c'est Horus par Isis qui ressuscite son père Osiris.
Cette chaîne de transmission ésotérique est la condition de
l'initiation.
Le Compagnon refusant
toute culpabilité dans la mort d'Hiram, libère le grade de Maître de la
culpabilité génétique du monde chrétien et du schéma du rachat. En maçonnerie,
l'homme n'est pas coupable et c'est le Maître qui assure la garantie de
justice, de liberté et de fraternité.
Dans la légende d'Hiram
comme dans le mythe d'Osiris, c'est le fils de la veuve qui rend l'initiation
possible, le fils de la veuve qui en terme religieux est le fils de la Vierge.
C'est le couple Vierge – Enfant qui résume la connaissance ésotérique. Les 3
morts d'Osiris et d'Hiram sont la première phase de l'incarnation.
Le Dieu meurt par horizontale et verticale :
-
horizontale
dans la terre et l'eau
-
verticale
dans l'air et le feu
C'est la mort
alchimique.
Cette mort va impliquer
une recherche pour refaire l'unité de Dieu. Cette recherche est le fondement du
mythe, d'un côté la quête des Compagnons et de l'autre la quête d'Isis.
L'initié, comme Osiris, comme Hiram, subit les
3 morts :
-
celle
de la terre (dans le cabinet de
réflexion)
-
celle
du feu (au centre de l'étoile
flamboyante)
-
celle
de l'air (l'élévation du Maître)
L'initiation ne peut se faire sans sacrifice. Hiram,
même s'il angoisse, même s'il a peur, accepte sa mort ; il a perçu les
intentions des 3 mauvais Compagnons, mais jusqu'au bout il fait preuve de bonté
et d'amour en cherchant à les dissuader d'agir du mauvais côté.
Il s'est heurté à l'ignorance, au fanatisme et à la jalousie,
l'orgueil et l'ambition dans la jungle de la vie quotidienne.
Hiram meurt par les trois blessures, au cœur, à la
nuque, au front, trois points qui sont les chakras de vie de
l'être humain. Le coup de maillet est porté au front, lieu du 6ème
chakras, le point de l'éveil entre les deux yeux, siège du 3ème œil,
œil de la vision sacrée, l'œil intérieur. Le coup de maillet ouvre donc un
nouvel espace de vie, celui de la vision consciente. Imaginons qu'Hiram ait
donné le mot de Maître, qu'en aurait fait les 3 mauvais Compagnons ? Rien ! Savoir le mot ne donne pas la connaissance en soi, le mot est un
symbole qu'il faut découvrir par la méditation, le travail sur soi comme nous l'enseigne le rituel du second degré,
c'est la différence entre EXO et ESOtérisme.
Ce sont les trois lumières de la Loge qui rendent
possible la résurrection d'Hiram dans la personne du nouveau Maître.
(Le nombre 3 est
le nombre de la transmutation, les trois phases de l'œuvre alchimique : rouge,
blanc, noir)
"La chair quitte les os" : nous
indique que le temps est venu pour l'initié de quitter sa peau terrestre pour
mettre son habit de lumière (Tours : le M\ en habit
de lumière).
La
résurrection initiatique n'est autre que le passage de :
L’INCONSCIENCE
à la CONSCIENCE et à l'éveil de l'être.
Cet
éveil est provoqué par les trois lumières de la Loge dont l'un est l'œil de la Loge au même titre qu'Horus était l'œil solaire.
La Maçonnerie est un rite solaire, Hiram représente le
soleil, la lumière, celle évoquée dans la genèse et dans l’Évangile de Jean :
lumière de l'esprit, intelligence suprême.
Le
mot de Maître devient le mot de résurrection, le mot de la régénération. Le
mort qui ressuscite n'est pas un corps, mais un esprit, une énergie. Il faut
laisser entrer l'énergie qui va nous conduire à la lumière, et, quand nous
aurons commencé, cela illuminera toute notre vie! Quand le Maître dit : "l'acacia m'est connu", cela
signifie :
"Mon
corps est descendu au plus bas, au nadir, dans la tombe, mon âme s'est élevée
au plus haut en triomphant de la mort au point zénithal de la lumière"
L'acacia marque
l'accomplissement de l'initiation, la victoire sur la mort.
"La
chair quitte les os" mais Hiram ressuscite, c'est à dire que
l'esprit survit à la matière. C'est
indiqué sur nos tabliers, MB, nous sommes les fils de la putréfaction, la
sagesse naît de la pourriture.
La Chambre du Milieu
est le triomphe de la vie sur la mort,
la victoire de l'Esprit
sur la Matière.
Quand le maçon a été
élevé au grade de Maître, il n'est pas au
terme de son voyage initiatique, son travail continue et de transformations
en mutations il s'approche de la lumière. L'initiation obéit à cette loi
cosmique que les égyptiens nomment MAÂT. L'initiation vit en elle-même, mais
elle est aussi une construction permanente. Le M\ doit parvenir à cet
état de surconscience qui permet la
participation à des plans supérieurs. Après avoir résisté à notre état
d'inconscience en étant de plus en plus conscient jusqu'à se connaître
vraiment, et c'est difficile, c'est la seule voie pour parvenir au
surconscient, et c'est le travail de toute une vie sachant que l'on est tiré
vers le bas par la matière et vers le haut par l'esprit, en permettant à la
lumière de nous éclairer.
C'est notre Quête.
Avant de penser à "répandre la lumière", nous devons commencer par la "posséder". Il ne suffit pas de l'avoir reçue, il faut la
découvrir et la comprendre, il faut l'intégrer à notre chair, à notre esprit,
il faut trouver la flamme qui brûle en soi et qui passe par le chakra du centre
cérébral supérieur, le lotus aux mille pétales qui figure la révélation..
La progression
ésotérique est une lente montée de la conscience vers le subconscient en
traversant le labyrinthe, et aboutir au centre qui est le lieu de la Jérusalem
Céleste. Le Maître doit prendre conscience de son éternité de lumière, comme
Osiris, le nouvel initié devient arbre
de vie, arbre solaire ou pilier Djed.
Le passage au grade de
Maître permet de passer du monde des vérités humaines au monde de la réalité
universelle, mourir au monde des hommes pour renaître dans le monde spirituel pour peu qu'il l'accepte.
Le grade de Maître impose un vécu
mystique qui doit se prolonger le reste de sa vie, le temps de la quête.
C'est une mystique ascensionnelle à partir de
l'homme et non pas du domaine divin. C'est une mystique libératoire de l'homme du péché originel, l'homme
n'est pas prédestiné. Le Maître part à la recherche de la parole perdue, la parole substituée n'étant qu'un signe
de reconnaissance, la parole perdue est la parole primitive fécondante qui
est au commencement, c'est sans doute la recherche
du Verbe, c'est à dire la recherche de la Connaissance, la voie de la
Vérité, la voie de la Lumière.
Rien n'indique que le
myste sera en mesure de voir la lumière encore plus de l'atteindre, rien n'est
plus difficile, telle la ligne d'horizon qui s'éloigne à chaque pas.
La parole est perdue, cependant la lumière
éclaire les Maîtres et l'œuvre maçonnique se poursuit dans l'Athanor qu'est la
Loge maçonnique, l’Égrégore des Maîtres travaille en communion de cœur dans la
Loge et comme le dit le "Petit Prince" :les yeux sont aveugles, il faut
chercher avec le cœur. La fraternité nous apprend à sortir de la nuit
et dans la chaleur de l'amour à nous élever vers la lumière.
Vous
tous mes Frères, recevez mon amour
fraternel.
C'est la fin de mon
morceau d'architecture, mais si vous le permettez Vénérable Maître, une force
m'a poussé à transcrire et vous exprimer l'évolution de conscience et de
spiritualité qui m'a permis, avec un couple d'amis, et d'autres initiés
d'intervenir positivement dans l'évolution de mon épouse. Vous pourrez vous
rendre compte que c'est une évolution qui est en tous points conforme à la recherche de la lumière que poursuivons en
Loge, et que selon moi(doit ou devrait selon son karma) poursuivre chaque
initié ,mais il est parfois nécessaire qu'un événement nous ouvre les yeux
et décide presque à notre place.
Vous savez tous mes Frères que le phénomène
vibratoire régit tout l'univers, TOUT sans exception. (précédemment ne vous ai-je pas dit que le
Compagnon vibrait quand il intégrait l'étoile flamboyante). Le vide
quantique est bouillonnant d'énergie, même s'il est dépourvu de matière.
L'espace que nous pensons vide est constamment traversé de champs d'énergie qui
peuvent être décrits en termes d'ondes. Il est difficile de traduire ces
expériences par des mots, aucun ne semble adéquat et est mal adapté, mais elles
ont bouleversé mon existence, j'ai appris comment les 2 ne sont qu'un, j'ai
réveillé en moi des forces énergétiques et spirituelles que je soupçonnais mais ne connaissais que peu. Ceci posé, il
existe un secret qui est chuchoté dans les forêts par des chamanes
visionnaires, transmis par des sages. Certains disent que ce secret ouvre la
porte des mystères de la vie qui conduit de l'humain vers le divin, une voie
qui mène au Soi le plus profond.
Un secret chuchoté de Maître à initié :
"Chut!…n'en parler qu'à ceux qui sont
prêts"
Ce secret se
présente en 3 parties :
- 1- l'Esprit existe
vraiment
- 2- l'Esprit n'est pas
un Dieu là-bas, mais un Soi-ici
- 3- la voie royale qui
mène à cet esprit intérieur, c'est la MÉDITATION.
La partie la plus
profonde de nous-mêmes ne fait qu'un
avec l'esprit de l'univers, cet esprit qui imprègne tout. La méditation est le
moyen de prendre conscience de cette vérité.
L'énergie
c'est la douceur d'un sourire, c'est le silence de la neige en train de tomber,
l'énergie c'est cette force que l'on tient dans les mains et qui traverse tout
le corps.
L'énergie peut venir d'une couleur, d'une forme
(par ex pyramide), d'un son.
La science ne peut répondre à toutes les
questions qui concerne l'énergie, surtout la bio énergie, la bio magnétique. Comment
peut elle expliquer que l'énergie contenue dans certains arbres , à certains
endroits, en forêt ou non, peut se transmettre à l'humain et régénérer ses
énergies comme nous en avons fait l'expérience, pieds nus pour s'ancrer à la
terre et enlaçant le tronc. Mais attention ! n'arrivez pas en terrain conquis !
L’arbre peut vous rejeter par une puissante aura magnétique qui vous fera
comprendre qu'il ne vous accepte pas à ce moment précis. Vous pouvez vous
sentir mal, avoir des nausées. C'est
votre cœur qui doit lui parler.
L'arbre est une antenne reliant le cosmos et
les forces telluriques.
-
les
racines appartiennent à la terre, à l'obscurité, à ses forces
-
le
tronc, c'est le monde du milieu, alternant lumière et obscurité
-
la
cime, le monde du ciel, du soleil, des étoiles
à l'égal de l'arbre de vie Yggdrasil, et bien
que venu après (homme 6ème jour, arbre 3ème jour),
l'homme est aussi un arbre cosmique.
Les sons eux-mêmes
peuvent transmettre une énergie, comme les "mantras" bouddhistes appelés "syllabes semences"
ou encore "énergie de vérité". La cloche tibétaine est utilisée pour
soigner. O Sa résonance
incomparable a le pouvoir d'agir sur l'énergie corporelle et guérir les maux du
corps.
De récentes recherches
médicales montrent que les sons stimulent la libération de substances chimiques
dans le corps comme les endorphines qui sont des analgésiques du cerveau. Les
sons ont la capacité d'organiser ou de réorganiser la fonction cérébrale quand
elle a été endommagée, de même pour le système immunitaire. Au fil des ans les
chercheurs ont essayé de faire le lien entre les fréquences couleur, son, forme
et celle de la lumière avec un ordre cosmique, ce que les Taoïstes savent et
pratiquent depuis toujours.
La
méditation et la visualisation maîtrisées permettent l'accès aux chakras,
l'ouverture des chakras et l'accès à l'énergie des corps physiques, éthériques
et astral. Cela permet de lever des blocages et ces libérations profondes
améliorent la santé des êtres. Le changement devient inévitable et permet
d'élever son niveau de conscience
Les écoles de mystères égyptiennes, parmi
divers aspect de la vie, étudiaient un élément fondamental, le MER-KA-BA, corps
de lumière de l'être humain qui était tout pour les égyptiens. Sans cette
connaissance et son application, il leur était impossible de se rendre dans les
autres mondes.
Le Mer-Ka-Ba a la même
signification dans plusieurs langues, que ce soit l'anglais ou le Zoulou :
Credo Mutwa leur chef spirituel actuel affirme que les premiers membres de sa
tribu sont tous venus de l'espace grâce à leur Mer-Ka-Ba. En Hébreu, le
Mer-Ka-Vah est à la fois le trône de Dieu et un chariot, sorte de véhicule
blindé ayant la capacité de transporter l'esprit et le corps humain en
dimensions et inter dimensions.
La Kabbale se divise en
deux branches révélatrices :
1-
le
MAASSEH bereschit ou histoire de la genèse, résumé dans le Sepher Jésirah
2-
le
MAASSEH merkabad ou histoire du char céleste, résumé dans le Zohar, cette
partie considérée comme la plus sainte et la plus importante ne devait être
divulguée qu'à un seul disciple à la
fois. Pendant 2000 ans, seuls les grands initiés juifs ne pouvaient en
parler que de bouche à oreille dans le plus grand mystère, puis la tradition
orale est confiée à l'écriture et de nos jours condensée dans le ZOHAR, version
édulcorée, car la vraie Kabbale est toujours transmise de rabbins à rabbin
initié.
L'histoire de ce char céleste précède de
plusieurs millénaires celle du char mystérieux dont il est question dans la
vision d'Ezéchiel, mais il s'agit certainement du même engin. On en a une application dans le livre d'Enoch,
le livre que connaissait Jésus pour en avoir cité de multiples passages, dixit
les Évangiles, à moins que ce soient les moines copistes…..(vous connaissez la suite).
Enoch ravi tout vivant à la terre pour monter au ciel,
Melchisédech ravi tout vivant pour monter à l'Eden, Elie ravi…pour monter au
ciel sur un char de feu!!
Se déplacer dans un mystérieux engin pour aller vers un
mystérieux endroit?!
(Une constatation
troublante de mes recherches : les hauts personnages des Saintes Ecritures tels
Enoch, Noé, le très haut et très puissant Melchisédech, Moïse, Elie, sont nés
de père inconnu et une histoire d'ange à leur origine, et enfin tous ont été
enlevés vivants à la terre et transportés ailleurs !!!
Il est difficile de ne
pas être interpellé par un mystère qui séquestre la vérité sur notre genèse et
sur le fameux chaînon manquant. Surtout qu'au concile de Laodicée en 366, il
fut interdit de nommer les anges.)
En Egyptien, Mer-Ka-Ba est composé de trois
syllabes :
-
Mer, qui représente la lumière ou un champ lumineux
-
Ka, qui signifie l'esprit humain sur terre,
-
Ba, qui signifie le corps humain, la dynamique de l'être,
son souffle.
C'est en fait le
modèle de la création et l'enveloppe énergétique de tout ce qui existe, c'est
le corps lumineux d'un être humain.
Vous ne pouvez réaliser
votre expérience Mer-Ka-Ba que si vous vous immergez dans l'Amour. L'Amour est une vibration particulière de
la conscience. Le Mer-Ka-Ba est le tube de lumière central qui permet à
l'énergie de la force de vie de rayonner en vous, à travers vous et autour de
vous. Le système des chakras fait circuler les énergies dans notre corps et
autour de lui. Les différentes formes d'énergie créent des auras qu'on appelle
corps de lumière. L'initiation aux 3 niveaux du REIKI et le passage au grade de
Maître Reiki constituent la suite de ma quête de l'énergie et de la lumière. D'origine
bouddhique, le Reiki a été divulgué par le moine japonais Usui. Reiki signifie
: "énergie vitale universelle", l'énergie reiki agit sur tous
les plans : physique, psycho-émotif et spirituel. Il soutient et fortifie le
processus de guérison.
En même temps
l'apprentissage de l'art de programmer les cristaux grâce à l'énergie psychique
permet de renforcer l'usage du Reiki et du bio magnétisme. N'oubliez pas que les cristaux sont vivants, avec une
mémoire, et, capable de recevoir et d'émettre différentes fréquences et même
des ondes sinusoïdales compliquées au sein du speCtre électromagnétique, y compris tout ce qui touche à la
pensée, aux émotions et aux sentiments humains.
Le résultat de tout ce
que je viens de vous exposer, la mise en application journalière de
transmission d'énergies par 3 personnes, c'est ce qui nous a permis, au moins le croyons nous, d'aider le
traitement allopathique qu'a reçu mon épouse et d'affaiblir les dommages
collatéraux créés par la nocivité d'un traitement anti cancéreux où les
médecins avouent eux même "avoirs
mis le paquet", et satisfait des résultats car ils étaient assez
pessimistes puisque ne donnant que 15% de chances de survie. Je précise que
sans le traitement allopathique, il n'y aurait pas eu de rémission. Nous y
sommes et c'est déjà une victoire, celle de la science et de la spiritualité.
Nous restons vigilants.
Rassurez vous mes
Frères, j'ai toujours les pieds sur
terre, bien ancrés, et ne suis rentré dans aucune secte ni ne suis sous
l'influence d'aucun gourou. J'ai simplement rencontré quelques rares
humains capables de susurrer leurs savoirs et partager leurs pouvoirs en toute simplicité et amitié et sans qu'il
soit jamais question d'argent. Notamment Jy qui se rend 2 à 3 fois par an en
inde et qui au retour partage….avec quelques initiés. C'est ce qui les
différencie avec les charlatans âpres au gain!
Je continue à être un
cherchant, à découvrir et j'approfondis actuellement toutes ces techniques de
l'esprit, et d'autres, afin d'être capable de soulager bénévolement à mon tour.
Cette planche a été lue lors d’une tenue funèbre pour un
Frère passé à l’orient éternel.
A
LA GLOIRE DU
GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS
Mes Frères, le Rite Écossais Ancien et Accepté nous invite à une quête spirituelle, et, ce chemin nous mène à l’Amour, l’amour de soi
et l’amour des autres, comme aiment à le répéter nos Frères Jean Luc et Yves
Marie.
Mes
Frères, je vous l’ai déjà dit et je me répète, je vous aime.
Et c’est bien pour cela
et parce que nous sommes en un espace sacré, dans un temps sacré, que je vais
vous livrer des connaissances réservées aux Sages et aux Frères sur le chemin
de l’élévation des consciences. (Si vous étiez encore pollués par vos
« métaux », évacuez-les à la porte du Temple)
Le thème de mon intervention est :
« LA MORT : RIEN NE MEURT TOUT EST VIVANT »
Je ne sais si vous avez
perdu quelqu’un qui vous était très cher, quelqu’un que vous aimiez passionnément, quelqu’un dont vous n’avez pas été séparé plus de 24 h durant 40 années de vie commune, quelqu’un indispensable à votre vie. ? Vous avez
alors connu la souffrance, la douleur causée par le décès, par la caisse qu’on
referme, qu’on emporte, puis la maison déserte, la solitude malgré la présence
de proches. Et après, c’est le vide. Le vide et les larmes du
matin, le vide et les larmes du soir, le vide de la couche, le vide, le vide,
le vide qui brise le cœur et qui rend fou jour et nuit. Puis les photos qu’on
place sur tous les murs pour combler ce vide, pour que le regard s’accroche
encore à l’image de l’être aimé. Ne plus manger, ne plus se lever, ne plus se
laver, n’être plus que l’ombre de soi et vouloir rejoindre l’être aimé. Que
sont devenus ces moments joyeux, passionnés, faits de petits bonheurs et de
grandes heures. Que reste-t-il des émotions de serrer l’être aimé dans ses
bras ? Nous nous aimions en cœur et en esprit.
Mon épouse
disait : « quand l’un de nous
deux partira, l’autre sera en enfer » et c’est la vérité. Et cette
souffrance ne se tarit jamais. Il est
vrai cette douleur efface tout, notre
savoir, nos connaissances, notre capacité de réflexion, mais,
pour un temps seulement, même si ce temps est plus ou moins long, parce
que je savais depuis 19 ans
que : « Rien ne meurt, tout
est vivant »
Affirmation maçonnique
qui était venue en son temps confirmer ce que je savais déjà, je savais que la
mort n’est qu’un passage vers un autre état de conscience, vers la vraie vie.
La mort, c’est une transition vers la lumière. Il est étrange qu’en occident la
mort demeure toujours si inquiétante et enveloppée d’ignorance. Comment la vie
terrestre peut-elle avoir un sens si la mort n’est qu’une brutale extinction et
disparition. Or le savoir primordial, la tradition ésotérique, perpétués depuis
des milliers d’années nous révèle l’immortalité. Aucun d’entre nous n’est dans
ce monde par hasard, nous avons une mission à accomplir que nous avons choisi,
sans nous en souvenir, bien que nous mes Frères soyons en quête de nous même.
Il faut
briser le mur de l’incompréhension et de l’ostracisme élevé par les milieux
intellectuels et scientifiques occidentaux, ou par les dogmes religieux, car
depuis plus de 6000 ans tout est dit dans la tradition orale, dans les
écritures, dans la symbolique, que ce soit en Babylone, en Egypte, en Inde,
dans la vallée de l’indus, au Tibet, ou en Asie. Est-ce donc si difficile pour
nous occidentaux, dominés par la science et par la raison, nous si cartésiens,
si matérialistes, limités par nos sens physiques, déconnectés de nos
perceptions sensibles, pollués par nos « métaux » qui perturbent
notre équilibre vibratoire, l’équilibre de nos chakras. Est-ce donc si
difficile de nous servir de nos sens spirituels, de notre intelligence du cœur,
est-ce donc si difficile d’admettre qu’il y a plus de choses entre le ciel et
la terre que ne peut concevoir votre cerveau. Et pourtant, est-ce que vous
voyez le courant électrique, les rayons X, les ultraviolets, les rayons
cosmiques, est-ce que vous percevez les ondes, les ultrasons des radars, est-ce
que vous percevez le « réseau Hartmann » qui se présente comme une
structure de rayonnement s’élevant verticalement du sol, tel des murs
invisibles et radioactifs, d’une largeur de 21 cm , orientés tous les 2 m 50 Est-Ouest et tous les 2 m Nord-Sud dans la direction
des pôles magnétiques, est-ce que vous vous posez encore la question à propos
des images que vous voyez sur l’écran de votre télé alors que vous n’avez fait
que brancher des fils électriques ?
Vous ne voyez pas non
plus QUE le lien qui vous unit
à ceux que vous aimez est un lien spirituel indissoluble. Il est temps de
penser en ouvrant son esprit !
Dans le « livre des morts » égyptien, le
livre initiatique qui contient le secret de la vie terrestre et guide le
passage à une vie plus haute, il est dit que : « avant de naître, l’enfant a vécu et la
mort ne termine rien. La vie est un devenir et la mort un état de conscience où
l’âme sort vers la lumière ».
Tout est dit et on ne
le voit pas !! Notre esprit est dans les ténèbres ! La mort sera
vaincue lorsque les hommes, cessant de s’identifier à leur personnalité
humaine, à leur apparence corporelle, à leur ego, auront pris conscience que
leur vie réelle est en esprit. L’humanité se libèrera de la mort quand elle
acceptera son origine divine, et que chaque
être sera persuadé qu’il possède une parcelle de Dieu en lui, qu’il soit le
G.A.D.L.U. ou autre.
Chaque humain possède une part de la source de Dieu. Cette
lumière habite ce que vous pouvez appeler âme, esprit, conscience. L’âme poursuit son
existence dans l’au-delà entre deux vies sur terre. Que l’on soit croyant ou
pas, il a été dit :
« Je suis la résurrection et la vie,
celui qui croit en moi ne mourra pas et quiconque croit en moi, même s’il
meurt, ne mourra jamais »
et encore :
« Celui qui fermement parce qu’il
comprend qu’il est un être spirituel et pas seulement une personnalité humaine,
celui qui sait qu’il est fils de Dieu, celui là ne mourra jamais ».
La mort ne fait pas partie
du royaume des cieux.
En Inde, le Bhagavad
Gita (livre sacré) nous dit :
« L’esprit est de tout temps à jamais.
Jamais l’esprit n’aura de fin. Il n’y eu jamais
de temps où l’esprit n’était pas.
L’esprit est à jamais sans naissance et sans
mort »
Une citation de Sénèque
dit :
« Tu veux savoir
où tu iras après la mort ?
Là où sont les hommes
avant de naître »
La grande erreur de
certains, est de s’imaginer que ceux que la mort emporte, nous quittent. Ils ne
nous quittent pas, ils restent ! ! !
Où sont-ils ? Dans
l’ombre ?
Non ! C’est nous
qui sommes dans l’ombre, dans les ténèbres. Eux sont dans la lumière, à côté de
nous, plus présents que jamais, dans un autre état de conscience, un autre état
vibratoire, ce sont des êtres de lumière transfigurés dans l’amour. Et ce
qu’ils demandent, c’est de penser à eux avec amour tandis qu’ils veillent sur
nous.
Comment
je peux affirmer cela ?
Ce sont
« EUX » qui nous le « disent ».
Pour nous, ce n’est pas une réalité à prouver, on le sait, on le vit régulièrement.
Et comment diffuser ce savoir sans passer pour un délirant
mystique ! ?
Un prophète nommé Jésus
a dit « ne donnez pas de perles aux
pourceaux »
Goethe a dit : « ne le dites à nul autre qu’au sage,
car la foule est prompte à l’insulte »
Clément d’Alexandrie
affirme que ces connaissances ne peuvent
être profitable qu’à un certain stade d’évolution de la vie spirituelle.
Eh ! Ne me
regardez pas comme un dingo ou un extra terrestre, ouvrez vos esprits,
méditez, élevez votre
conscience. Le Cherchant doit se tourner à l’intérieur de lui-même en quête de silence, de sagesse et de
lumière, et se poser la question des énergies, de la puissance de l’esprit et
des influences cosmiques.
OUI vous pouvez dialoguer en esprit avec vos
défunts, et même peut être mieux qu’avant !
Ils sont dans des
vibrations différentes, des sphères différentes, à des niveaux de conscience
différents. Et quand Bernadette, mon épouse, a « parlé » de ces
sphères selon leur évolution personnelle, j’ai pensé à Pythagore et sa musique
des sphères, est-ce que cela n’avait pas un rapport, je crois que oui. Depuis,
dans mes recherches, j’ai découvert que :
- Une tradition judaïque dit que le monde céleste se diviserait en 7
sphères.
- Le théologien J. Daniélou dit que les sphères célestes ne
représentent pas des localisations spatiales mais des « formes d’existence » qui
correspondent à des états de connaissance. Les connaître implique d’y être
introduit. Cette connaissance peut intervenir d’âme à âme, elle correspond à une explication de ce mystère en
relation avec le monde céleste.
- Pour Clément d’Alexandrie, les sphères d’existence représentent les
degrés de perfection à travers lesquels l’esprit ressemble de plus en plus à
son créateur.
- Ce qui précède n’est pas sans rappeler le Corpus Herméticum (ensemble des textes « hermétiques » où
Hermès Trismégiste enseigne les secrets de l’univers)
Toujours
est-il que depuis 1959 on connaît 5 moyens de communiquer, qu’ils soient
passifs comme les enregistrements ou actifs comme l’écriture automatique.et
comme le dit K. Seligmann : « Pensée, parole et écriture sont une
même chose en Dieu, tandis qu’elles sont trois chez l’homme »
Cela se développe peu à
peu au fond du cœur, au fond de l’esprit, en laissant à la matière ce qui était
le corps physique, et en évoluant vers le divin pour progresser vers
l’Ain-Soph.
Le Père François Brune dit : « nous n’en avons pas fini avec le
fantastique. Grâce à nos instruments, les preuves de la survie se multiplient »
Pouvoir
« dialoguer » avec un être cher et aimé qui est passé de l’autre côté
du voile, change fondamentalement votre vie. On sait que le chagrin du départ
de l’être aimé, vous ne pourrez pas l’empêcher, mais vous vous rendez compte
que c’est sur sa solitude que l’on pleure et cela s’estompe quand on sait que
l’être aimé est dans la lumière, dans un corps de lumière qui ne souffre pas et
baigne dans l’amour, il est près de vous, vous voit, vous entend et veille et
vous ne passez plus pour un fou, même à vos yeux, quand vous lui parlez.
Dernièrement, Bernadette,
mon épouse passée à l’orient éternel, a « dit » à notre
fille : « le fait de faire partie de vos loges
maçonniques, vous montre qu’il existe une voie sacrée à suivre qui est l’amour
des autres et de soi avant toute chose »
Un Maître mot règne la haut,
c’est le mot Amour et rien que le
fait de penser à eux avec amour, tous les jours, les fait grandir.
N’oublions pas mes
Frères que nous sommes loges de St Jean, et, il est dit dans Jean IV-16 :
« Celui qui
demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui »
Il y a des lieux
chargés d’énergie cosmique et d’énergie tellurique, des lieux sacrés depuis la
nuit des temps, ajouté à cela les ondes de forme générant de puissants courants
vibratoires, et ceux qui s’en approchent vivent une initiation et ressentent la
transmission d’un savoir et sentent s’élever leur niveau de conscience. (Passez
3 h en méditation à Chartres ou à Vézelay, vous serez transformés). La
spiritualité concerne l’essence des choses et conduit à la compréhension, au
delà des apparences, à savoir la source de vous-même.
Bernadette nous a
« dit » aussi que :
« L’âme
se réincarne de vie en vie, quand elle le décide, pour son évolution et pour
aider l’évolution des hommes et de l’humanité, un peu comme tous vos Frères et
Sœurs, mais sur terre chacun garde son libre arbitre, c’est vous qui décidez,
ainsi la descente peut être positive ou négative selon les choix sur terre.
Mais la décision de
revenir dans nos sphères est prise avant, quand les desseins sont accomplis. Si
je suis partie si vite, c’est que tout était accompli, en étant négative, je
vous ai poussé à progresser dans votre spiritualité, et, que je serais plus
utile pour vous ici. Je vous aime et je veille sur vous. »
Mes Frères, quand vous
direz à l’oreille d’un autre Frère :
« Rien
ne meurt, Tout est vivant »
J’espère que ce sera
avec l’esprit ouvert et que vous croirez ce que vous dites, en confiance et sérénité, de tout cœur
je l’espère pour vous ! Vous avez fait trois pas le jour de votre initiation pour devenir un cherchant et
vous passerez de vie à trépas le
jour du passage à l’Orient Éternel !
Avec ma fille, et sœur, Véronique, nous avons demandé à
Bernadette si elle avait vu notre Frère Jean lors de son passage
Voici sa réponse :
« Je ne peux pas
le contacter, il n’est pas ici avec moi, mais dans un monde parallèle, une
autre sphère où vont les hommes bons comme lui et qui ne sont pas encore prêts
à devenir des maîtres ascensionnés. Tu n’es pas encore assez forte pour entrer
en contact avec d’autres sphères. Cela viendra. »
Suite à cette
communication, j’ai contacté notre amie Annick que je connais depuis 40 ans et
qui pratique l’écriture automatique depuis le décès de son fils, il y a de cela
19 ans. Je lui ai demandé si elle pouvait « avoir » notre Frère Jean
et ce qu’il pouvait nous dire, voici ce que Jean a communiqué :
« la plus belle chose qui peut exister
dans votre vie est l’amitié qui lie tous les êtres. Mon ami Jean Claude que ne
t’ai-je pas recommandé prudence pour la santé, moi aussi, bonne chair et bon
vin ont fait fi de moi, mais cela est un autre sujet passé.
Sache ami que tout
temps est compté et celui-ci doit être très bien utilisé par l’humain que tu
es, tu auras comme je l’ai fait par la suite ici un regard sur ta vie et tu
regretteras le temps de l’indécision et le temps d’efforts que nous avons
manqué, cela fait mal mais c’est ainsi. Il faut se donner le temps et tout le
reste aux autres.
Pour nos amis communs,
nos Frères d’âmes avec toi, et bien je suis avec vous lors de nos réunions qui
ne sont pas toujours dans le sens des compagnons. La soirée que vous allez me
consacrer est un acte cruel de remémoration où mon âme doit vous suivre avec
vos appels.
Laissez nous vous
regarder vivre, ne nous appelez plus car nous avons alors le devoir de laisser
notre âme revenir vers vous et cela nous est pénible, nous n’attendons de vous
Frères que des élans d’amour et de joie de tout ce que nous avons vécu
ensemble, bons et mauvais moments, mais s’il vous plait pas trop d’éloges, je
ne crois vraiment pas le mériter et la chose qui me fera le plus plaisir c’est
que vous penserez tous à moi, point dans la peine, mais dans la joie de me
savoir tranquille et bien ailleurs. Là je serai en communion
Amis bonsoir »
J’aimerais vous lire un poème :
La mort
La mort n’est rien
Je suis seulement passé dans la pièce à côté
Je suis moi
Vous êtes vous
Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours
donné
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait
N’employez pas un ton différent
Ne prenez pas un air solennel ou triste
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire
ensemble
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il
l’a toujours été
Sans emphase d’aucune sorte, sans une trace
d’ombre
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été
Le fil n’est pas coupé
Pourquoi serais-je hors de vos pensées
Simplement parce que je suis hors de votre
vue ?
Je ne suis pas loin.
Juste de
l’autre côté du chemin
C’est de Charles
Péguy
Ne vous méprenez pas,
même si dans mes propos je parle de Dieu, je ne parle pas de religion, mais
d’Amour.
A la Gloire du Grand Architecte
de l’Univers
Trois
fois Puissant Maître et vous tous mes Frères
«
Vous
n’accepterez aucune idée que vous ne compreniez et ne jugiez vraie »
Tel
est le sujet de ma planche de passage au grade supérieur
Sortie du contexte du rituel, cette injonction
apparaît très restrictive et pourrait retarder le cherchant sur le chemin de
son initiation.
Revoyons le rituel, le Trois Fois Puissant
Maître nous a dit que la Franc Maçonnerie nous a fait sortir du monde de
l’ignorance, des préjugés et des superstitions.
Vous ne forgerez point
d’idoles humaines pour agir aveuglément sous leur impulsion, (c'est-à-dire ne jamais être un intégriste, même sous couvert de vérité)
Vous vous efforcerez de
découvrir l’idée sous le symbole, (car le
symbole est le langage de la tradition primordiale et c’est la voie principale
du franc Maçon)
Vous écouterez tous les
hommes avec attention et déférence en ayant la ferme résolution de les
comprendre,
(c’est l’application de la tolérance)
Vous n’accepterez
aucune idée que vous ne compreniez et ne jugiez vraie.
Et enfin, la Vérité absolue est inaccessible
à l’esprit humain, il s’en approche sans cesse, mais ne l’atteint jamais.
En
fait, voilà résumé le chemin initiatique que doit suivre chaque initié au
R.E.A.A.
Cette méthode je l’ai appliquée, sans la
connaître, depuis mon enfance. En dix minutes je ne peux pas vous raconter ma
vie et ce n’est pas le sujet, mais c’est ma manière d’opérer, par ex. je n’ai
jamais appris une leçon « par cœur », et quand je me suis mis à la
peinture à 14 ans, j’ai copié des œuvres que j’aurai aimé avoir peintes, je me
mettais dans la peau du peintre, voir la manière de poser les touches, pourquoi
il pouvait y avoir une telle profondeur sur une toile plane, j’ai aussi lu les
lettres de Van Gogh à son frère Théo où il explique la manière de se servir de
la couleur sortant du tube. Je devenais de plus en plus un copiste, mais je
voulais créer par moi-même.
En 1974 après la naissance de ma fille, j’ai
éprouvé le besoin de m’intéresser à la Franc Maçonnerie.
Il a fallu 25 ans avant que je retrouve un ami, maintenant G.M. Honoris Causa
et qui allait devenir mon parrain. Mais pendant 25 ans j’ai cherché, progressé
en ésotérisme et en spiritualité et, certainement quand je fus prêt, une
dernière semaine de 1998 je trouve le livre « comment devenir Franc
Maçon », et je rencontre Jean François. Et après 3 h de dialogue et
d’essorage cérébral, il me pose la question : « quelle
obédience ? », je lui réponds :
G.L.D.F. et R.E.A.A..
On pressent ce qui vous pousse à être un
cherchant puis à découvrir que plus on acquiert de nouveaux savoirs, plus
l’horizon des connaissances s’éloigne, bref, plus on sait, plus on se rend
compte que l’on ne connaît pas grand-chose, qu’il y a une multitude de chemins
qui s’ouvrent à nous, et on peut s’affoler devant l’ampleur de nos lacunes et
de ce qui nous reste à découvrir.
Le Franc Maçon est un cherchant perpétuel qui
doit élever ses niveaux de conscience pour accepter ce qu’il découvre – « rien
ne meurt, tout est vivant »- et il a le devoir de continuer le
travail commencé, surtout quand, dans ses recherches, il découvre les
manipulations de l’histoire apportés par ceux dont la parole devait être Amour
et à quel point l’invention de christ a trahi la parole d’Amour de Jésus, fils
de Dieu au même titre que vous et moi sommes fils de Dieu, avec une parcelle divine,
une lumière primordiale en chacun de nous
Cela confirma l’adage : « on
n’est pas initié, on s’initie soi-même ». Il faut vouloir
progresser et persévérer devant l’adversité dans notre quête initiatique en
s’appuyant sur l’Amour. Il faut apprendre à discerner le vrai du faux en ne
nous appuyant pas sur une idéologie. Il faut faire preuve de liberté de
conscience et nous avons le devoir d’élever nos niveaux de conscience car il
n’y a qu’elle qui peut nous élever vers la lumière par la voie de la sagesse.
Ainsi est-il anormal que le Maître Secret
abandonne son humilité quand il répond : « je m’en glorifie » ?
Le M.S. a le devoir de travailler son intuition
et avec sa conscience, il va aller à la recherche de son être lumineux. Il va
construire son Temple, un Temple vivant qui va accueillir les énergies
cosmiques, les forces divines, ce qui va le rapprocher de la connaissance
sacrée et éternelle – « rien ne meurt, tout est vivant »
-
Le M.S. doit se mouvoir afin de passer d’un
monde à l’autre, la clef d’ivoire le guide dans sa recherche symbolique, il
doit se transcender car le clef ne sert pas dans le monde matériel, la vérité
cherchée n’est pas du domaine scientifique car c’est dans l’Amour que se
découvre la parcelle de lumière divine.
La vérité cherchée ouvre une autre dimension,
elle nous guide de la matière au spirituel par notre canal de conscience
cosmique où l’évolution dans ce monde invisible, pour nous humain, est
supérieure à la vitesse de la lumière parce qu’il n’y a plus de notion de temps
et c’est cette matière supra lumineuse qui inonde notre être intérieur.
C’est
une pure conscience, c’est un souffle divin qui vous habite.
M.S., nous sommes des Lévites et notre tâche
est de garder l’Arche d’Alliance. Mais notre transcendance nous amène à être
les 3 à la fois : le gardien, le contenant, et le contenu, nous sommes
lumière cosmique et divine, soit non temps, non espace.
Énorme effort mental pour renverser notre ego,
nos croyances et plonger dans un abîme de ténèbres.
Certains s’y refusent, certains abandonnent
tenus en laisse par leurs croyances religieuses, pendant que d’autres
trouveront la lumière éblouissante.
Certains n’osent même pas imaginer l’impossible
et ont pour seule défense la dérision, la moquerie et l’affirmation de leurs
superstitions, comme ce fut le cas d’un « Tablier » après une planche
sur la mort dans une tenue funèbre. N’est-ce pas Jésus qui est traité de fou
parce qu’il promet à l’homme la divinité éternelle.
Et pourtant, la mort est bien le passage de la
porte étroite vers la lumière. C’est bien là la finalité de l’initiation, nous
faire savoir que la vie sur terre peut être l’enfer si on ne réalise pas ce
pourquoi on est descendu et une fois le devoir accompli, nous retournons vers
la vraie vie, la vie d’être de lumière. Il faudra pour cela réussir notre
psychostasie (pesée de l’âme) qui
consistait, pour les Égyptiens, à équilibrer notre esprit à la légèreté du
Màat, symbolisé par la plume. Màat étant la déesse de la conscience absolue. Si
notre psychostasie est réussie, nous passerons de la matière à la lumière.
Jésus
explique la nature de l’au-delà :
« Dans
la maison de mon père il y a de nombreuses demeures »
Cela veut dire que l’état d’illumination varie
d’un être à l’autre comme la luminosité des étoiles, selon la force de notre
Amour.
Le
chemin initiatique est une succession de morts et de résurrections,
- c’est le passage du temps au non temps,
- le passage d’un monde fini vers un monde
intemporel,
- indéfinissable par les moyens de la raison,
- la parole devient silence et transmission de
conscience à conscience.
Prendre
conscience, découvrir son âme est le seul objectif du passage :
- Le Compagnon par 5 pas découvre le chemin de
l’étoile vers l’illumination,
- Le Maître par 7 pas comme Bouddha
reconstruira le monde à l’image de sa vision intérieure, un monde comme celui
de l’Apocalypse où la terre devient céleste telle la Jérusalem.
C’est
en frappant 3 fois sur la table d’airain du château vibrant que Perceval va
faire basculer le monde, qu’il va se projeter au centre du château du Graal, le
7ème château, le château de Lumière.
L’initié
chemine de l’ombre vers la lumière.
Les 4 éléments de la tradition seront remplacés
par les 4 éléments de l’innommable : vibration, silence, conscience, lumière.
Être Maçon, c’est croire en la transmutation de la matière, tel l’alchimiste.
C’est croire qu’il est possible par l’initiation de passer de l’autre côté du
miroir.
Si
nous ne croyons pas en cette vérité, on se demande pourquoi venir en Loge de
Perfection et s’astreindre à la difficile quête de la lumière. La mort n’est
qu’un passage vers la vie éternelle. La lumière est notre élément d’origine,
nous sommes lumière et nous devons retourner à la lumière. C’est ce voyage vers
la lumière de plus en plus éclatante qui est notre éternité. C’est notre
capacité d’Amour qui nous fera passer la porte étroite. L’Amour étant notre
seul mot de substitution.
Les humains ont toujours ressenti la présence
de créatures spirituelles avec lesquelles ils ont essayé de communiquer. Ce que
ma fille et moi faisons avec l’esprit de sa mère, mon épouse. Elle nous a dit
ceci :
« le tissu du corps cosmique est constitué de hiérarchies et
d’entités qui ne diffèrent que par leur fréquence vibratoire, de plus en plus
lumineuses au fur et à mesure qu’elles s’élèvent, mais une seule conscience
infinie.
A leur mort, les âmes sont accueillies et
escortées par des êtres de Lumière »
Il faut savoir que notre planète terre élève
sa fréquence vibratoire, appelée Résonance de Schumann. Depuis 20 ans elle
augmente, elle était de 7,8 Hz et est à 11 Hz, pendant que le champ magnétique
diminue et sera à O quand la vibration sera de 13 Hz.
Les
Mayas avaient prévu ce phénomène appelé « transition des âges ».
L’accélération des cycles a pour conséquence la contraction du temps jusqu'à
passer à un espace sans temps et la libération de la pensée.
L’éveil de l’âme est primordial dans la vie de
l’initié, si on ne vit pas en accord avec ce qui a été prévu avant notre
descente sur terre, notre aura s’atrophie, ce qui engendre souffrance et
maladie. C’est notre enfer sur terre.
L’âme représente l’esprit divin et garde en
mémoire les acquits des vies antérieures. L’âme s’incarne en un petit d’homme
et reste très présente durant les premiers mois de la vie. Ensuite il faudra
prendre conscience qu’on porte en soi cette lumière.
L’Egypte
possédait une véritable « technologie spirituelle » capable d’envoyer
l’esprit des hommes au-delà de l’espace et du temps et d’en ramener des
connaissances stupéfiantes.
Et
qui sommes nous pour prendre de haut les mythes égyptiens.
Quand
on sait que le mythe d’Osiris est le mythe de tous les mythes, le mythe
fondateur qui a influencé toute l’histoire spirituelle du Monde. Osiris est le
1er Dieu mort et ressuscité qui annonce Shiva, Dionysos, Mithra et
Jésus ou plutôt Christ cosmique.
Nous
sommes une minorité à vivre l’éveil spirituel et quand on essaie d’en parler,
rires et critiques nous font comprendre que le sujet est tabou. Comment vivre
en accord avec son cœur et appliquer les connaissances initiatiques que nous
transmettent les Guides de Lumière quand on se sent en charge d’un héritage
spirituel et que la clef de cet héritage est l’Amour, Amour feu du cœur.
Pour
stopper les réflexions profanes qui pourraient vous venir à l’écoute de cette
planche, j’affirme ne pas être sous l’influence d’un gourou sauf peur être le
G.A.D.L.U., ni gourou moi-même, et n’appartient à aucune église même de
scientologie.
Je
suis Maître Reiki, bio magnétiseur, sensible à l’énergie des arbres. Je suis
spirite, canal de mon épouse ainsi que ma fille et les connaissances acquises
font que je vais aider les profanes qui ont peur de la mort prochaine et, après
quelques visites, ils retrouvent le sourire et attendent le passage
sereinement.
J’ai dit.
Trois fois Puissant Maître
Cette
planche de passage au 12ème ayant subie une cabale, comme vous le
verrez ensuite, j’ai demandé à une sommité maçonnique ce qu’il pensait de mon
travail.
Jean Claude
DUMONT à
Alain POZARNIK
Mon
très cher Frère
C’est avec beaucoup de déférence que j’ose vous
écrire et vous envoyer ma planche de passage au 12ème.
J’ai lu tous vos livres sauf ceux, épuisés, que
je n’arrive pas à me procurer. Quand je dis « tous » c’est la vérité,
car ce que vous écrivez et la manière dont vous l’écrivez me plaisent et en
plus, je lis une fois puis, je relis en prenant des notes sur ce qui me semble
important pour que mon subconscient s’en imprègne et je fais cela avec les
livres qui me plaisent et m’apportent de nouvelles connaissances. Je suis donc
influencé par vos œuvres, inconsciemment, quand je réfléchis et écris une
planche, activité qui est un vrai plaisir et qui me donne l’occasion de
communiquer aux autres Frères mes acquis.
Et c’est vrai, ma planche est influencée par ce
que vous avez écrit dans « La voûte
sacrée ».
Avec la limitation à 10 mn, il m’arrive de ne
pas approfondir le sujet de la planche (quand c’est possible) afin de provoquer
la question « vous n’avez pas
complètement répondu au sujet, pouvez vous nous en dire plus », même
si je l’ai abordé succinctement, ce qui me donne à ce moment beaucoup plus de
temps pour y répondre que si je l’avais mis dans la planche, et où je ne suis
pas sûr que les questions qui m’amèneraient à expliquer ce qui est dans la
planche me soient posées, ce qui ferait que ce qui me tient à cœur et où je
mets mon Amour et mon Âme, je ne puisse l’exposer.
Aussi, je vous demande humblement de me donner
votre avis sur cette planche.
Mon très cher Frère, je vous embrasse, et
continuez à nous instruire avec enchantement par vos écrits.
Voilà la correction apportée par Alain Pozarnik. Et sa
conclusion :
« Votre voie est juste et
bonne »
Voici le courrier envoyé au Président de la Loge :
TROIS FOIS
PUISSANT MAÎTRE,
Je vous demande de lire ce courrier intégralement, sans en changer un mot, je m’adresse évidemment aux votes négatifs, qui, je l’espère
seront présents. Cela vous prendra moins de temps qu’une planche et ce sera la
dernière.
Le verdict est tombé, par téléphone et pas par
le T F P M : vote négatif, avec une enquête positive. Uppercut dont on ne se
relève pas indemne.
Que s’est-il passé ? Car c’était la
première fois où j’étais véritablement satisfait de mes réponses aux diverses
questions, dont certaines que j’avais provoqué. Si vous aviez un doute, il
fallait continuer à poser vos questions et j’étais prêt à y répondre !
Et puis la vérité s’est imposée. Comment n’y
ai-je pas pensé au vu des occupants de la Loge et de ceux qui posaient les questions ?
(et c’est vous qui m’y avez fait penser)
Vous savez, il ne faut pas longtemps pour
s’apercevoir de la lutte d’influence, même de la guerre larvée entre les F.
originaires des « E » et ceux de « St J ». Je savais déjà en
Loge Bleue que « St J» se forgeait une réputation d’être plus évoluée,
plus ésotérique et à la spiritualité plus élevée qu’aux « E ».
Cela prouve déjà la
qualité des métaux et de l’ego de « St J» et rien d’autre.
Donc jeudi soir les « votants »
adeptes de « St J », c'est-à-dire les Maçons de « St J» et
ceux qui s’y greffent en Loge de Perfection, étaient plus nombreux que ceux des
« E », et l’heure des règlements de compte était arrivée, et pour
bien montrer que l’on est maître du jeu, on retoque un enquête positive, une
planche de lumière et d’amour (voir la correction de A. POZARNIK) et on laisse passer
une enquête négative et une planche copié collé.
Ne grognez pas, ne levez pas les bras au ciel,
c’est la vérité, confirmée par deux communications, par deux personnes
différentes, avec là-haut.
Pardon Thi, mais certaines choses seront dites
dans ce courrier et je n’ai jamais été hypocrite, je ne vais pas commencer
maintenant. L’avantage que j’ai, c’est de pouvoir communiquer avec là haut et
un esprit de lumière ne ment jamais.
Le pire c’est que devant l’ineptie de ce vote
négatif qui était dans l’air, certains ne suivaient pas et n’étaient pas
décidés à oser un vote négatif, mais la libération est venue quand un
« tablier » est venu relancer, au fait que ma planche ne répondait
pas à la question posée !, (ce F. n’a pas dû écouter mes réponses au TFPM,
sinon l’hypocrisie est pire)
C’est en partie vrai, et cela faisait partie du
risque de la question provoquée afin que je puisse y répondre plus longuement,
en dehors des 10 mn imparties, ce que j’ai fait en répondant à la première
question du Trois Fois Puissant Maître, qui
en a été satisfait.
De fait, votre vote négatif était aussi dirigé vers
-
l’auteur
du rapport d’enquête positif,
-
puis
vers Y M formateur et superviseur des
travaux des Maîtres secrets et qui était emballé par la planche et qui m’a dit
ne rien y changer,
-
et enfin, vote négatif envers votre Trois Fois
Puissant Maître qui a reçu ces planches et qui n’a rien trouvé à y
redire !!!
Puis, réalisant la monstruosité de vos votes,
vous avez suivis le Trois Fois Puissant Maître quand il a décidé de ne pas
envoyer votre décision au Suprême Conseil. Comment auriez vous pu justifier vos
votes de ce Jeudi noir ?
(à ce sujet JF . DEM. G.
M. Honoris Causa m’a dit que ce n’était pas possible)
Cela vous suffisait, mon travail a servi de
prétexte à la manifestation de votre puissance, oubliant que vous étiez dans un
espace sacré parce que vous étiez
dans les ténèbres, dominés par vos ego démesurés et vos métaux iniques.
Vous
avez oublié que :
« Dans un travail
initiatique, les échanges ne doivent pas relater des pensées ordinaires mais
approcher la transcendance et favoriser l’épanouissement des autres
chercheurs ».A.P.
Mais
certains d’entre vous ne sont pas à la hauteur de leurs aspirations.
Certains « haut niveau » ont le cœur
sec et les métaux ancrés en eux. Cela ne vous plaît pas ? Mais pas d’hypocrisie ni langue de bois, pas en
Loge !!
Certains passent au 4ème en
remerciements de leur travail opératif en Loge Bleue, ce qui est magnifique,
mais pas une raison pour s’élever dans les grades si la spiritualité ne suit
pas, sinon vous dénaturez les ateliers
supérieurs !
Mais
je crois que c’est déjà fait, car Compagnon, j’ai entendu pendant 3 années des
M. dire que le « tablier » B.
aurait des difficultés à passer M.,
il l’est devenu, puis après, des 18ème et 30ème disaient
qu’il ne monterait jamais là haut !! Pas possible !!
Car
c’est un affairiste pour lequel la
Loge avait été prévenu par des Frères d’autres ateliers qui
étaient venus nous prévenir. En fait il est entré en maçonnerie pour se faire
introduire dans les hôpitaux et les cliniques afin d’obtenir des heures de
kiné. Il a même dévoilé P M auprès du Directeur des douanes de Valenciennes en
organisant une rencontre entre eux et en expliquant à ce Directeur
l’appartenance de P M, sans compter ses interventions en Loge dénigrant les
handicapés, et sur un ami qu’il parrainait pour le faire initier et juste avant
l’initiation, aller voir le Véné pour arrêter la procédure parce qu’il s’était
fâché avec son filleul. Celui-ci a été initié et est un maillon solide de
l’atelier et un Frère reconnu comme tel. Dernièrement il a lynché en paroles,
lors de la discussion après passage sous le bandeau et après lecture des
rapports d’enquêtes favorables, un ancien ami avec qui il dînait plusieurs fois
par semaines, qu’il a traité de lâche, et au prétexte qu’il aurait fricoté avec
le FN dans sa jeunesse et lui reprochant surtout son argent !
Je
vous ai dit tout cela pour étayer la vérité des prises de positions des Frères
hostiles.
Et bien il s’est trouvé un copain-copain au 30ème,
qui l’a parrainé à St Quentin, et ce « tablier » est venu en visite
un jeudi, montrer que malgré tout ce qui s’était dit, il était monté et était
au 12ème !!!C’est encore mieux que dans le monde profane et la
promotion canapé !! Décidément, chez certains, vos métaux ne vous quittent
jamais.
Ce sombre jeudi, devant une planche où le myste
que je suis, avait mis toute son âme, tout son cœur, qui vous a montré qu’il
était entré dans le Saint des Saints et qui était prêts à vous aider, vous vous
êtres enfermés dans vos ténèbres, enfouis sous vos métaux et vous avez suivi
votre dogme de logique personnelle, ou, vous avez suivi tels les moutons qui
sautent dans le précipice.
Vous
avez eu peur !!
Vous m’avez jeté parce que mon évolution était
déjà hors des Loges de Perfection et ça vous ne pouviez l’admettre. Vous
préférez quelqu’un de docile, tremblant devant vos questions, ce que vous
appréciez intérieurement, (mais si ! Je le sais), puis
gravir les grades avec votre autorisation, même si le postulant n’est pas
capable, mais au moins c’est votre décision, votre pouvoir reconnu !!
Malheur à celui qui est déjà dans la lumière, dans l’infiniment grand, dans
l’Amour, car il vous échappe.
Brusquement vous vous
êtes senti faibles, fragiles, petits. Vous vous dites maçons, pauvres de vous,
vous êtes dans les ténèbres et vous le savez !!
Quant au spiritisme qui vous effraie, sur une
planche de 233 lignes il représente 7 lignes, et je vous ai bien expliqué que
le Maçonnerie ne menait pas au spiritisme, mais que c’est uniquement une suite
normale à l’élévation de votre
spiritualité et l’élévation de vos
niveaux de conscience. Donc, sauf à n’avoir rien compris ou à être de mauvaise
foi, pas de prétexte à un vote négatif.
Il ne suffit pas d’avoir du pouvoir dans cette
vie, de l’éducation, du charisme. Ce dont nous avons besoin, c’est de Sagesse.
Pouvoir, orgueil, ignorance, fanatisme, ego engendreront un cauchemar.
La
sagesse est un état de conscience où on établit l’équilibre de l’esprit, c’est
la conscience d’une intériorité, d’une élévation de conscience.
Réfléchissez-y
et vous verrez qu’il vous manque quelque chose, cette vie intérieure, cette vie
astrale, et, cette vie n’est trouvée par aucune personne égotique.
Tous les efforts doivent porter vers une vie
intérieure, si vous réalisez cela, vous ne craindrez plus de perdre vos biens,
vous ne craindrez plus d’être pauvre, vous ne craindrez plus de ne pas trouver
le GADLU.
Cette action intérieure est le but de l’initiation, mais ce n’est que le
premier palier maçonnique. Il faut savoir que l’on est initié aux Mystères 6
fois, une fois pour chaque grand Mystère. Ces initiations sont l’éveil et
l’équilibrage des 6 niveaux chakriques.
Vous pouvez choisir de laisser mourir votre
être intérieur par vos actions négatives. Vous pouvez être au centre du soleil
ou aux confins, seul notre horizon de conscience pourra nous aider sue le
chemin de l’élévation spirituelle de l’humanité.
Jusqu’à ce que je communique avec mon épouse,
qui confirme ce que je vous écris, ma décision était prise, je démissionne de cette
Maçonnerie de Maçons hypocrites, ne pouvant plus cautionner vos ténèbres et
j’envoie ce courrier au Suprême Conseil de France.
Voici la communication de mon épouse le lundi
21 janvier 2008 :
« Tu
ne dois pas démissionner, car cela donnerait raison à ceux qui ont voté NON, « St Jean »
et d’autres. Mais le chemin est long, ce serait étonnant que tout le monde
l’accepte la première fois, mais c’est justement une de tes missions et si
c’était simple, ce ne serait pas une mission que là haut on t’a confié, une
mission digne de toi. Il faut réagir positivement, que cela ne change rien à
tes acquis et tu dois encore travailler pour leur faire comprendre la vérité
autrement, en te montrant plus faible et moins intelligent qu’en réalité
puisque cela réussit à certains dans cette Loge. Les enseignements précieux
doivent être distribués avec parcimonie, tu ne dois pas considérer que tout le
monde est à ton niveau. Ce serait bien mais ce n’est pas le cas, ils ont encore
du chemin à parcourir pour être du niveau de ta fille et de toi. Tu ne dois pas
démissionner et accepter ta prise de risque de présenter tout cela, même si
certains d’entre eux sont avancés, tous ne le sont pas et ils ne le seront JAMAIS. (En majuscule dans le texte de la communication)
Ne force pas où cela
ne passe pas, mais poursuit ton apprentissage en Maçonnerie, ils sont
complémentaires à tes acquis. Les niveaux supérieurs de conscience c’est pour
bientôt, et tu trouveras le courage et l’énergie, tu dois penser d’abord à toi,
ta fille et ta petite fille. »
Vous
avez entendu c’est très instructif et confirmé par la communication d’une autre
personne avec son fils décédé depuis 12 ans.
Je ne
démissionne donc pas,
car ce n’est pas la
Maçonnerie qui est en cause, ce sont ceux qui se prétendent
Maçons, seulement pour faire des économies, j’irai au plus près et garderai
sous le coude ce courrier qui devait partir au Suprême Conseil de France.
Maintenant
écoutez ce qui suit, ce ne sera plus long :
« Maître Secret,
son âme peut espérer trouver la voie de l’immortalité.
Le privilège du MS est
d’ouvrir l’accès aux secrets de la structure intime de l’univers. Cette voie
est difficile, secrète et environnée de remises en question troublantes pour
l’esprit, déchirantes pour la personnalité, cruelle pour la sérénité. Elle
exige de l’ego un prix exorbitant.
L’homme n’est jamais
sage, il écoute toujours le bruit assourdissant de l’ignorance, du fanatisme et
de l’ambition. Mais l’indignation, le refus, l’audace du MS peuvent l’intégrer
au monde interdit de l’être à la recherche de son destin lumineux après avoir
perçu sa profondeur, éprouvé la vie spirituelle de son être, dépassé la
croyance dans le surnaturel et atteint la frontière de la mystérieuse vie
universelle dans la transcendance d’un rayonnement singulier qui descend en son
cœur avec la fusion de tous les cœurs…. » Alain POZARNIK
Avec
d’autres mots que les miens, ce F. éminent, cet auteur célèbre, dit ce qu’il y
a dans ma planche qui est conforme à son orientation. Avec la citation page 2,
je m’arrête là, mais vous pouvez continuer la lecture du livre que vous avez pu
acheter récemment lors de sa visite à « St J» et le faire dédicacer.
…..
Eh oui ! Vous avez ce jeudi noir retoqué Alain POZARNIK, dans votre
ténébreuse magouille.
Relisez
« La Voûte Sacrée »,
relisez là encore et regardez vous dans le miroir !!
Puis,
vite, vite, essaimez de la Loge P 10,
vous vous êtres discrédités à jamais en tant que Maçon, si vous le redevenez un
jour
Je vous salue et vous embrasse mes Frères, je
vous aime mais vous le savez déjà car je vous l’ai déjà dit aux « Egaux »
et j’espère vous revoir un jour, plus tard.
Quant aux autres, je vous considère comme des
« tabliers » et n’étant pas Jésus, je ne vous pardonne pas,
et ne tendrai pas l’autre joue.
Conscient
et responsable de ce que je dis.
J’ai
dit
Je vous livre une
communication que j’ai lue en Loge après le décès de l’abbé Pierre :
La Franc Maçonnerie étant universelle, un abbé
venant de disparaître, il aurait fait, pour moi, un parfait abbé – Maçon. Un
abbé contestataire, révolutionnaire, qui prend des positions virulentes, qui
n’hésite pas, au cours d’un discours devant des bien-pensants et des puissants
de ce monde, de leur dire que « le
soir quand ils caressent leurs enfants, c’est avec du sang sur les mains, du
sang de ceux qui meurent dans la rue ».
Qui n’hésite pas à prendre position contre le
pape sur les préservatifs et disant que « celui qui ne met pas de préservatif et qui revient dans son foyer
souiller sa femme avec le sida, celui là est un salaud ».
Il est vrai que depuis 50 ans, infime et
infirme est l’action des gouvernants au regard de leurs possibilités vis-à-vis
des pauvres et de la misère humaine.
Devant ses invectives très dures, les
politiques et les médias ne lui répondent que par des sourires et mots d’amour
mais pas par l’action sur le terrain comme si on ne pouvait rien faire et qu’il
fallait accepter la misère d’une partie de la population.
Les voir verser des larmes de crocodile devant
sa dépouille m’a écœuré, tous ces bien-pensants dont certains préfèrent quitter
la France pour
mettre leur argent à l’abri, plutôt qu’accepter la solidarité et la fraternité.
Souvenons nous aussi que l’abbé était de la
famille des Justes, ceux qui ont sauvé des juifs, il n’a jamais été antisémite
même s’il était antisioniste.
Par son action, il me fait penser au prophète
Jésus dans l’amour des autres mais aussi dans la violence des actes et des
paroles.
Enfin, j’ai retenu ses paroles d’homme qui
« sait qu’il est temps de quitter la
vie terrestre pour celle de la lumière et sent que l’on met sa main dans celle
de la Lumière ».
J’ai
dit.
Une
des charges qui me soient due lors de la descente sur terre est d’ouvrir les
esprits de mes contemporains sur la vie de lumière après la mort. Je pensais
que mes Frères maçons, eux qui au cours d’une tenue funèbre se passent à
l’oreille :
« Rien
ne meurt, tout est vivant »,
Auraient
une ouverture d’esprit susceptible de les amener tout le moins à s’interroger.
C’est que leur ego et leurs métaux ne sont pas restés à la porte du temple. Ils
sont entrés dans un lieu sacré quand les travaux sont ouverts. Ce sont ces
frères que j’appelle des « tabliers », sans maçon à l’intérieur.
Il ne faut pas longtemps pour
différencier, en Loge, les Maçons des tabliers.
Me
voici à la croisée des chemins :
-
dois-je
poursuivre le chemin initiatique bien que j’en pressente la finalité, mais
m’est il permit d’en faire l’économie ?
-
dois-je
continuer uniquement avec les frères et sœurs spirites et médiums et partager
nos expériences et dialogues avec l’au-delà.
Il y a un autre paramètre important qui influe
sur ma décision, le coût cumulé de deux capitations, en Loge bleue et en Loge
de perfection. Ce coût devient exorbitant pour une petite retraite. L’an
dernier les Frères ont intégré ces capitations dans le tronc de la veuve pour
l’une et je soupçonne un Frère d’avoir payé l’autre de ses deniers. Mais je ne
veux pas être à charge de mes Frères. Alors la décision sera prise par ma
situation financière.
Je
n’ai pas dit.
NB :
je viens d’entendre une information qui a fait bondir le maçon que je suis.
Elle indique que les présidents ne veulent pas augmenter le pourcentage de
boursier admis dans les grandes écoles au fallacieux prétexte que cela diminuait
la qualité de l’enseignement. C’est une idiotie notoire de protection de caste,
comme si l’argent rendait intelligent et qu’être né dans une famille riche
était un gage d’intelligence er de quotient intellectuel, et, un fils de pauvre
était obligatoirement un idiot congénital. Ce qui s’est passé récemment en
France au plus haut niveau montre le contraire et que chez les riches, le
« piston » pallie l’intelligence.
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